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09 mars 2022
Dominique Fortier – dfortier@lexismedia.ca
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Le camp de jour ne sera plus sous la gestion de Sainte-Anne-des-Monts.
La Ville de Sainte-Anne-des-Monts a annoncé qu'elle ne serait plus en charge du camp de jour et cherche à léguer les rênes à un autre organisme.
Le camp de jour de Sainte-Anne-des-Monts a vu le jour à l'initiative de Rémi Landry et Jean-Philippe Ross qui avaient alors créé leur propre emploi en déployant des activités de loisirs et de sports tout au long de l'été. À l'époque, les deux étudiants en éducation physique avaient alors jeté les bases du camp de jour. Après quelques étés, les deux étudiants se sont dirigés vers le marché du travail, laissant ainsi la responsabilité de la suite des choses entre les mains de la Ville de Sainte-Anne-des-Monts.
Au fil des ans, le service a été maintenu par la Ville avec tous les enjeux de logistique et d'organisation découlant d'un camp de jour. Toutefois, d'année en année, le service devenait de plus en plus difficile à offrir en raison des enjeux de main-d'œuvre, mais également de la clientèle, qui présente de plus en plus de défis sur le plan social et médical. Or, ces défis deviennent la responsabilité d'animateurs adolescents qui ne sont pas nécessairement outillés pour gérer tout type de situation qui peut survenir.
Lors des deux dernières années, le camp de jour était devenu exclusif aux parents qui travaillent, limitant ainsi le nombre d'inscriptions à une quarantaine d'enfants. Devant cette situation, le milieu communautaire a demandé à ce qu'on revienne à une formule plus inclusive. « C'est à ce moment que nous avons pris la décision de ne plus être le gestionnaire du camp », explique le maire Simon Deschênes, qui se questionne sur le véritable rôle qu'une municipalité doit jouer dans l'univers des camps de jour.
Par ailleurs, Simon Deschênes affirme qu'on ne peut pas comparer le camp de jour de Sainte-Anne-des-Monts à un camp traditionnel spécialisé. « On s'entend que ce que nous offrons, c'est un service de garde. Avec toutes les responsabilités pelletées dans notre cour depuis les dernières années par les autres instances gouvernementales, à quel point c'est à nous de devoir assurer ce service? »
Le maire mentionne également que ce service se déroule en saison estivale, ce qui rend encore plus difficile d'avoir accès à des ressources spécialisées dont plusieurs sont en vacances. D'autres problématiques s'ajoutent comme l'arrivée des maternelles 4 ans qui font que les parents n'ont plus de places en CPE, ce qui complique les choses une fois l'été venue. Si l'on ajoute des animateurs adolescents qui n'ont pas tous les outils pour faire face à une clientèle de plus en plus diversifiée, on se retrouve devant un cul-de-sac.
Des modèles à suivre
:Dans d'autres municipalités, la responsabilité est partagée entre plusieurs organismes. C'est notamment le cas à Cap-Chat où la Ville partage les tâches administratives et la gestion sur le terrain à plusieurs. Loisirs Cap-Chat en fait partie, tout comme le Centre de pédiatrie sociale. L'Office municipal d'habitation y joue aussi un rôle. Selon l'organisateur communautaire pour le CISSS-Gaspésie, Alexis Dumont-Blanchet, ce style de gestion permet une meilleure disponibilité des ressources et un accès à une palette de professionnels spécialisés. « Je peux comprendre la situation de la Ville et nous sommes prêts à offrir notre expertise pour aider la prochaine organisation à trouver des solutions à long terme. »
La décision de la Ville étant tombée, la perche est maintenant lancée à des parents bénévoles, des organismes existants ou tout autre groupe qui voudrait prendre en charge le camp de jour. « Nous avons déjà un budget alloué pour le camp et nous allons le maintenir. Toutefois, la Ville n'en assurera plus la gestion », conclut le maire annemontois.
On a également appris qu'Animation jeunesse Haute-Gaspésie modifiera également son approche cette année en abandonnant aussi la formule camp de jour pour se recentrer sur sa mission, soit de se déplacer dans les différents villages pour y présenter des activités. « Avec le camp de jour, nous étions à un seul endroit pendant sept semaines et on délaissait 75 % de notre clientèle alors qu'en retournant sur la route, on offre des activités et de l'animation à tous les jeunes qui le désirent. On se rapproche davantage de notre mission et de nos objectifs », affirme le coordonnateur, Dominic Gagné.
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