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Le Premier ministre, Jean Castex sera présent en Pologne ce jeudi 27 janvier, à l’occasion du 77e anniversaire de la libération par l’Armée rouge du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau. Depuis 2005, cette date a été proclamée par l’ONU Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste. 
Dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, véritable usine de mise à mort, ce sont plus d’un million de déportés qui ont été victimes de la “solution finale” entre 1942 et 1945, parmi lesquels 90% de Juifs, 70 à 75.000 Polonais, 21.000 Tsiganes, 15.000 Russes, principalement des prisonniers de guerre.
 
Sur la page internet du Mémorial d’Auschwitz-Birkenau on peut lire que cette année encore, en raison de la pandémie de Covid-19, seul un petit groupe d’invités, principalement des survivants, participera à la commémoration.
Le Premier ministre, Jean Castex, fera le déplacement, accompagné de ministres, du grand rabbin de France, Haïm Korsia, du président du CRIF, Roger Cukierman, de collégiens, de lycéens ainsi que d’anciens déportés d’Auschwitz : Elie Buzyn et Ginette Kolinka, rescapés et parmi les derniers témoins directs de la Shoah à raconter la survie et l’horreur au quotidien. 
Vous pourrez suivre l’ensemble de la commémoration en ligne, sur la page internet du Mémorial d’Auschwitz-Birkenau. 
 
À partir d’août 1944, l’Armée rouge est à 200 km d’Auschwitz. Les autorités nazies envisagent alors la liquidation du camp en cas de nouvelles victoires soviétiques, ainsi que cela avait déjà été fait pour les autres centres d’extermination situés plus à l’Est. A partir de la seconde moitié de 1944, les autorités SS entreprennent de détruire les traces des crimes commis. Ils prennent soin d’assassiner la plupart des témoins oculaires du génocide et particulièrement les Juifs qui avaient travaillé dans les fours crématoires. Ils font nettoyer et recouvrir de terre par des déportés les fosses contenant des cendres de victimes. Ils brûlent les listes des Juifs exterminés et une partie des dossiers et de la documentation.
Après l’été 1944, le camp se dépeuple progressivement. Les détenus évacués sont d’abord affectés à des travaux dans des usines d’armement du Reich (principalement des Polonais et Soviétiques). Puis, à partir de la mi-janvier 1945, les dirigeants nazis se consacrent à l’évacuation finale et la liquidation d’Auschwitz, par les marches, et les transports de la mort qui conduisent vers d’autres camps de concentration. La marche d’Auschwitz à Loslau, endurée par des détenus épuisés, sans manger ou si peu, dans un froid glacial, est responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts.
Aussi longtemps que cela a été possible, les nazis ont continué l’extermination dans les chambres à gaz et ce n’est qu’en novembre 1944 que les trois fours crématoires restant en activité sont dynamités (le four crématoire IV était déjà inutilisable depuis octobre à la suite de la révolte du Sonderkommando).
Les camps souches d’Auschwitz I et Auschwitz II – Birkenau sont libérés par les soldats de la soixantième armée du premier front ukrainien, le 27 janvier 1945. 7.500 déportés trop faibles pour marcher et laissés sur place quelques jours auparavant par les Allemands, y ont survécu jusqu’à la libération.
 
L’Institut de la mémoire nationale (Instytut Pamięci Narodowej) a organisé le 21 janvier 2022, la 3e course reliant Oświęcim à Gliwice, INSTYTUT PAMIĘCI NARODOWEJ III BIEG PAMIĘCI ZE ŚWIATŁEM POKOJU – OŚWIĘCIM – GLIWICE, 21 STYCZNIA 2022
Cette course suit l’itinéraire de la « marche de la mort » reliant le camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau à Wodzisław Śląski (Loslau en allemand). Le 17 janvier 1945, 56.000 prisonniers reçoivent l’ordre d’évacuer le camp. A bout de force, les déportés doivent affronter un hiver particulièrement rigoureux et la neige : certains mourront de faim, de froid et d’épuisement ; d’autres seront assassinés en marge du parcours. Les chercheurs estiment à 15.000, le nombre de prisonniers victimes de cette « marche de la mort ».
Le 21 janvier 2022, l’Institut de la mémoire nationale organisait la 3e course relais “Bieg Pamięci ze Światłem Pokoju” (Courir pour le Souvenir avec la Lumière de la Paix), un projet éducatif, pédagogique et sportif qui comprend différentes manifestations. Des hommages, par exemple, sont rendus sur les 8 sites commémoratifs qui jalonnent le parcours jusqu’à Gliwice. 
 
 
 
En décembre 2009, cinq Polonais ont dérobé la tristement célèbre inscription en fer “Arbeit macht frei” (le travail rend libre) à l’entrée du camp. Ce vol très médiatique a été commandité par un néo-nazi suédois, Anders Hoegstroem. Lui même n’aurait été qu’un intermédiaire dans la transaction. Découpée en trois parties, l’inscription est retrouvée avant d’avoir quitté le pays. Extradé par la Suède, Hoegstroem et ses complices polonais qui ont reconnu les faits ont été condamnés en décembre 2010 à des peines allant de 18 mois à 30 mois de prison.
 
Il y a quelques jours à peine, le 23 janvier, une touriste néerlandaise âgée de 29 ans, a été photographiée par son mari sous l’inscription “Arbeit macht frei”, en faisant le “salut nazi”. La touriste a immédiatement été placée en garde à vue par les autorités locales, à qui elle a déclaré que son geste n’était “qu’une blague”.
La touriste néerlandaise n’a écopé que d’une amende. Néanmoins, la loi polonaise prévoit jusqu’à 2 ans d’emprisonnement pour le “salut hitlérien”. Un couple d’étudiants turcs avait été condamné en décembre 2013 à six mois de prison avec sursis, pour s’être pris en photo en train de faire le “salut nazi” sur le site du camp d’Auschwitz-Birkenau. 
 

 
 
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Bénédicte Mezeix
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Bénédicte Mezeix
Rédactrice en chef de l'édition Varsovie.
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