Comme tous les deux ans, les élections générales se déroulent aux Etats-Unis. Cette année les chambres sont renouvelées, et une partie des gouverneurs des Etats (pas le président).
Nous publions les résultats sur cette page. Nous avons arrêté le « live » vu que les résultats n’arrivent plus !
Au vu des premiers résultats il n’y a pas vraiment eu la « vague rouge » attendue, notamment en raison des résultats au sénat. Mais les Républicains ont toutefois des millions de voix d’avance à la Chambre des Représentants.
– La situation le 17 novembre à 12h :
Gouverneurs : pas de surprise.
House : 210 Démocrates élus et 218 Républicains (il en faut 218 pour gagner la majorité). Les Républicains ont donc gagné, mais leur victoire est courte en nombre de sièges.
Au niveau du vote populaire (qui sert ici à se faire une idée de l’opinion américaine), il y a une avance d’au moins 4 millions de voix pour le G.O.P. Mais si on veut avoir un résultat proche de la réalité, il faut décompter 1,5 millions de votes de candidats républicains qui concourraient sans adversaire. On arrive ainsi à une avance d’au moins 2,5 millions de voix, ce qui permet de juger ainsi : Joe Biden avait une énorme avance en 2020 et il l’a complètement perdue. Néanmoins, la victoire républicaine est très courte.
Sénat : les Démocrates ont gagné 50 candidats, ils emportent donc le Sénat. Les Républicains en ont 49, ils pourraient éventuellement gagner le dernier (lors d’un 2e tour en Géorgie le 6 décembre), mais ça ne changerait rien, car en cas d’égalité 50/50, c’est la voix de la vice-présidence (démocrate) qui fait la différence. C’était déjà le cas depuis 2 ans.
– En Géorgie il faut qu’un candidat ait plus de 50% pour être élu. Or à cette heure les deux candidats républicain et démocrate ont tous deux 49% et 48%… Il va donc y avoir un second tour le 6 décembre (ici appelé un « run-off ») qui pourrait être déterminant pour créer la majorité du sénat.
Est-ce que la soirée a été profitable à Donald Trump ? On en parle ici !
Les Républicains remportent très très très largement en Floride, c’était la première nouvelle de la soirée et ce n’est pas une grande surprise, à part l’ampleur (historique) de la victoire. Le parti espérait avoir ensuite une victoire d’une même ampleur à l’échelle de toute le pays. Ce ne sera pas le cas. Pour la Floride, voir cet article :
Floride : écrasante réélection des républicains Ron DeSantis (gouverneur) et Marco Rubio (sénateur)
Les campagnes électorales américaines sont généralement peu dignes, mais celle-ci a été quasi-uniquement composée de messages négatifs cherchant à faire détester l’adversaire. Jamais les deux grands partis américains n’ont eu moins de programme électoral que cette année. C’est grave pour l’opposition, mais ça l’est encore plus pour la majorité, qui ne propose pas du tout de cap à suivre pour la conduite du pays. Les deux lignes principales des partis sont les suivantes : les Républicains accusent les Démocrates de favoriser l’inflation, l’immigration clandestine et la criminalité. Les Démocrates accusent les Républicains de vouloir interdire l’avortement partout, et le président Biden a traité les électeurs de Donald Trump de « semi-fascistes ».
Si les partis cherchaient à empirer la situation de divorce politique et territorial entre Américains, et les tensions qui vont avec, ils ne s’y seraient pas pris autrement.
Ce manque de programme dénote aussi un changement très « managerial » dans la manière de gouverner les Etats-Unis. Les présidents semblent dans l’impossibilité de mener à bien leurs programmes (quand ils en ont un) et au bout de deux ans après leur élection ils sont totalement paralysés s’ils subissent une une défaite aux « mid-terms » (ce qui arrive souvent). Alors, que faire d’autre que du « management » (et d’insulter ses adversaires) ?
– Depuis la fin du printemps la côte de popularité de Joe Biden est la pire de tous les présidents américains (depuis le début des sondages sur l’action présidentielle après la Seconde Guerre Mondiale). Les candidats Démocrates n’ont pas été aidés par cette mauvaise appréciation.
– Un grand nombre d’Américains sont en situation difficile en raison de l’inflation.
– En août nous décrivions cette situation politique et économique déplorable aux Etats-Unis (et rien n’a changé depuis cet article) en assurant (envers et contre tous) que ce n’était quand même pas mission impossible pour les candidats Démocrates :
Midterms : Les Démocrates en position difficile, mais pas impossible
La Chambre des Représentants semble être promise au contrôle des Républicains (selon tous les sondages). Les Démocrates espéraient surtout pouvoir conserver le Sénat.
L’influence de Donald Trump est en jeu ce soir : il a imposé des candidats et s’ils gagnent, alors Trump annoncera vraisemblablement sa candidature à la Présidentielle de 2024 dès la semaine prochaine. Les candidats de Trump n’ont pas fait l’unanimité chez les barons républicains, étant parfois un peu trop originaux au goût de certains.
La popularité confirmée du gouverneur de Floride pourrait l’inciter à se présenter (contre Trump) à la Présidentielle.
Si on en juge par les scores en Floride et d’autres bons résultats dans le sud, il pourrait y avoir aussi un petit rééquilibrage des votes des « minorités » en faveur des Républicains. Il faut attendre des sondages plus « affinés », mais les Afro-américains votaient déjà en 2020 un petit peu plus pour Trump que la fois précédente. Quant aux latinos, en Floride les Démocrates ont justement fait l’erreur de les considérer comme une « minorité », et ce n’est pas du tout la manière dont ils se considèrent eux-mêmes. Est-ce que ce sera le cas dans les autres Etats, ou seulement un phénomène Floridien ?
– Qui sera « speaker of the House » ? En cas de victoire démocrate, Nancy Pelosi n’a pas précisé si elle briguerait de nouveau le poste. En cas de victoire républicaine, c’est le représentant de Californie Kevin McCarthy – actuel leader de la minorité républicaine – qui devrait devenir speaker.
Les 435 sièges sont renouvelés ce soir. La majorité est à 218 sièges.
– New-York : Alexandria Ocasio-Cortez est réélue (démocrate) dans le 14e district
Il y a 100 sénateurs aux USA. Depuis deux ans les deux partis étaient à égalité 50/50. La voix qui les départagent étant celle de la vice-présidente Kamala Harris, la majorité était donc démocrate. 35 sièges sont renouvelables en 2022. Avant l’élection, les démocrates ont 34 sénateurs et les républicains en ont 29 (qui ne sont pas soumis à la réélection). Le premier arrivé à 50 emporte donc de facto le Sénat.
Les Démocrates l’emportent avec 50 sièges (le résultat de Géorgie ne sera connu que le 6 décembre mais ne changera rien).
– Ohio: le sénateur sortant démocrate Tim Ryan est battu par le trumpiste républicain J.D. Vance.
– Pennsylvanie : le démocrate John Fetterman prend le siège au Parti Républicain. Il était candidat face à Mehmet Oz, personnalité TV soutenue par Trump. Le duel a été serré pour ce siège actuellement vacant (mais républicain). D’autant que Fetterman a été victime d’un AVC qui l’a affaibli. La victoire de Fetterman montre bien que les jeux sont plus serrés que prévus.
– Nevada : la sénatrice sortante démocrate Catherine Cortez Masto gagne face au trumpiste républicain Adam Laxalt.
– Géorgie : Le sénateur sortant démocrate Raphael Warnock fait face au champion de football (trumpiste) Herschel Walker. Il y aura un second tour le 6 décembre.
– Arizona: le sénateur sortant démocrate Mark Kelly gagne contre le trumpiste Blake Masters.
– New Hampshire: la sénatrice Maggie Hassan l’emporte face au général républicain (soutenu par Trump) Don Bolduc. Trump déclare sur Truth Social que Bolduc a perdu parce qu’il a cessé d’affirmer que Trump avait gagné en 2020.
Arkansas : sans surprise l’ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, a été élue gouverneure.
Texas : l’espoir démocrate Beto O’Rourke est battu par le gouverneur sortant républicain Greg Abbott avec plusieurs points d’avance. Abbot et DeSantis (le gouverneur de Floride) sont les hommes forts de la soirée.
Géorgie : Le Républicain Brian Kemp largement réélu. Stacey Abrams avait perdu de peu l’élection de 2018 face à Kemp. A propos de Kemp, il avait un peu pris ses distances avec Trump ces derniers temps (comme DeSantis en Floride).
New-York : il y a eu un peu d’incertitudes récemment dans les sondages, mais la victoire de la Démocrate Kathy Hochul n’est tout de même pas une grande surprise.
Arizona : Le gouverneur républicain ne se représentant pas, le duel opposait la trumpiste républicaine Kari Lake (ex-présentatrice télé) à Katie Hobbs qui emporte cette élection.
PUBLICITE :
Cliquez pour vous abonner à notre infolettre
[…] « Le candidat de Zemmour en Amérique était bien à…
[…] d’Eric Zemmour aux Législatives de juin prochain s…
mehmetf84057780 80sen_ben 75hasan1 91arslan 94bjkbjk 75kzlku…
21amedgs 2112rohat 20_veli 21ugurdalk melisadizlek4 melisaca…
011_984 013ersin 01seymen 01servis 01fatih10 003hot…
Un like sur Facebook, c’est très important pour la presse indépendante Vous pouvez le faire ci-dessous. MERCI A VOUS !
This will close in 30 seconds