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Vous connaissez tous les célèbres plateformes de food delivery.
Plus besoin de les nommer tellement elles ont mauvaises réputations. Certes, l’ubérisation des conditions de travail ne passe pas chez les partenaires sociaux et même le juge de droit commun a du mal a digéré la pilule. Deliveroo et Uber Eat en ligne de mire. En revanche, Stuart Delivery passe les mailles du filet.
Cette société dont La Poste détient une bonne partie du capital s’inscrit comme la French Touch dans le cadre de la livraison à domicile. Souvent restée muette sur ses activités dans les médias, c’est aujourd’hui d’elle que nous avons envie de vous parler.
Pourquoi ? Parce que son destin est complètement différent. Beaucoup plus discrètes dans le paysage urbain, Stuart Delivery contrôle son marché pas à pas. Relayer à la dernière place du podium, ses objectifs économiques sont beaucoup moins libéraux et agressifs que ses concurrents. C’est ce que nous vous proposons de découvrir ensemble au cœur de cet article.
Les livreurs Stuart Delivery sont beaucoup plus discrets en ville. Autorisés uniquement à circuler en vélo, ils sont reconnaissables grâce à une tenue bleue ciel et un sac de livraison de la même couleur portant le nom de la marque. Cependant, la livraison Stuart ne fait pas foule. En effet, beaucoup de livreurs préfèrent se rabattre vers les plateformes esclavagistes. Et pour cause le rendement est moindre. Car la politique de la maison passe par une mise à l’épreuve rude avant d’ouvrir les portes du marché à ses livreurs fétiches. Et comme les gens sont impatients et pressés par l’argent, ils ne peuvent se permettre de perdre des minutes précieuses pour effectuer un job alimentaire. Ce qui est tout à fait compréhensif du point de vue humain.
Néanmoins à la différence des concurrents, Stuart Delivery rémunère mieux. En effet, la plateforme garantie un minimum  de 9 euros brut à ses coursiers quand les rivaux ne font que baisser les prix des courses qui atteignent à ce jour une moyenne de 2 euros. La misère !
Beaucoup plus libre dans leur gestion de planning, seuls deux points contraignants sont à relever :
Bien que le rendement soit plus faible chez Stuart Delivery, les burgers et la pizza à emporter à domicile ne sont pas l’unique cheval de Troie de l’entreprise crée  avec un capital plus faible que ses concurrentes (13 millions d’euros). Néanmoins, l’entreprise compte sur ses autoentrepreneurs pour se développer.
 
En 2017, le groupe privé la Poste détenait déjà 22% des parts du capital de l’entreprise. Et les livreurs les plus vaillants avait déjà le privilège de livrer d’autres colis que de la nourriture. Cela s’appliquait aux biens et services en tout genre comme la livraison de colis des établissement bancaires  et bien d’autres. Cette cerise sur le gâteau filtré dans certains articles de presse démontre clairement les intentions de la plateforme.
Stuart Delivery n’entend pas se cantonner à la livraison de junk food ou de restaurant. Et du haut de ces quelques années d’existence, la société voit très très loin. En expliquant être le nouveau modèle de livraison urbaine, la société annonce que le développement durable est au cœur de sa stratégie commerciale. Cela peut certainement en faire rire quelques-uns aux éclats vu le chiffre d’affaire minime face à ses concurrents. Pourtant l’objectif à long terme du nain de la livraison de repas à domicile est différent.
 
Les objectifs de Stuart Delivery sont clairs et très bien ciblés. Cette boîte d’un genre particulier souhaite devenir un relais de la Poste pour ce qui concerne la livraison de colis émanant des achats électroniques sur Internet. Cette ambition toute tracée suit une logique très concluante depuis le depuis de la pandémie Covid-19. En effet, les commandes sur Internet de petits colis ne font que s’accroître. Mais l’enseigne ne communique pas sur la manière dont elle souhaite mettre en œuvre ce plan économique très appétissant. Le contexte sanitaire actuel a développé de nouveaux réflexes de consommation chez les français. Et dans la poursuite de cette évidence, il est tout à fait louable que Stuart Delivery s’affirme dans le prolongement stratégique de sa maison mère.
En s’appuyant dans les années futurs sur les autoentrepreneurs dont elle dispose, la société doit définir comment mettre en œuvre ce but.
S’agira-t-il de sous-traiter au niveau local une partie de la livraison de colis de la Poste pour pouvoir rouler au propre et surtout désengorger des services ?
Rien n’est dit à ce sujet mais cette hypothèse est celle qui reste le plus envisageable.
Beaucoup plus timide que ses concurrents anglais et américains en sol français, Stuart Delivery élabore en catimini un marché qui risque d’être fatal. En effet, beaucoup de suggestions sont possibles à ce sujet. En développant ce marché, la plateforme peut directement s’appuyait sur les services de la Poste et pourquoi pas s’attacher ceux de Chronopost (un concurrent créé de toute pièce par la Poste elle-même en 1985). En ayant une position dominante sur la livraison de colis, il se pourrait même qu’elle puisse tout simplement enrôler les livreurs déçus de Deliveroo et Just Eat dans le futur
A l’heure actuelle, la société teste des entrepôts urbains mobiles à Paris. Ceux-ci sont destinés à alimenter les livreurs en colis en provenance de Zara, Decathlon et Sézanne. D’ailleurs, d’autres enseignes vont également se prêter au jeu. On voit clairement que Stuart Delivery prend une ligne directrice différente des plateformes de livraisons de repas.
La signature de nouveaux partenariats sera-t-elle un nouveau débouché pour la création d’emploi sous le statut de la microentreprise ?
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