La start-up Verbolia aide les entreprises de commerce électronique à dominer les résultats de recherche.
Verbolia est née de la collaboration entre Pierre-Olivier Danhaive, ancien directeur technique d’Immoweb, et Bart Verschueren, cofondateur de l’entreprise eRowz. Motivés par de longues années d’expérience dans le Web, ils ont créé leur start-up il y a trois ans.
Pour Pierre-Olivier, le commerce en ligne représente “un secteur prometteur”. Au début du confinement, de nombreuses boutiques se sont retrouvées sans client physique. La plupart n’étant pas spécialisées dans la vente en ligne, elles se sont vues obligées de prendre un virage numérique. C’est dans ce contexte que Verbolia se présente comme une solution.
Une fois connectée à un site de vente en ligne, Verbolia crée des pages optimisées spécialement pour un référencement efficace. Pour profiter de ce service, les clients n’ont qu’à sélectionner et taper des mots-clés sur une plateforme. Ensuite, grâce à sa technologie, Verbolia développe des pages Web pour chacun de ces mots-clés.
Le cofondateur insiste, pour un référencement optimal et pour attirer du trafic, il est nécessaire de créer des contenus pour chaque mot clef pertinent. Une opération “chronophage” selon lui. Ainsi, la plupart des sites laisseraient 30 à 50% de trafic de référencement à l’abandon par manque d’outils et de temps, regrette le cofondateur.
Verbolia propose d’automatiser cette tâche. Grâce à l’intelligence artificielle, les algorithmes développés par la start-up permettent de sélectionner les meilleurs contenus, de les agencer correctement dans une page et de lier les pages entre elles de façon automatique. Autrement dit, la start-up crée des “landing page”, des pages qui attirent les visiteurs depuis Google. Une fois qu’un internaute clique sur le lien d’un produit, il est redirigé vers le site hébergeur.
“Le travail devient alors très simple pour l’expert SEO qui a installé la plateforme. Cela lui permet de créer les pages parfaites en matière de référencement”
À partir d’un “dashboard”, l’expert SEO décide pour quels mots-clés il souhaite créer des pages. Verbolia se charge ensuite du reste du processus. Un onglet “reporting” permet au chargé de référencement de garder un œil sur l’efficacité du travail d’optimisation et de voir la place du site dans les résultats de recherche. D’après les fondateurs, la plateforme de Verbolia apporterait 15 à 30% de trafic supplémentaire à ses clients.
Le but de l’algorithme développé par Verbolia est de faire comprendre au moteur de recherche que la page générée est spécifique à un mot clef, “sur lequel on essaie d’optimiser”, explique Pierre-Olivier. Pour effectuer cette mission, la technologie de la plateforme sélectionne les produits du catalogue du client ayant la plus grande valeur ajoutée. L’analyse est portée sur l’avis des consommateurs, les éléments de description, les attributs du produit, etc. Tous ces éléments vont “renforcer le contexte sémantique de la page et la rendre meilleur en termes de contenu pour Google”.
D’autres algorithmes plus techniques analysent le “maillage interne”. Autrement dit, la technologie de Verbolia étudie le comportement des robots de Google chargés de visiter et d’analyser les sites. Grâce à cette étude, la start-up modifie les pages générées pour s’adapter au mode de fonctionnement du moteur de recherche et optimiser le référencement. “En général le système recalcule et rafraîchit les pages une fois par jour”, précise Pierre-Olivier.
Google représente 90 % du marché du référencement, mais les services proposés par Verbolia sont indépendants et s’appliquent à tous les moteurs de recherche.
Initialement, Verbolia s’adressait davantage aux entreprises de type “marketplace”, aux agences immobilières ou encore aux sites de seconde main. Avec le temps, Pierre-Olivier et Bart se sont rendus compte que les sites d’e-commerce représentaient un secteur plus porteur. Ils se sont donc spécialisés dans ce domaine. “La valeur par visite est plus importante, donc les vendeurs ont plus de budget pour financer un service comme le nôtre”, précise Pierre-Olivier. Généralement, Verbolia conseille de posséder un catalogue d’un minimum de 3000 produits pour utiliser ses services.
“Moins il y a de produits, moins il y a d’opportunités de mots-clés à trouver”
Parmi ses clients, la start-up compte aujourd’hui Walmart, Boohoo, Décathlon ou encore MédiaMarkt.
Verbolia ne collecte aucune donnée personnelle. “Nous ne voulons rien connaitre des utilisateurs” indique Pierre-Olivier. Avec sa technologie, la start-up n’analyse que le fonctionnement du référencement des moteurs de recherche. Il n’y a donc pas de possibilité ou de risque de piratage, puisque qu’aucune collecte de données n’est générée.
Le prochain défi de l’équipe de Verbolia espère proposer un “self-service”. Autrement dit, rendre l’accès à la plateforme plus rapide et autonome. Pour le moment, la start-up travaille sur le développement d’un moteur de recommandation de mots-clés, confie Pierre-Oliver. Dans le futur, Verbolia espère continuer son expansion internationale et proposer sa plateforme à des clients américains. Le tout, en restant basée en Belgique.
 
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