Lors d’un petit-déjeuner, le MEDEF Hauts-de-France a tenu à montrer à ses adhérents (TPE et PME) que les marchés publics délivrés par le Comité d’Organisation des Jeux olympiques sont accessibles à tous. Dans ce sens, deux outils ont été présentés aux dirigeants pour leur faciliter les démarches.
À Avelin, les salariés et dirigeants de l’entreprise Doublet sont à la fête. La société a été choisie par le Comité d’Organisation des Jeux olympiques (COJO) pour gérer le relais de la flamme pour Paris 2024. «Cela fait 3-4 ans que nous travaillons sur le sujet dans l’espoir de remporter cet appel d’offres. Seulement, nous savions que si notre entreprise se présentait seule sur le dossier, cela aurait été compliqué. Alors, nous avons adhéré à un groupement d’entreprises pour diversifier nos compétences et nous voilà sous-traitant des Jeux olympiques de Paris 2024» témoigne fièrement Gaëlle Colaert Doublet, la dirigeante, face à ses homologues, adhérents au MEDEF Hauts-de-France.
Un sentiment de fête, que partagent les collaborateurs de l’entreprise Urbilog et Compéthance à Villeneuve-d’Ascq. «C’est une fierté. Notre entreprise a, elle aussi, été sélectionnée parmi 17 candidats. De notre côté, nous allons rendre le site internet des JO de Paris 2024, accessible aux personnes en situation de handicap» renchérit Paul Cacheux, le directeur général. Cette entreprise aux 70 salariés, a postulé seule à l’un des marchés publics ouvert par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques, sans grande conviction. «Jamais je n’aurais pensé qu’une PME comme Urbilog puisse remporter un appel d’offre. C’est la preuve que les marchés des JO sont ouverts à tous» affirme le dirigeant. Ces deux interventions ont permis de rassurer les entrepreneurs des Hauts-de-France, qui n’osaient pas sauter le pas.
En effet, comme Doublet et Urbilog, les TPE et PME des Hauts-de-France ont de quoi tirer leur épingle du jeu. Le COJO a débloqué 4 milliards d’euros pour l’organisation de cet évènement d’envergure mondiale dont 25% de cette enveloppe concerne la proportion de marchés publics qui sera attribuée aux petites et moyennes entreprises. Seulement, dans la multitude de marchés que propose le Comité d’Organisation des Jeux olympiques, il est parfois difficile de s’y retrouver. Face à cette situation, le Comité d’organisation de Paris 2024 a mandaté deux associations qui ont créé des plateformes permettant de rendre accessibles les marchés olympiques aux entreprises.
Ainsi, après quelques mois de travail, les sites Entreprises2024 et ESS2024 sont nés. «L’entrepreneur qui souhaite obtenir toutes les informations concernant les marchés qu’ouvre le comité des JO n’a qu’à s’inscrire sur les plateformes. Le référencement ne leur coûte rien et leur permet d’être tenus informés des marchés en fonction de leurs domaines d’activité et d’expertise, et d’être plus visibles des organisateurs. Un accompagnement à la réponse : un appui administratif et technique, une mise en relations avec d’autres acteurs pour faciliter les groupements peuvent également leur être proposé» affirme l’une des membres de l’association Canaux, qui a développé la plateforme ESS2024.
«Pour moi, répondre à un marché qui concerne les Jeux olympiques de Paris 2024 me semblait être une mission impossible. Cependant, maintenant que je connais l’existence de ces deux plateformes, je vois les choses autrement. Je me dis que ma PME pourra postuler facilement et être accompagnée» conclut Claude Dermaux, dirigeante de Buro Club, qui va tenter sa chance.

Parution 9119 du 25/11/2022 – Ed. Nord
Parution 9926 du 22/11/2022 – Ed. Pas-de-Calais
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