My Vrac, ouvert en 2018 dans le centre de Béziers, a déménagé en août 2022 avenue Auguste-Albertini. Pour Mélie Chazalon, qui a lancé ce projet dans le cadre d'une reconversion professionnelle, cette activité est un vrai "choix de vie".  
Des pâtes, des lentilles, du riz, des céréales… présentés en silos. Du shampoing, des produits ménagers en bidons, destinés à venir remplir des contenants. Près de 1 000 références au total proposées aux clients. C'est ainsi que l'épicerie My Vrac, désormais installée avenue Auguste-Albertini à Béziers, s'inscrit dans une démarche responsable, de réduction de déchets.
"Je cherchais à réduire mes déchets, j'avais besoin d'aller dans quatre magasins différents…", explique Mélie Chazalon, qui a ouvert ce commerce en octobre 2018, dans la rue Paul-Riquet à l'époque, au cœur de Béziers.  Enseignante ayant vécu pendant 10 ans au Gabon, c'est de retour dans le Biterrois, où elle a de la famille, que la jeune femme et son mari réfléchissent à ce projet. "On a toujours eu une sensibilité écologique. Au départ, on pensait donc ouvrir une épicerie locavore. Puis on s'est rendu compte que le vrac prenait de l'ampleur, c'était un bon complément des produits locaux. Et en fait, c'est devenu une épicerie vrac." Un joli projet et un véritable "choix de vie" pour "un métier avec lequel je suis en accord", souligne l'épicière. "Je suis très fière des produits que je vends et des producteurs avec lesquels je travaille". Pour le petit étal frais, récemment ajouté dans le commerce, les légumes sont de Béziers, les fruits d'Arles. Beaucoup de produits sont proposés en bio mais pas que. "Il y a des producteurs très bien qui n'ont pas le label, mais je les connais…" Car Mélie Chazalon a réalisé un gros travail de référencement. 
Malheureusement, le succès n'a pas été au rendez-vous en centre-ville. "Cela devenait compliqué et il fallait faire quelque chose. Pendant le Covid, on a fonctionné, on a livré, ça nous a fait connaître. Mais dès que les cafés et bars ont rouvert, notre activité a baissé, ça n'a jamais repris", regrette la commerçante. Le déménagement s'est donc imposé le 25 août dernier pour gagner en visibilité : "Ici, on peut arriver par hasard, on nous voit, les gens sont contents. On reçoit un très bon accueil".
Pour autant, l'avènement du vrac à Béziers n'est pas gagné. La question du coût reste cruciale dans le contexte actuel. "On m'a déjà dit que c'était "cher". Mais il faut comparer avec ce qui est comparable. Pour du bio et du local, on est dans les clous. En plus, il n'y a pas de gaspillage car avec le vrac, on ne prend que la quantité nécessaire." Militante, Mélie Chazalon plaide pour un budget consacré à l'alimentation à la hauteur de la qualité que l'on souhaite dans nos assiettes : "Aujourd'hui, le budget alimentation est la variable d'ajustement, il représente moins de 10 % du budget total. Alors qu'il faudrait consommer moins mais s'alimenter mieux. Mais notre économie fonctionne comme ça." "Le vrac, c'est juste un déclic car au final, ce n'est pas plus compliqué que le reste. Mais les habitudes sont difficiles à changer…"
Dans son local, l'épicière aimerait mettre en place des ateliers de préparation de lessive ou de nettoyant multi-usage par exemple. "Je fais un déo qui dure 3 mois et qui coûte 3 euros !". "Et on a le temps, quand on voit qu'on passe trois heures par jour sur un écran…" 
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