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Beaucoup de rédactrices web et rédacteurs web ont démarré leur activité en passant par des plateformes de rédaction web. La plupart l’assument et ont même partagé leurs expériences depuis. Bonnes ou moins bonnes. D’autres préfèrent taire ce passage presque obligé, car il faut bien l’admettre, quand ce type d’expérience dure trop longtemps, ça peut user la plume (et la motivation) même des meilleur(e)s et plus résistant(e)s. Les plateformes de rédaction web existent depuis plus de dix ans et sont aujourd’hui toujours aussi plébiscitées, que ce soit par des personnes qui souhaitent se tester sur cette activité pro ou par des entreprises/clients, qui veulent du contenu rapidement. 
Mais quid des plateformes de rédaction web pour les rédactrices et rédacteurs ? Est-ce viable sur le moyen et le long terme ? Les rémunérations valent-elles la peine de s’y inscrire et de travailler via ces sites ? De nombreuses questions portent sur ces sites de rédactions web dont certaines sont connues pour pratiquer des prix assez bas

Si vous débarquez dans l’univers de la rédaction web et que vous ne connaissez pas d’autres personnes pratiquant ce job, alors il est probable que vous jouiez du moteur de recherche pour vous informer sur cette activité. Que vous parcouriez de nombreuses pages via Google pour trouver des missions. Et que vous finissiez par tomber sur des articles portant sur les plateformes de rédaction web. Ou bien que vous atterrissiez directement sur une des nombreuses plateformes de rédaction web. Qu’elles soient francophones ou pas, d’ailleurs. 
C’est souvent ainsi que beaucoup découvrent l’univers de la plateforme de rédaction web. Pas forcément en ayant une recommandation d’une autre personne. Pas forcément en voulant y aller sciemment. Mais plutôt par hasard. 
Dans les autres cas, on finit parfois par s’y inscrire faute de mieux. Et/ou parce qu’on n’a pas encore de clients. Et/ou parce qu’on démarre et qu’on veut gagner ses premiers euros en écrivant. Et/ou parce qu’on veut prouver ce qu’on vaut. Et/ou parce qu’on veut y arriver. Et/ou Parce qu’il faut bien manger et se loger
C’est une société qui via son site web, qu’on appelle plateforme, vend des articles. Elle les vend à qui en voudra. Entreprises, particuliers, indépendant(e)s… Et ces articles, ils sont rédigés par des rédacteurs et rédactrices qui se seront inscrit(e)s sur ce site/plateforme, pour y proposer leurs services. 
En gros, si vous êtes rédactrice/rédacteur web et que passer par une plateforme de rédaction web pour tester ce système vous intéresse, voilà comment ça se passe dans l’espace et surtout, dans la pratique. 
Anciennes ou plus récentes, les plateformes de rédaction web durent pour la plupart. Il en existe une sacrée pelletée. En voici quelques unes pour lesquelles il vous suffira de copier et coller le nom dans votre moteur de recherche favori : 
Textbroker – Textmaster – Greatcontent – Redactiweb – Scribeur – Woizi – Wriiters – Soumettre.fr…
Ne sont citées ici que les plateformes de rédaction web qui ne proposent que de la création de contenu textuel. Texte orienté SEO ou non. Pour les plateformes généralistes, cela fera l’objet d’un autre article.  
Vous cherchez une plateforme. Vous vous inscrivez. Vous devrez indiquer toutes les informations relatives à votre identité, comme le nom, le prénom, l’adresse, votre date de naissance… Et quasiment à chaque fois, vous devrez communiquer votre numéro de SIRET. Si cette info ne vous est pas demandée, alors je ne pourrais que vous conseiller d’arrêter là votre inscription. 
Une fois votre inscription finalisée (avec SIRET à la clé, c’est préférable !), la plupart des plateformes vous imposeront un test rédactionnel. Ce test diffère complètement d’une plateforme à l’autre. Il servira dans un premier temps pour beaucoup de plateformes, à vous permettre de valider votre inscription et donc votre profil. Dans un second temps et toujours selon les plateformes, le test rédactionnel servira à évaluer votre niveau. 
Si une plateforme ne valide pas votre profil suite à un test, n’en faîtes pas une maladie. Si vraiment vous tenez à passer par une ou plusieurs plateformes de rédac web, alors testez-vous ailleurs sur une autre plateforme. Ou demandez un autre test. Sachant que certaines plateformes qui ne valideraient pas un premier test, autorisent à le repasser plus tard après une période pouvant être par exemple d’un mois. 
Selon les plateformes, dès que votre profil sera validé, vous verrez alors des commandes de textes à gérer. En général, vous pourrez avoir un aperçu des briefings. C’est à dire que vous pourrez découvrir des exemples de commandes. Le briefing, c’est ce que veut le client. On y trouve idéalement le type de texte attendu comme le sujet à aborder, le nombre souhaité de mots… Vous verrez aussi le prix que vous paiera la plateforme si vous postulez pour une commande. 
La plupart des plateformes de rédaction web imposent un système de niveau pour les personnes inscrites. Et pour beaucoup, le niveau d’un rédacteur sera indiqué via un nombre d’étoiles. Sachant qu’on aura alors le niveau des rédacteurs indiqué entre une et cinq étoiles. 
Vous n’avez qu’une seule étoile après inscription et validation de votre profil ? Vous êtes probablement alors indiqué(e) comme débutant(e) sur la ou les plateformes(s) concernée(s). Il faudra alors charbonner pour faire grimper le nombre d’étoiles. 
Sans surprise, une personne ne disposant que d’une étoile, n’aura accès qu’aux commandes postées pour un nombre d’étoiles supérieur. En revanche, un rédacteur ayant un niveau cinq étoiles, pourra donc prétendre à choisir toutes les missions/commandes qu’il veut. Sauf si plateforme cloisonne les commandes par thématiques. Et pour lesquelles les clients souhaiteraient par exemple des rédacteurs spécialisés dans certains univers (juridique, télécom ou encore bâtiment…). 
Le niveau est aussi très souvent une limite sur les prix des commandes. Plus le niveau en étoile est haut, plus le tarif des commandes sera haut. Et inversement
On est là sur un système vieux comme le monde sur le web. Quand il y a un intermédiaire entre vous et un client, alors il y a une commission prise par l’intermédiaire. En bref, quand un client passe une commande pour un texte dont il a besoin et qu’il paie ce texte 10 euros (par exemple) pour avoir ce texte, la plateforme prendra une commission sur les 10 euros. Le rédacteur ou la rédactrice ne touchera donc pas l’intégralité de la somme payée par le client. 
matériel pour rédactrice et rédacteur web
Si on se place du côté d’un client, la plateforme de rédaction web peut présenter des avantages. Que le client soit webmaster, entrepreneur, artisan, particulier ou autres, s’il passe par une plateforme de rédaction, c’est généralement qu’il a besoin de contenu textuel assez rapidement. Il se connecte à une plateforme, il poste sa ou ses commandes en indiquant ce qu’il veut (nombre de texte, nombre de mots pour chaque texte, brief complet pour chaque texte, niveau de qualité attendu, délai souhaité pour la livraison de ses textes…). Il paie et pourra ensuite sous le délai convenu, recevoir tous les articles/textes commandés. 
Selon les plateformes, les clients ne peuvent pas échanger en direct avec les rédacteurs. Or cela peut être particulièrement utile si le client souhaite demander une simple modification ou communiquer une info pertinente pour un meilleur traitement de sa commande. 
Une fois sa commande traitée, le client devra se contenter de ce qu’il recevra en termes de qualité. Le recours auprès de la plateforme si la satisfaction n’est pas au rendez-vous, dépendra des plateformes. De s’il peut contacter le rédacteur ou non. Du niveau de qualité attendu à la base mais aussi de si le client a payé pour un niveau de qualité maximum ou non. 
Concernant le niveau de qualité des textes livrés à des clients, difficile de juger si cela vaut la peine ou non de payer pour obtenir du contenu via une plateforme. On pourrait aussi tout simplement parcourir des articles de personnes ayant justement joué le jeu. Cependant, beaucoup de ces témoignages datent de plusieurs années en arrière. 
Nul doute que parmi les rédactrices web et rédacteurs passant par choix par des plateformes de rédaction web, il y a des personnes proposant de la qualité top. La question est plutôt de savoir si pour les prix pratiqués, la qualité est vraiment la même généralement, que quand un rédacteur web travaille en direct avec un client. 
Beaucoup considèrent que la qualité entre plateforme de rédaction web et contact direct entre client et rédacteur n’est pas comparable. Pourtant, le sujet mérite largement d’être abordé. Notamment par les différents acteurs de ce marché qui brasse beaucoup d’argent
Les freelances, expérimenté(e)s ou non, le reconnaissent pour beaucoup. La prospection, c’est rarement de l’amour. Chercher des clients, des contrats, si c’était simple et rapide, ça se saurait. C’est souvent pour cette raison que la plateforme de rédaction web est plébiscitée par des rédacteurs web. Surtout à leurs débuts. Tout simplement parce qu’une fois l’inscription faite et le profil validé, vous aurez accès à des commandes de clients et vous pourrez commencer à écrire, à rédiger. Pas de client à chercher. Vous vous connectez et vous aurez de quoi bosser. 
Sauf si un rédacteur a tellement peu de travail qu’il ressentira le besoin de prendre de nombreuses commandes sans forcément les choisir, via les plateformes de rédaction web, il y aura cette possibilité de choisir des commandes et d’en laisser d’autres. Sur les plateformes les plus utilisées par des clients et les plus populaires, il y a régulièrement pas mal de commandes. Ce choix sera encore plus large pour des rédactrices et rédacteurs web dont le niveau en étoiles sera au maximum (souvent 5 étoiles). 
Des tarifs plus bas que sur le reste du marché direct. Entre la commission et le fait que des plateformes proposent des commandes « en gros » donc à tarif dégressif à des clients, il n’est pas rare de constater que oui, pour encore beaucoup de plateformes rédac web, les textes sont payés beaucoup moins bien qu’ailleurs. 
Comme pour tout sur le web, il y a parfois des périodes de creux. En effet, selon les plateformes et les périodes, on peut constater des moments de creux. De vide. C’est à dire qu’il n’y aura pas de commande à traiter. Cela peut venir du fait que vous avez un niveau encore bas et que vous ne voyez pas les commandes pour les niveaux supérieurs. Ou simplement parce que la plateforme n’est pas la plus sollicitée. 
Pour éviter ces périodes de disette, on voit souvent des rédacteurs débutants s’inscrire sur plusieurs plateformes. Histoire d’avoir accès à un maximum de commandes et de ne pas avoir de temps morts (et de continuer à bosser et à gagner de l’argent, cqfd). 
Voici une limite qui dépendra des plateformes. Sur certaines, il faudra atteindre un seuil en euros pour pouvoir demander son paiement. Un exemple ? Historiquement, chez Textbroker, il faut atteindre le montant de 10 euros pour demander le versement de ses gains. Ailleurs, il faudra atteindre parfois 50 euros pour demander son paiement. Parfois ce sera 70 euros. 
Pourquoi une limite quand on sait qu’un article optimisé pour le SEO en direct avec un client peut se vendre à partir de 80 euros minimum pour 700 mots ? Parce qu’un rédacteur débutant avec un niveau d’une étoile, sera payé en moyenne entre 5 et 10 euros seulement pour un seul texte. Un texte de plusieurs centaines de mots. 
L’objectif de cet article n’est pas d’indiquer ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Chacun fait bien ce qu’il veut ! Mais si je peux faire un constat, c’est qu’elles sont souvent testées au moins un temps par des personnes qui débutent. Pour ensuite être délaissées quand des premières commandes en direct sont formulées par des clients. Ce qui est une bonne nouvelle pour les rédactrices et rédacteurs concernés ! 
Non, pour la plupart non ! D’abord parce que même la plateforme qui vous rémunérera le mieux prendra une commission (notamment pour pouvoir exister et durer !) sur vos commandes. Qui dit intermédiaire entre vous et un client, dit prise de commission au passage. Donc non, les tarifs des plateformes ne sont pas ceux du marché des rédacteurs bossant en direct avec des clients. 
Car si vous voulez vraiment découvrir ce qu’est un brief de commande, ce qui est attendu dans une majorité de cas quand les textes sont destinés au web, et que vous « mangez » beaucoup de commandes à vos débuts via des plateformes, vous saurez vite de quoi le job peut être fait (en partie). 
Vous allez probablement (selon les plateformes) devoir apprendre à bosser vite et à respecter les délais attendus (sinon vous serez relancés par des courriels automatiques). Et selon le volume de commande que vous prenez, vous devrez bosser beaucoup (notamment si vous avez des attentes et objectifs à atteindre en termes de rémunération). 
Non, car vous n’aurez pas la vision de ce que peut être une grosse partie du métier, comme avoir à faire de la prospection. Comme chercher à obtenir de la visibilité. Comme chercher à faire connaître votre travail. Travailler via des plateformes permet de travailler oui. Mais cela concerne uniquement le fait de rédiger pour des clients inconnus et toucher ensuite une somme en contrepartie. Cela ne permet pas de se familiariser avec tout ce qui compose l’univers de l’entrepreneuriat. Comme la relation client, l’aspect « commercial » du job. La parfois négociation nécessaire sur les tarifs. La prospection. Or ça fait partie du jeu du métier. 
Le risque qui est fréquemment constaté chez des personnes ayant beaucoup travaillé ou travaillant principalement via ces plateformes, est qu’elles finissent relativement usées par des rédactions « à la chaîne ». Sur certaines plateformes, cela peut aller très vite si justement, on travaille vite. 
Sauf que rédiger beaucoup en terme de volume, cela peut aussi finir par dégouter certaines personnes de ce job pourtant si intéressant. Car il n’y aura pas de reconnaissance. Pas de réels échanges humains. Et surtout, des tarifs qui ne sont la plupart du temps, pas à la hauteur de la qualité exigée. 
Aussi, la plateforme de rédaction n’est pas viable à très long terme, pour le moral ni pour les finances. Car cela ne permettra clairement pas de vivre de cette activité. 
 

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Heureuse maman d’un petit garçon né en 2018, je tiens aujourd’hui cinq blogs. Après 17 années passées dans une grande entreprise de téléphonie, je travaille désormais en tant que webmaster à mon compte (via ma micro-entreprise créée en 2015).
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