Propriétaires ou open source, ces systèmes de gestion de contenu web "sans tête" ont le vent en poupe, portés par la révolution mobile et l’IoT. Comparatif de cinq solutions.
Comme son nom l'indique, un CMS dit headless (ou sans tête) est un système de gestion de contenu web composé uniquement d'un back end. L'avantage ? Le contenu est publié via une API. Ce qui permet de couvrir une multitude de front end : site web, application mobile, skills, écran d'affichage, casque de réalité virtuelle, objet connecté… L'approche diffère de celle des CMS traditionnels qui se composent d'un back end accompagné d'un front end unique au format web.
En découplant les deux couches, le modèle headless offre aussi des gains en termes de maintenabilité et d'évolutivité. Un développeur pourra choisir le langage ou le framework front end de son choix. Revers de la médaille : cette approche exige de disposer d'une expertise technique en intégration. Pour Morgan Sotter, directeur de projet à l'agence web joliPixel, "compte-tenu de leur souplesse, les CMS headless finiront par s'imposer face aux leaders historiques que sont WordPress et Drupal".
Lancé à Berlin en 2011 par la société du même nom, Contentful est à la fois le CMS headless le plus ancien et le plus connu. L'éditeur revendique 2 200 clients pour 10 000 sites web motorisés par sa technologie. "Contentful fait preuve de robustesse et s'appuie sur une large communauté", observe Morgan Sotter. "Sa prise en main est facile. On peut rapidement arriver à bâtir une typologie de contenus autour d'articles, de produits."
Basé sur le format Json, Contentful repose sur des APIs REST et GraphQL. Le cabinet d'études Forrester salue cette "approche API-first et cloud native". De son côté, l'entreprise allemande met en avant le concept de "CMS as code". Entendez par là un mode de déploiement continu par le biais de scripts. Des codes permettant d'automatiser la configuration de l'environnement en fonction du modèle de contenu puis de gérer les migrations d'un environnement à l'autre.
Forrester conseille Contentful aux organisations qui souhaitent unifier leurs services de production de contenu et qui disposent des ressources techniques ad hoc. Pour accompagner ses clients, Contentful dispose d'un réseau de partenaires, consultants ou intégrateurs. Pour finir, le coût de la solution et son mode de tarification, particulièrement complexe, sont à prendre en compte.
Beaucoup plus récent, Strapi se présente comme une alternative crédible à Contentful aux yeux de Morgan Sotter. Fort de 1,3 million de téléchargements au compteur, ce CMS headless vient bousculer le paysage. Il a l'avantage d'être à la fois d'origine française et open source. Il compte plus de 500 contributeurs sur GitHub. "En contrepartie, la solution est moins plug and play", relativise l'expert. "Plus jeune, Strapi manque de facto de maturité et n'offre pas la même richesse que Contentful en termes d'extensions." La levée de fonds de 10 millions de dollars bouclée par la société parisienne en mai dernier devrait lui permettre de compléter sa couverture fonctionnelle.
Reste que les premiers résultats du Français sont prometteurs. Parmi ses références, l'éditeur affiche IBM, la Nasa, Société Générale ou encore Walmart. Preuve de son dynamisme, Strapi se hisse en tête du classement d'Headless.org des CMS headless open source à plus forte croissance en termes d'utilisation.
Adapté aux architectures JAMstack (pour JavaScript, API and Markup), Strapi fonctionne avec différents frameworks du marché, parmi lesquels Gatsby, Nuxt.js et Next.js. Son API prend en charge aussi bien REST que GraphQL. A côté de sa version communautaire sous licence MIT, Strapi publie des fonctionnalités payantes sous forme de plugins.
Autre outil open source "API driven", Directus connaît lui aussi une belle progression même si elle moins marquée que celle de Strapi. Publié sous licence GPLv3, ce CMS comprend une API, une interface d'administration conçue sous Vue.js et toutes les dépendances associées pour faciliter son intégration. Son API encapsule n'importe quelle base de données SQL et combine des points de terminaison RESTful Json pour afficher le contenu sur un site web, une application mobile ou un objet connecté.
Directus propose son CMS sous la forme d'un service cloud managé selon différentes formules d'abonnement. Un choix qui peut séduire les irréductibles des CMS traditionnels.
Prismic est le second acteur français de notre sélection. Créée en 2013, la société a son siège social à Paris et, comme Strapi, un bureau à San Francisco. Elle revendique plus de 5 000 clients payants dont des références prestigieuses comme Google et eBay.
Prismic s'adosse à une API RESTful et GraphQL pour requêter et récupérer le contenu au format Json. Il est compatible avec un grand nombre de frameworks dont Gatsby, Next.js, React.js ou encore Vue.js. Prismic propose aux entreprises de déployer leur site web sur plusieurs plateformes d'hébergement (Vercel, Netlify, Heroku). La tarification de Prismic est fonction du nombre d'utilisateurs pour les premières éditions puis par repository.
Comme son nom l'indique, la spécificité de GraphCMS est d'être basé nativement sur GraphQL, le langage requêtage de données souvent qualifié de "successeur de Rest" en termes de performances. Pour l'éditeur du même nom, d'origine allemande, GraphQL résout un certain nombre de contraintes et de limites posées par Rest, notamment pour les applications mobiles et IoT. GraphQL s'appuie notamment sur un système de description de données, ce qui facilite l'intégration de plusieurs sources de data.
GraphCMS propose une offre taillée pour les entreprises avec un support 24/7, un taux de disponibilité garanti de 99,9% et l'hébergement dans n'importe quelle région cloud d'Amazon Web Services. Le provider, dont l'histoire a commencé à Berlin comme Contentful, a levé 2,5 millions d'euros en mai 2020.
Comme son nom l'indique, un CMS dit headless (ou sans tête) est un système de gestion de contenu web composé uniquement d'un back end. L'avantage ? Le contenu est publié via une API . Ce qui permet de couvrir une multitude de front end :…
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