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Arrivés à Londres il y a cinq ans, Jennifer et David ont récemment fondé leur propre entreprise. Portés par un même désir de travailler avec les enfants, le binôme a créé Douce France London, qui accueille dès cet été un camp de vacances à destination des 4-12 ans. Un projet unique en son genre, à l’image de ses deux dirigeants, qui fourmillent déjà d’idées pour la suite de leur aventure.
 
Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?
Jennifer : « Je suis animatrice titulaire du BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs, ndlr) depuis un moment déjà. Ce métier est une vraie révélation pour moi. Lors de ma formation, j’ai trouvé formidable que les formateurs nous disent qu’on gagnerait notre vie en jouant (rires). J’ai beaucoup travaillé en centre de loisirs, pendant les vacances scolaires, le mercredi après-midi quand les enfants n’étaient pas en classe ou le soir après l’école. À mon arrivée à Londres, j’ai pu intégrer l’Ecole des Petits en tant que teacher assistant. »
 
David : « De mon côté, je suis issu du milieu du business. Après avoir obtenu un DUT (diplôme universitaire technologique, ndlr) technique de commercialisation, j’ai effectué un bachelor of Arts à Bristol, avant d’intégrer l’EM Lyon. J’ai ensuite travaillé pendant quatre ans dans différentes entreprises du milieu de la pub, du recrutement et des relations presse. A côté, je pratiquais le théâtre d’improvisation, et un jour, sans trop réfléchir, mais en suivant mon intuition, j’ai décidé de me reconvertir pour devenir comédien. Je me suis formé et j’ai pris des cours dans différents ateliers, jusqu’à créer plusieurs compagnies de théâtre à Lyon, dans lesquelles je donnais des cours d’improvisation. »
 
Pourquoi avoir choisi Londres pour vous expatrier ?
Jennifer : « Mon voyage de quatre mois à Melbourne en tant que professeure assistante, m’a vraiment donné envie de m’installer à l’étranger. À mon retour d’Australie, j’ai donc pris des cours d’anglais dans l’objectif de partir vivre aux États-Unis. Pour des raisons pratiques, nous avons finalement privilégié Londres, qui est quand même beaucoup plus proche de la France ! »
 
David : « Lorsque Jennifer m’a annoncé son désir de quitter Lyon, j’étais un peu réticent. Je venais de concrétiser mon projet en France, et je trouvais que ce n’était pas forcément le bon timing pour partir. Et finalement, en discutant avec elle, j’ai compris son envie de déménagement. Il ne nous restait plus qu’à choisir l’endroit idéal pour s’expatrier, et c’est vrai que Londres offre beaucoup d’opportunités pour un comédien. Et c’est ainsi que nous avons traversé la Manche en 2017. »
 
Comment vous est venue l’idée de travailler avec les enfants ?
David : « En parallèle de mon métier de comédien, j’ai commencé à donner des cours de français à des écoliers londoniens. Je n’avais pas l’habitude de me confronter à des personnes aussi jeunes, mais leur énergie m’a tout de suite plu. Mon expérience dans le théâtre m’aide beaucoup dans l’accompagnement que j’offre aux enfants. C’est un public qui demande une grande capacité d’adaptation, une qualité que j’ai développée grâce à mon expérience sur les planches. Néanmoins, je dois dire que sans le bagage professionnel de Jennifer, je n’aurai jamais osé me lancer dans un projet comme Douce France ».
 
Jennifer : « De mon côté, cela s’est fait très naturellement. En tant qu’animatrice, j’ai trouvé ma vocation dans le travail que j’exerce auprès des enfants. David m’apporte énormément pour tout ce qui concerne le business et le théâtre, il est bien plus qu’un simple soutien. Nos compétences se rejoignent, et c’est ce qui fait notre force. » Vous lancez votre premier camp d’été le 11 juillet prochain.
 
Vous pouvez nous en dire un peu plus ?
Jennifer : « Pendant trois semaines, nous accueillerons quotidiennement des enfants de 4 à 12 ans pour leur faire vivre une expérience unique, à mi-chemin entre la colonie de vacances classique et le centre de loisirs, puisque tout le monde rentre dormir chez soi. Plongés au milieu d’un conte et d’histoires imaginaires, les enfants seront amenés à résoudre une énigme en participant à plusieurs activités en lien avec le théâtre, le dessin ou le sport. Afin de satisfaire un large public, nous proposons des inscriptions à la journée ou à la semaine. »
 
David : « Nous voulons qu’en grandissant, les enfants se souviennent du bonheur que leur procurait Douce France plus jeunes. De cette sensation de découverte qu’apportent les colonies, et que j’ai moi-même vécu en France. »
 
Outre l’organisation de ce camp de vacances, quels projets verront le jour une fois l’été terminé ?
Jennifer : « Tous les soirs de la semaine, nous interviendrons auprès des élèves après l’école pour des séances de dessin, de théâtre, de chant, de danse ainsi que des cours de français dans le cadre du dispositif FLAM auquel nous appartenons, avec toujours en ligne de mire les progrès en langue française. Les activités ludiques seront au cœur de notre stratégie d’apprentissage. À travers le jeu, comme l’écriture d’une histoire par exemple, les enfants peuvent très bien travailler leur expression écrite, leur conjugaison ou leur grammaire. Nous sommes convaincus que les enfants peuvent apprendre autrement, en prenant un maximum de plaisir. »
 
David : « J’utilise déjà cette méthode dans certains de mes tutorings. Parfois, sur une séance d’une heure, seules les quinze dernières minutes du cours sont consacrées à des exercices de conjugaison pure. Le reste du temps, je propose des activités plus légères qui permettent aux enfants de pratiquer la langue. Certains élèves font un blocage par rapport à l’apprentissage du français, ils voient ça comme quelque chose de contraignant. Le jeu aide à ne pas en arriver à ce stade. »
 
Justement, en quoi consiste le tutoring que vous proposez ?
David : « En ce qui concerne le tutoring, Jennifer et moi n’intervenons pas nous-même. En revanche, nous avons déjà commencé à placer certains de nos tuteurs dans des familles. Ils sont tous issus du monde de l’éducation, et possèdent un solide bagage professionnel. Si chacun d’entre eux a sa propre personnalité, nous veillons néanmoins à ce que la philosophie d’apprentissage portée par Douce France soit respectée par tous. C’est le cas de Léa, qui sera présente au camp d’été et qui est éducatrice spécialisée de formation. »
 
Jennifer : « Pour le moment, nous avons beaucoup de demandes pour des cours de français, mais nous pouvons éventuellement nous adapter en fonction des besoins de chacun. La plupart des enfants qui bénéficient de ces cours personnalisés sont des élèves scolarisés soit dans le système anglais, soit dans un établissement bilingue. Certains viennent par exemple de l’Ecole de Battersea, ou encore de Jacques Prévert. Nous accompagnons aussi les personnes qui préparent un examen ou un concours. L’aide que nous apportons n’est pas seulement destinée aux enfants. D’ailleurs, l’âge de nos élèves varie entre trois et soixante ans ! »
 
Certains couples mixtes font-ils aussi appel à vos services quand l’une des deux personnes ne parle pas français ?
David : « C’est justement une source régulière de discussions dans les familles (rires). En général, cela se passe bien et les personnes sont volontaires. Mais parfois le conjoint ne souhaite pas vraiment apprendre la langue française alors nous n’insistons pas. »
 
Dans les mois qui arrivent, quels autres services réservez-vous aux Londoniens ?
David : « À moyen terme, nous souhaitons proposer aux écoles de leur mettre des tuteurs à disposition sur le temps scolaire pour aider les élèves qui possèdent déjà un niveau de français avancé à continuer à progresser. C’est souvent le cas lorsqu’un groupe d’enfants arrive d’une école française ou bilingue dans un établissement anglais. Mais ceci n’est qu’un aperçu de nos nombreux projets. Notre cerveau est en ébullition, et nous avons encore mille idées à la minute pour développer Douce France ! »
 
Infos pratiques
French Holiday Camp – Douce France
Du 11 au 29 juillet 2022
Séjour à la semaine (ou à la journée)
Twynholm Baptist Church, Lillie Road, Fulham
Inscription toujours possible sur www.doucefrancelondon.com
 
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