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La nouvelle vague du podcast francophone est désormais démocratisée. Série sonore, série podcast, création sonore ou encore “podcast natif” : qu’entend-on par là ?
Le mot “podcast” trouve son origine lors du lancement de l’iPod d’Apple. Il est la contraction de “iPod” et “broadcast” (diffuser en anglais). Aujourd’hui entré dans le dictionnaire, il désigne un contenu audio disponible sur le web, qu’on écoute sur son ordinateur ou via une application sur son smartphone. Ceci concerne tant le ‘replay’ d’une émission radio sur le web que les créations sonores conçues et créées pour être diffusées directement en ligne, sans passer par l’antenne. Ces dernières sont les podcasts dits “natifs”, sous-entendu “natifs web”. En quoi se caractérisent-ils ?
1. Il permet une liberté à tous les niveaux : ton, format, ligne éditoriale et production
Le podcast natif jouit d’une liberté de création qui n’est pas forcément permise à l’antenne. Les créateurs de podcasts natifs n’étant pas contraints par des limites de durée ou de ligne éditoriale, ils sont libres de parler de ce qu’ils veulent, dans le ton, avec les invités et dans une durée qu’ils souhaitent. Ce qui vaut pour les productions web en général vaut également pour le podcast natif : c’est le contenu qui prime, et qui définit le format, et non l’inverse.
2. Il est le média de l’immersion, de l’intime et du personnel
Si la radio est le média de proximité, le podcast est lui aussi incarné par une voix, qui s’avère d’ailleurs souvent plus informelle ou raconte des histoires personnelles. Il permet de nuancer, de prendre le temps, et d’aller en profondeur des choses, si l’on souhaite.
3. Il s’écoute “en transit” ou chez soi
Une des raisons de ce renouveau du son est peut-être la suivante : l’écoute des podcasts est particulièrement adaptée à nos modes de vie actuels, où l’on consomme les contenus à la demande (“où l’on veut, quand on veut”). En effet, les podcasts natifs sont disponibles sur différentes plateformes de streaming et applications, qui permettent de s’abonner et de télécharger les épisodes pour les rendre disponibles également lorsque vous n’êtes pas connectés à internet. En outre, dans nos modes de vie bien chargés, on peut les écouter tout en faisant autre chose, et ils sont d’ailleurs une belle occasion de ralentir.
4. Il est soutenu par une communauté (niche ou large)
Le plus grand problème des podcasts est leur “trouvabilité”, notamment car il est difficile de les référencer. Certaines plateformes expérimentent leur transcription automatique pour le référencement Google, mais c’est encore loin d’être une solution généralisée. En outre, il n’existe pour ainsi dire aucun annuaire reprenant tous les podcasts existants (même si certains sites s’y attellent), et les applications dédiées (y compris Apple Podcast) ne proposent pas de moteur de recherche puissant. Le succès d’un podcast – et sa visibilité – dépend donc de la recommandation de pair à pair. La communauté autour d’un podcast est donc primordiale pour le faire connaître. Soit les auditeurs en parlent sur leurs réseaux sociaux, soit ils mettent des étoiles (système de cotation) dans les applications-même. Plus un podcast reçoit d’étoiles, plus il sera susceptible de se retrouver en haut du classement de l’application, et donc d’apparaître dans les recommandations de l’application.
Cela fait quelques années que la webcréation de la RTBF est à l’affût de ces créations sonores originales. Elle vous a déjà présenté Studio 404, les studios Nouvelles Ecoutes, Y a plus d’papier, Elle m’inspire, des podcasts féminins ou, justement, consacrés à la masculinité, ou encore le réseau de podcasts belges J’aime bien quand tu parles.
Plusieurs studios de podcasts natifs ont émergé en francophonie ces dernières années : ArteRadio, Nouvelles Ecoutes, Qualiter, Binge Audio, Boxsons, Louie Media… Désireuse de surfer sur la vague pour toucher tous ses publics, la RTBF a également produit son podcast natif C’est tout meuf. Avec son appel à projet de podcast natif, elle espère voir éclore un marché encore timide en Belgique francophone en stimulant les jeunes créatifs.
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