{Sciences²}
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Affiche de l'Université à ToulouseCopier, c’est voler. Cet adage anti-plagiat est au cœur de l’affaire Rigaux qui secoue le petit monde des médiévistes français depuis deux ans. Elle rebondit aujourd’hui, avec une nouvelle démonstration d’un comportement plagiaire qui met les institutions universitaires et les communautés scientifiques devant leurs responsabilités. Et pose la question plus générale de la capacité du système universitaire à s’attaquer à ce problème, au delà du cas mis en exergue.
L’Université de Grenoble, la section concernée du Conseil national des université (le CNU dont dépend la qualification permettant de se présenter aux concours de recrutement de maître de conférence puis de Professeur et qui intervient dans la carrière des universitaires) mais aussi la SHMESP (Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public) ont en effet reçu début mai 2016 un épais dossier. Un rapport de plus de 220 pages qui effectue une nouvelle recension de nombreux plagiats réalisés par l’historienne Dominique Rigaux dans sept textes (thèse, articles, habilitation à diriger des recherches…) publiés entre 1989 et 2012. Il complète un premier rapport, de 2014, qui portait sur la période 1994 à 2010 avec trois textes.
«c’est vraiment trop systématique pour y voir autre chose qu’une volonté délibérée
 Des textes où les médiévistes qui se sont coltinés ce travail de… bénédictin à la recherche des morceaux
plagiés, dans une oeuvre qui a par ailleurs valeur de production scientifique normale, ont procédé par sondage au hasard. Un exemple en est fourni dans cette page du rapport, très représentative, où l’on observe de la simple copie verbatim ou des astuces de citation éloignant la partie copiée de la source précise d’origine.
Les dizaines de preuves de plagiats ainsi découverts ne constituent donc pas un bilan exhaustif de ce comportement qui apparaît «systématique», s’indigne un médiéviste de l’Université de Genève. «Tout le monde peut faire une erreur de citation, plagier un texte de manière involontaire par un effet de mémoire, mais là, c’est vraiment trop systématique pour y voir autre chose qu’une volonté délibérée.» Ce médiéviste me fait d’ailleurs remarquer qu’il ne s’agit pas d’un problème limité à la France, voir cet exemple italien.
La lutte anti-plagiat est de plus en plus prise au sérieux par les universités, comme en témoigne cette « charte » que l’on peut trouver sur le site de l’ex-Université Pierre Mendès France, là où travaille Dominique Rigaux. On y trouve la définition du plagiat: «Le plagiat consiste à reproduire un texte, une partie d’un texte, une illustration ou des idées originales d’un auteur, sans lui en reconnaître la paternité par un référencement bibliographique ou iconographique adéquat.» Et l’on y apprend que l’Université Grenoble Alpes est dotée d’un logiciel anti-plagiat nommé Compilatio… un moyen utile, mais pas à l’épreuve des astuces classiques du plagiaire. La détection du plagiat et l’action pour le contrer peut être un peu plus compliquée, souligne Jean-Noël Darde dans son « archéologie du copier-coller« .
Un procès perdu
Ce rapport a été communiqué le 10 mai dernier à la direction de l’UFR Sciences Humaines de l’Université Pierre Mendès France, donc à son directeur Philippe Saltel. Accompagné d’une demande de saisine d’une instance disciplinaire de l’Université (avant la fusion des universités grenobloise il s’agissait du CA de l’UPMF). Puis transmis à la Présidente de l’Université Grenoble Alpes (issue de la fusion des trois universités de la ville) à cet effet. Jusqu’à ce que je contacte Mme Dominique Rigaux, le 30 mai, pour lui demander si elle avait connaissance de ce rapport, il semble que la Présidente de l’UGA (Mme Lise Dumasy), ne lui avait pas fourni d’information sur l’existence de ce document ou la copie du rapport. Ce n’est que «récemment», me confirme Lise Dumasy – autrement dit après que je l’ai contactée – que l’information serait parvenue à Mme Rigaux de la part de la présidence de l’Université, ce que me confirme cette dernière par courriel.
Mme Dumasy semble assez embarrassée par cette patate chaude, et m’indique par courriel que «N’ayant ni la compétence ni l’intention de traiter cela moi-même, j’ai redirigé l’ensemble vers la vice-présidence recherche de l’établissement pour avis, et j’ai présumé que c’était la même chose que les mêmes personnes avaient envoyé en 2014. L’ensemble des documents en ma possession, transmis par le directeur de l’UFR, a été transmis à la référente intégrité.» Alors que Mme Dumasy était au courant du document de 2014, par ailleurs public, elle n’avait donc pas réalisé qu’il s’agissait d’une démonstration plus étendue dans le temps et portant sur un plus grand nombre de textes.
Or, si ce nouveau document, accablant pour Dominique Rigaux, existe, c’est en raison d’un silence, d’une inaction… et d’une action.
Astuces SEO | Booster son Site et le faire Décoller dans GoogleL’action, c’est celle de la plagiaire qui, loin de présenter des excuses à sa communauté, après la publication du premier rapport en 2014 a intenté un procès en diffamation à… Michelle Bergadaà (Université de Genève). Laquelle n’a fourni, pourtant, que la méthode utilisée par les médiévistes pour traquer les plagiats. Une méthode aujourd’hui publiée sous la forme d’un livre: Le plagiat académique. Comprendre pour agir, L’Harmattan, Col. Questions contemporaines. L’initiative judiciaire de Dominique Rigaux ne s’est pas très bien terminée pour elle, puisque le TGI de Grenoble, le 16 février dernier, l’a déboutée de toutes ses demandes et condamnée à payer les dépens.
Omerta sur le plagiat
Le silence et l’inaction, c’est celui d’une communauté et d’institutions. Lorsqu’en 2014 un document recense, selon une méthode sûre, la série de plagiats dont Dominique Rigaux semble l’auteur dans différents textes tout au long de sa carrière, on s’attend à des réactions des collectivités concernées : son établissement (l‘Université Pierre Mendes France à Grenoble), la section du Conseil national des universités concernée, ou la SHMESP (Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public). Or… rien. Ou presque. L’Université annonce certes que Dominique Rigaux n’est plus vice-présidente, mais lui exprime son soutien. Un soutien concret, il semble que ce soit l’Université qui ait pris en charge ses dépenses de justice, comme si plagier était une activité normale d’un universitaire, justifiant le soutien financier de l’établissement si cela le conduit devant un tribunal, de surcroît à son initiative. Du côté des médiévistes, isolément ou collectivement, c’est silence radio. On accepte parfois de parler au journaliste, on s’indigne souvent… mais sous réserve d’anonymat.
Cette omerta provient en partie de la réaction de Dominique Rigaux, virulente, cherchant et obtenant ce silence par l’intimidation. Intimider, c’est, dans ce petit milieu, faire jouer ses relations, professionnelles et personnelles, susceptibles d’intervenir dans les carrières des uns et des autres.
Craintes pour chacun, crainte pour tous
Or, les relations de Dominique Rigaux ne sont pas anodines, en particulier dans le milieu des études historiques consacrées à la religion à l’époque médiévale. Elle dispose en effet du soutien d’André Vauchez, un historien catholique, chrétien fervent, spécialiste de la sainteté et des laïcs dans l’église médiévale. Membre de l’Institut, récipiendaire du prestigieux prix Balzan en 2013, André Vauchez est très respecté (et fait partie des plagiés par Dominique Rigaux) pour la force et l’originalité de ses travaux. Très influent, il a pu orienter des carrières, plaidant pour les uns et contre les autres, selon une pratique mandarinale bien ancrée dans les fonctionnements parfois occultes de l’Université et des commissions de recrutement.
Ecouter les universitaires en parler est parfois déroutant. Ainsi, dans leur langage le mot «patron» ne désigne pas l’employeur – l’Etat – mais bien souvent un Professeur, dont l’influence intellectuelle, reconnue, se double d’une influence officieuse, orale et sans traces, pour soutenir ici, défavoriser là. Voire intervenir dans un tel dossier, Mme Bergadaà aura ainsi la surprise de se voir tancée par son Recteur… après une intervention de Mr Vauchez. Dominique Rigaux, de son côté, siège et à siégé dans des instances universitaires (les Commissions de spécialistes, à l’Université Louis Lumière de Lyon ou dans son université grenobloise) dont dépend la nomination, ou le refus de poste, de collègues. Peut-on sans risques se fâcher avec elle et donc avec ses soutiens ? Non, pensent manifestement nombre de médiévistes. Et tant pis pour la déontologie.
A ces craintes pour chacun, s’ajoute une crainte pour tous. Porter sur la place publique ce genre de faux pas ne peut que nuire à la réputation d’une discipline – l’histoire médiévale – qui, tout comme l’histoire de l’Antiquité, est plutôt vue par les gouvernants comme un luxe dont on pourrait sans dommage diminuer les moyens. Sous Sarkozy, on le pratique en daubant la Princesse de Clèves, sous Hollande, on continue, sans le discours provocateur ad hoc. Autant de raison pour faire profil bas, au grand bénéfice des fautifs. Mais lorsque cette crainte conduit à l’omerta, c’est une politique de gribouille, car les Universitaires ne peuvent réclamer libertés académiques et moyens de travailler qu’en faisant preuve de fermeté dans l’exigence de respect des règles déontologiques de leurs métiers.
Le nouveau rapport d’expertise est donc dans les mains de la «référente intégrité» de l’Université Grenoble Alpes, souligne Lise Dumasy. De sa réaction dépend la suite que donnera l’institution à cette affaire.
Je recopie ci-dessous le début de la note parue dans {Sciences²} le 7 juillet 2014 sur ce sujet:
Le 16 juin dernier, un communiqué étrange du Président de l’Université Pierre Mendes France à Grenoble, Sébastien Bernard, annonçait que Dominique Rigaux quittait son poste de Vice-Présidente, chargée de la recherche et des relations internationales. Un communiqué (ici) qui précise : «Afin de préserver notre établissement, Madame Rigaux cessera d’exercer ses fonctions début juillet.»
Ce communiqué affirme que Dominique Rigaux«doit faire face à de graves accusations selon un procédé abject combinant absence de plainte, délation anonyme et large diffusion à la communauté. Elle conteste ces allégations et a porté plainte pour diffamation et contrefaçon à l’encontre de la publication diffusée».
Concilier ce limogeage et une défense aussi virulente peut sembler étrange. Il faut donc creuser l’affaire.
Les pièces de ce dossier sont publiques. On les trouve ici sur le site web de l’Université de Genève qui héberge le site Responsable, consacré au plagiat scientifique et universitaire. Le site manifestement visé par la plainte que Madame Rigaux est censée avoir déposée, selon la présidence de l’Université. Il est animé par Michelle Bergadaà, Professeure à l’Université de Genève, qui mène une action exemplaire sur le plagiat et la fraude en science et à l’Université. Elle doit d’ailleurs faire une conférence demain, mardi 8 juillet à l’invitation de l’Université de Grenoble dans le cadre «d’une journée consacrée au plagiat universitaire et aux dispositifs mis en place pour lutter contre ce fléau», annonce son site web.
Alertée sur le cas de Dominique Rigaux, elle explique sa démarche sur son site: «Nous avons donc procédé comme à notre habitude : sur la base du travail d’experts de cette discipline à qui nous avons demandé d’analyser trois échantillons de la production de cet auteur, un récent, un datant d’au moins vingt ans et un de dix ans. Ceci nous permet de dégager l’enracinement du mode opératoire, puis son évolution dans le temps.»
la suite est ici.
Ajout le 7 juillet : j’ai reçu une demande de droit de réponse de Monsieur André Vauchez. Je la publie ci-dessous, avec un bref commentaire à la suite:
Dans le Blog du « Monde » du 6 juin, j’ai fait l’objet dans un article de M.Sylvestre Huet intitulé « Plagiat : l’affaire Rigaux rebondit » de graves accusations que je considère comme diffamatoires. Sans vouloir entamer une polémique sur un sujet qui ne me concerne que de façon très marginale, je tiens à faire les mises au point suivantes
Du point de vue déontologique, la démarche de M.Huet me paraît très choquante : il se contente en effet de reprendre des accusations lancées par Mme Michèle Bergadaa, professeure à la Faculté d’Economie et Gestion de l’Université de Genève où elle dirige un centre de détection du plagiat scientifique ,et par ses informateurs grenoblois. Il n’a pas pris la peine de me contacter ou de se renseigner auprès des historiens français qui auraient pu l’informer mieux qu’il ne l’a été. Lorsqu’un journaliste met en cause aussi violemment des personnes et des institutions universitaires, il me semble qu’il a l’obligation morale de se renseigner auparavant sur la réalité des choses, plutôt que de chercher à faire un « scoop » sur la base d’informations unilatérales et inexactes.
Dans un article concernant une question d’ordre scientifique, M.Huet se réfère à mes convictions personnelles , ce qui constitue dans ce domaine une grande première… Il entend en effet démontrer à ses lecteurs qu’en tant que catholique, je ne peux être qu’un homme intolérant et sectaire qui, pendant toute sa vie académique, a pesé de son autorité pour « orienter les carrières, plaidant pour les uns et contre les autres selon une pratique mandarinale bien ancrée dans les fonctionnements parfois occultes de l’Université ». Ces accusations sont non seulement diffamatoires mais très graves : si l’on commence à s’attaquer aux personnes en fonction de leurs opinions religieuses réelles ou supposées, le débat intellectuel, dont le niveau n’est déjà pas brillant dans notre pays, va devenir franchement impossible. Elles sont par ailleurs dépourvues de fondement : je suis en retraite depuis 2003 et, ayant fait une bonne partie de ma carrière à l’étranger (dix-huit ans exactement), je n’ai été membre du Comité National des Universités que pendant trois ans, dans les années 1980, et n’ai participé qu’à un petit nombre de ces « commissions de spécialistes » qui, dans chaque université, recrutent les enseignants habilités. Là encore, une simple enquête auprès de mes collègues historiens aurait permis à M.Huet de se rendre compte que je ne suis pas considéré dans ma communauté scientifique comme un mandarin particulièrement envahissant et, en tout cas, que je ne suis pour rien dans les promotions dont Mme Rigaux a pu bénéficier au long de sa carrière.
En ce qui concerne ce que M. Huet appelle « l’affaire Rigaux » et l’ « omertà » que j’aurais pratiquée ainsi que les institutions universitaires auxquelles il reproche leur silence, je me contenterai de dire que je n’ai découvert qu’il y a un an et demi, après l’enquête effectuée par Mme Bergadaa sur certains travaux de Mme Rigaux à la suite d’une dénonciation émanant de quelques-uns de ses collègues à l’université de Grenoble, qu’ils comportaient des marques indiscutables de plagiat. Je ne peux que réprouver sévèrement ces pratiques et je mets mes accusateurs au défi de prouver que j’aie fait ou écrit quoi que ce soit pour la défendre. Ma seule démarche a été d’envoyer au Recteur de l’université de Genève, dont je suis docteur honoris causa, le texte d’une lettre de Mme Bergadaa, datée du 10 avril 2016, qui contenait des insinuations et des menaces voilées à mon égard . Pour le reste, Mme Rigaux, a certes soutenu sa thèse sous ma direction il y a plus de trente ans , mais cela ne me confère aucune responsabilité vis-à-vis de ce qu’elle a pu écrire ou faire depuis lors . Quant au CNU, qui gère pour partie les carrières des universitaires dans notre pays, il n’est pas compétent pour prendre des sanctions disciplinaires contre les enseignants accusés de plagiat, ce qui relève uniquement du comité d’éthique de l’université à laquelle ils appartiennent.
Voici mon commentaire : 
Monsieur Vauchez reconnaît que les « marques de plagiat » dont Mme Rigaux est l’auteur sont « indiscutables » et affirme « réprouver sévèrement ces pratiques ». Mais alors pourquoi qualifier cette affaire de « locale », « médiocre » et sans intérêt « général » dans un courriel justifiant cette demande de droit de réponse ?
C’est d’autant plus étrange au moment où le Professeur au Collège de France Pierre Corvol vient de remettre au secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la Recherche un rapport sur l’intégrité scientifique qui classe le plagiat parmi les inconduites à combattre par des sanctions et recommande l’instauration d’un Office français de l’intégrité scientifique qui ne saurait manquer d’être saisi d’une telle affaire. Dans ce rapport officiel, le travail de Mme Bergadaa est cité en exemple, comme son livre publié aux PUF qui propose une méthode d’analyse et d’action contre le plagiat académique. L’analyse de Mr Vauchez est donc en porte-à-faux total au regard des exigences éthiques actuellement exprimées par la communauté universitaire et scientifique.
La difficulté des institutions universitaires à traiter correctement le plagiat est connue, et l’absence de réaction des communautés scientifiques et des institutions concernées lors de la publication du premier document attestant de l’inconduite de Mme Rigaux en témoigne à nouveau. Je n’ai fait que souligner ce fait d’évidence, que le rapport Corvol met également en lumière.
Mr Vauchez me reproche d’avoir évoqué son influence dans le monde des médiévistes. Et s’efforce de la minorer. Cela ne peut que faire sourire quiconque connaît le fonctionnement réel de l’Université et le rôle qu’y tiennent les recommandations, écrites ou orales, des personnalités dont la stature scientifique est reconnue et dont il fait partie. Quant à son interprétation de ma mention de sa position philosophique comme signifiant ipso facto une accusation de sectarisme, elle est hautement spéculative et dénuée de tout fondement dans mon article.
Je n’ai, dans cette affaire qui n’est pas unique, visé que l’information du public… et des citoyens-contribuables, qui fournissent à l’Etat les moyens de faire vivre l’Université. Mon intervention a manifestement provoqué – enfin ! – une réaction de l’Université de Grenoble dont la Présidente a transmis au référent intégrité le dossier établissant les plagiats, dossier que Mr Vauchez a manifestement jugé convaincant.
Sylvestre Huet
Quand les autorités académiques couvrent la fraude, cela devient scandaleux. Un auto plagiat a été commis par une équipe de chimie organique de la Faculté des Sciences de Tunis dirigée par un Professeur qui vient d’avoir sa retraite. Les mêmes résultats ont été publiés intégralement par cette équipe dans’ Synthetic Communications’ et ‘Molecules’, mais avec des textes et des titres différents, ce qui dénote l’intention de fraude. Les articles ont été rétractés par les deux revues et l’affaire a fait l’objet d’un scandale dénoncé dans un journal électronique national ‘Nawaat’. PLus tard, le Professeur concerné a déposé une demande d’accession au grade d’émérite. Le conseil scientifique lui a donné un avis favorable. Le Doyen de la Fac et le responsable syndical, présents à la réunion du Conseil, l’ont défendu avec acharnement et ont continué à le défendre même au niveau du Conseil de l’Université où ils siègent également . C’est le monde à l’envers et l’inversion de l’échelle des valeurs. Pour plus d’information sur cette affaire consulter le lien : https://nawaat.org/portail/2015/12/23/faculte-des-sciences-de-tunis-quand-le-conseil-scientifique-cautionne-la-fraude-en-science/
Et, pour un autre exemple américain encore plus troublant, voir le dossier concernant un chef de département à New York University (NYU), et ce qui arriva à son accusateur, qui fit l’erreur d’inclure des « confessions » satiriques au « nom » de ce prétendu plagieur dans sa campagne d’Internet à cet égard:
https://raphaelgolbtrial.wordpress.com
https://raphaelgolbtrial.wordpress.com/about/
A ce jour, aucune investigation de cet incident (ni des accusations elles-mêmes) n’a eu lieu à NYU. Voila l’omerta parfait, à l’Américaine.
(P.s. je vous demande pardon, ayant soumis ce commentaire en deux parties car il n’a pas été retenu sous sa forme plus longue.)
Quelques mots pour souligner que le terme « omerta » décrit parfaitement la situation aux Etats-Unis. Un exemple: Karl-Theodor Guttenberg, l’ancien ministre de la défense allemand, qui a demissioné de son poste suite a des accusations de plagiat, est aujourd’hui « homme d’état distingué » au “prestigieux” Center for Strategic and International Studies (CSIS) à Washington:
http://www.worldcrunch.com/eyes-on-the-u.s./disgraced-former-german-defense-minister-is-distinguished-statesman-in-us/c5s11132/
Quelques mots pour souligner que le terme « omerta » décrit parfaitement la situation aux Etats-Unis. Deux petits exemples:
Karl-Theodor Guttenberg, l’ancien ministre de la défense allemand, qui a demissioné de son poste suite à des accusations de plagiat, est aujourd’hui « homme d’état distingué » au prestigieux Center for Strategic and International Studies (CSIS) à Washington:
http://www.worldcrunch.com/eyes-on-the-u.s./disgraced-former-german-defense-minister-is-distinguished-statesman-in-us/c5s11132/
Et, pour un exemple encore plus troublant, voir le dossier concernant un chef de département à New York University (NYU), et ce qui arriva à son accusateur, qui fit l’erreur d’inclure des « confessions » satiriques au « nom » de ce prétendu plagieur dans sa campagne d’internet à cet égard:
https://raphaelgolbtrial.wordpress.com/about/
https://raphaelgolbtrial.wordpress.com/
Jusqu’à ce jour, aucune investigation de cet incident effrayant (ni des accusations de plagiat elles-mêmes) n’a eu lieu ni à NYU, ni ailleurs. Silence total devant l’arrogance des plagieurs, règle parfaitement comprise et religieusement suivie par chaque membre de l’université: voilà l’omerta à l’américaine.
Si tous les plagiaires adhéraient à l’Opus Dei, comme Jérôme Lejeune, «serviteur de Dieu», futur bienheureux, ça ferait moins d’histoire !
Vous qui saluez cet article, avez vous lu le dossier ?
Vous qui affirmez que Mme Rigaux « n’a pas l’air très sympathique », l’avez vous jamais rencontré ?
Vous qui ne savez rien du fond, savez-vous que les accusateurs sont jugés et partie ?
Plutôt que de hurlez avec les chacals, un peu de silence je vous prie
Ajoutons à ce triste, mais réaliste, tableau des mœurs universitaires que, lorsqu’un recenseur constate et veut signaler des emprunts littéraux non crédités, il arrive que la revue qui lui avait confié un compte rendu refuse de le publier. Cela m’est arrivé tout récemment avec une revue française bien connue (classée A dans son domaine), qui m’a signifié qu’elle ne voulait pas de « comptes rendus polémiques ».
Sciences molles, tout simplement. En sciences dures, une revue francophone n’a simplement aucune valeur.
Je comprends bien que vous devez publier en français dans des revues françaises, mais l’effet de microcosme et de marasme combinés sont décidément bien malsains.
Si ça peut vous rassurer, ce n’est pas forcément mieux dans d’autres pays. Je pense que toutes les sciences molles sont fortement discréditées partout dans le monde.
Merci pour cet article. Le lire sur un média où le nommé Minc fut président du Conseil de surveillance est un régal.
La triche intellectuelle commence à l’école, et c’est un fléau incurable. De toute ma carrière je n’ai jamais vu un coupable avouer.
http://misentrop2.canalblog.com/
Il y a plein de possibilités de plagier. Tous les ouvrages ou documents non numérisés ou écrits dans des langues anciennes échappent aux logiciels anti-plagiat… Aussi, dans le domaine des sciences dures, le plagiat est indétectable car l’information est cachée dans des équations.
Bien au contraire, c’est super simple de rechercher une équation.
C’est si difficile d’être un être pensant original et si facile de faire PomC-PomV sur son clavier!
Je voudrais attirer l’attention sur un autre type de plagiat, qui se répand à la vitesse du classement de Shanghai : le plagiat d’un texte publié en français vers une publication en anglais. Le plagiaire y a doublement intérêt. D’une part, les risques sont limités puisque les reviewers anglophones ne disposent pas, la plupart du temps, d’une connaissance suffisante des travaux francophones; d’autre part, les commissions d’évaluation et autres Hautes Instances Bureaucratiques ne jurent que par les « publications internationales ». Je connais ainsi deux professeurs de renom (dont l’un est d’autant plus intouchable qu’il est issu de l’une de nos plus prestigieuse école d’ingénieurs) qui font carrière au niveau international en pillant les publications de certains de leurs collègues francophones, qui végètent dans le même temps dans des postes subalternes. De nombreux collègues sont au courant mais, profitant des prébendes générés par les deux coupables, impliqués dans des jurys de thèse avec eux, échangeant des places dans des commissions et des comités d’édition, les premiers se taisent et participent de la mise à l’écart des victimes. Pire, ces dernières sont volontiers stigmatisées et accusées d’être d’irrécupérables paranoïaques. Certains de ces abus ont été signalés à des autorités déficientes des établissements de recherche concernés. Ces autorités se sont contentées de demander l’avis des…plagiaires, trop heureux de jouer les indignés. Cette comédie, qui atteint des proportions considérables, serait risible si elle ne poussait pas des chercheurs de premier plan vers la dépression et parfois jusqu’au suicide.
Remarque: en sciences dures les papiers importants sont uniquement publiés en anglais dans les revues de rang A
La fraude a continué depuis 1989, donc en presque 30 ans, il n’y a pas eu suffisamment de personnes connaissant à la fois les articles plagiaires et les sources originales pour faire le rapprochement. C’est à se demander qui se quelqu’un prend encore la peine de lire.
La Sorbonne a recruté en septembre 2014 une plagiaire dont l’instruction pour plagiat de thèse (à 100%) était ouverte depuis juillet 2014. La thèse de cette dame a été invalidée depuis, mais son recrutement n’est pas en question. La Sorbonne recrute donc une plagiaire qui a entre autres pour mission, sic, d’ »améliorer les qualités de rédaction des étudiants ». La présidence de la Sorbonne couvre tranquillement les faits. Que des enseignants au CV fourni et à l’intégrité absolue aient été donc écartés de ce recrutement pour laisser la place à cette dame, voilà qui donne à penser. Pourquoi la République ne poursuit-elle pas ce type d’individus et d’agissements ? Où vivons-nous et quel avenir nous donnons-nous collectivement ainsi ? Il s’agit d’un devenir mafieux qui ne peut que soulever le cœur.
https://blogs.mediapart.fr/jean-noel-darde/blog/280915/luniversite-paris-sorbonne-paris-4-recrute-une-plagiaire
Comment peut-on s’étonner encore de ce genre de comportement ?
Cela commence au lycée, sans sanction. Pour ne citer qu’eux, les fameux « T.P.E. » (travaux personnels encadrés) sont, pour bon nombre d’entre eux, un collage de citations (non signalées par des guillements, évidemment), de paragraphes entiers piochés ici où là sur la toile. Mais que font les examinateurs, me direz-vous ? Il ne peuvent rien faire : « éplucher » les dossiers un par un, avec vérification systématique (merci Google) des extraits douteux, prend 4 heures pour 6-8 dossiers – je le sais, je l’ai fait… Et je ne dirai rien des dissertations résultant presque entièrement de copier-coller…
Le niveau monte, vous, dis-je !
Ce n’est qu’une histoire de clerc, voire de scribe. Il faut bien copier, recopier pour ne pas perdre la substantifique moelle. Heureusement que depuis la période médiévale, certains s’en sont chargé. Mais rendre à César ce qui lui revient est quelquefois couteux. d’où des oublis douteux au nom d’intérêts qui ne le sont pas moins. Le microcosme de l’histoire médiévale a bien vécu aux crochets du prince depuis un millénaire. N’y a-t-il pas des moyens plus efficaces et plus économes de nos deniers pour aider l’Université à dépasser un peu le niveau de ses racines à l’heure du numérique?
Vous avez ici la defense de Zu Guttenberg (ministre allemand de la defense qui avait plagie sa these de doctorat). Ca lui a coute son poste et sa carriere.
Il y a une difference majeure entre recopier un petit morceau sans citer l auteur (ca peut en effet etre un oubli) et pomper des parties entieres et le maquiller pour ca ne se voit pas trop
Comment peut on sanctionner un eleve qui recopie ce qu il a trouve sur wikipedia (ou sur le voisin) et tolerer qu un porfesseur d universite le fasse dans l impunité ?
Comment promouvoir la recherche et l effort si la solution la plus simple c est de copie ce qu on fait d autres ?
Dans le cas present, la dame n a JAMAIS reconnu sa faute mais a au contraire attaque en justice la personne qui a revele le pot au rose (je suppose afin d intimider des eventuels emules)
Il y a quelques années, j’ai participé à un petit combat universitaire contre un universitaire plagiaire. Et votre article reflète très bien, à mes yeux, le fonctionnement de la gestion du délit de plagiat dans le milieu universitaire. Discrétion, embarras, réseaux de pouvoir.
Résumé d’affaire à laquelle j’ai participé : un tout-puissant « grand patron » avait fait nommer un de ses élèves dans le jury du concours d’entrée d’une ENS. Les collègues du plagiaire avaient repéré ses plagiats. Indignés par le fait que lui soit confiée la responsabilité honorable de siéger dans ce jury, ils ont cherché, dans cette ENS, quelqu’un qui n’ait pas peur de se faire le porte-voix de leur indignation. J’ai accepté que ce soit moi. Ils m’ont remis des liasses de photocopies : telles pages d’un ouvrage du plagiaire étaient agrafées avec les pages de l’ouvrage qu’elles plagiaient. En fait, ce monsieur faisait de l’argent (et se construisait un CV d’enseignant-chercheur en Littérature française) en « écrivant » des livres de vulgarisation scientifique en Littérature française : en cousant ensemble des articles, des préfaces ou des chapitres écrits par autrui. J’ai poursuivi l’enquête de mes collègues, ajoutant d’autres preuves, car chacun a sa propre culture, et la mienne n’était pas de la même spécialité scientifique que les leurs : ils avaient reconnu des pages que je n’eusse pas identifiées, et j’ai reconnu des pages qu’ils n’avaient pas repérées. Une fois mon dossier fini, je l’ai envoyé au directeur de mon ENS, au président de son Conseil d’administration et au PDG de la maison d’édition du plagiaire. Ils ont tous réagi au quart de tour : mon ENS l’a chassé immédiatement de son jury de concours d’entrée, le PDG de la maison d’édition a pilonné immédiatement les livres en cause.
Il y a, dans ma petite histoire, beaucoup de ressemblance avec celle que vous narrez :
1) pour entrer en lutte contre un plagiaire, il faut contourner le réseau d’influence de son « patron », dont la fonction traditionnelle et l’intérêt personnel est de le protéger. « L’intérêt personnel », car un patron qui serait connu pour avoir fait la carrière d’un plagiaire perdrait de son influence dans les diverses commissions chargées de recruter ses futurs candidats. C’est la raison pour laquelle, dans mon histoire, les universitaires qui avaient repéré les plagiats ne sont pas montés eux-mêmes au créneau : ils m’ont envoyée faire le sale boulot, et j’ai moi-même accepté de le faire parce que je comprenais fort bien qu’il y aurait des inconvénients pour eux (ou pour leurs propres élèves !) s’ils entraient en conflit direct avec ce patron.
2) pour prendre sur soi de dénoncer un plagiaire, il faut donc n’avoir rien à perdre : dans l’histoire que vous narrez, c’est une universitaire de Genève qui monte au créneau en France ; dans mon histoire, c’est une enseignante aux projets personnels déjà réalisés et en poste dans une des ENS (établissements un peu à part et historiquement voués à poser la « norme »).
3) les instances qui sévissent contre le plagiaire, le font pour « se protéger » : comme le président de Grenoble III, la Direction et le CA de cette ENS ont protégé leur réputation d’intégrité et de vigilance intellectuelles en demandant au plagiaire de démissionner de leur jury ; l’éditeur a pilonné discrètement pour éviter que les collègues plagiés aient connaissance des plagiats et ne portent plainte. Moi-même, je n’ai pas alerté ces collègues plagiés (dont un est d’un caractère notoirement colérique) car mon souci était de protéger mon établissement, mais aussi la réputation d’une grande maison d’édition, qui se trouve être mon éditeur (il faut savoir que les plagiaires sont aussi la phobie des éditeurs).
4) Les instances universitaires essaient de faire que les affaires de plagiat qu’elles traitent ne transpirent pas. C’est ce que vous appelez l’omerta. Tant que les universités règleront les problèmes « en interne » par leurs instances disciplinaires, et que personne ne portera plainte en Justice, cela continuera. En cherchant sur Google le nom du plagiaire que j’ai dénoncé, je vois qu’il est aujourd’hui professeur dans une université et membre de son Conseil scientifique (c’est-à-dire chargé, entre autres, d’évaluer avec intégrité et vigilance les publications d’autrui !). Seulement, c’est difficile de porter plainte en Justice (et j’ai moi-même agi en sorte qu’un collègue colérique ne le fasse pas), car une plainte serait de nature à entacher la réputation scientifique de beaucoup de gens : d’un patron, de ses alliés, des membres d’un jury de thèse qui ont laissé passer des plagiats, des membres de comités de recrutement qui ont recruté le plagiaire, des membres de comités de rédaction qui ont laissé passer ses publications vérolées, des organisateurs de colloque qui lui ont donné un micro… beaucoup de gens, eux-mêmes savants justement reconnus, et malheureux de s’être faits complices, involontairement, d’une escroquerie.
Quand nous vivrons vraiment une « époque moderne », nous aurons des banques de données regroupant tous les écrits universitaires, des logiciels pour repérer automatiquement les plagiats, et un site dédié à l’affichage des plagiats que pourront consulter tous les responsables. Ce pilori virtuel serait un outil efficace de prévention, et une incitation tacite à porter plainte devant les tribunaux.
L’article et commentaire de Sophie passionnants ! Je partage complètement la conclusion du commentaire de Sophie, avec la nécessité de la plainte « in fine ».
Les politiques, qui font écrire leurs livres, leurs discours, qui se volent sans vergogne les idées, pourraient en prendre de la graine !
Bravo Sophie ! je partage tout à fait votre conclusion.
En revanche, je pense qu’on ne protège pas la réputation d’une institution en la laissant traiter ce genre de choses à bas bruit. Le plagiat est une question de confiance trahie. Pour la restaurer ou l’entretenir, il faut une démarche ouverte et transparente. Certes, ce n’est pas plaisant d’admettre qu’on a été joué, mais réparer en cachette dans l’espoir de présenter une façade sans accroc, c’est encore tromper. Il faut désinfecter, ça pique, mais après c’est mieux : les candidats savent que la question est prise au sérieux, ils évitent un peu plus de plagier, et l’établissement est reconnu pour sa démarche.
Quand Perrier a rappelé sans hésiter des milliers de bouteilles à cause d’une suspicion de problème, la firme a perdu des sous, et son action a plongé. Mais les consommateurs ont fini par comprendre qu’une société capable de faire ça était digne de confiance, et elle a fait plus que regagner ses marchés, et ses investisseurs.
Les éditeurs qui ont peur d’être poursuivis par les auteurs pillés devraient prendre les devants et montrer leur bonne foi par un courrier, quitte à reverser entre tous part des droits abusivement touchée par le plagiaire. En outre, ils doivent le traîner eux-mêmes devant les tribunaux car il est censé garantir à la maison d’édition une jouissance paisible des droits cédés par contrat : c’est écrit en toutes lettres.
Tant que les universités abordent la question au cas par cas sans définir des procédures qui ne reposent pas sur le courage de tel ou tel, alors le traitement de ces question sera erratique, personnel, arbitraire. Je pense que seule la multiplication des scandales peut inciter les établissements à se doter de mesures efficaces.
Il y a encore un point : c’est que dans votre contribution, on voit que des gens ne cherchent pas seulement à soutenir leur poulain pour conserver leur pouvoir dans diverses instances. Ils vous paraissent prêts à la rétorsion. Ce n’est pas contradictoire si l’on comprend que comme une bête blessée dont le pouvoir lui échappe, le mentor d’un faussaire peut essayer par tous les moyens de se maintenir ou de se venger avant d’être écarté. mais cela suppose que tous les autres le laissent faire, et que nul n’ose l’en empêcher. La lâcheté étant ce qu’elle est, et le système favorisant les influences, il n’est pas prêt de changer de lui-même. Dès lors, un bon moyen de se mettre à l’abri des représailles est de passer par voie de presse. Les journaux garantissent la sécurité de leurs informateurs, et ils n’ont qu’à citer les pièces, comme ici.
Merci pour votre commentaire.
Article intéressant.
C’est important de faire la chasse à ces comportements, d’autant que la principale intéressée n’a pas l’air d’être une personne particulièrement sympathique.
Ceci dit, on parle de fraude intellectuelle, qui coûte à l’État l’équivalent d’un salaire de chercheur par mois. Pas de quoi discréditer toute l’histoire médiévale et les sciences humaines au passage.
Lorsqu’il y a une scandale sur l’utilisation de l’argent public ou bien un scandale financier, j’ai l’impression que les coupables sont moins pointés du doigt que dans ce cas.
« Ceci dit, on parle de fraude intellectuelle, qui coûte à l’État l’équivalent d’un salaire de chercheur par mois. »
Sans compter le travail de ceux qui doivent repérer et prouver la fraude, puis lutter contre l’inertie universitaire.
« Pas de quoi discréditer toute l’histoire médiévale et les sciences humaines au passage.  »
Ce n’est pas tant la fraudeuse qui discrédite l’histoire médiévale que l’absence de sanction significative.
« Lorsqu’il y a une scandale sur l’utilisation de l’argent public ou bien un scandale financier, j’ai l’impression que les coupables sont moins pointés du doigt que dans ce cas. »
C’est sûr, la pauvre madame Rigaud est clouée au pilori, c’est à peine si elle n’est pas obligée de faire la manche dans les rues de Grenoble… En fait, votre argument est un remarquable exemple de ce que les anglais appellent « whataboutism ».
J’aimerais quand même vous signaler que ne pas être sympathique n’est pas un délit…
Bonjour,
Merci pour cet article éclairant et édifiant. Une remarque cependant la typographie d’usage en français de l’abréviation du mot « Monsieur » est « M. » et no ne « Mr » anglo-saxon trop souvent utilisé. ( « Mme Bergadaà aura ainsi la surprise de se voir tancée par son Recteur… après une intervention de Mr Vauchez…. »
Cordialement
Merci pour votre vigilance.
Rappel d’un autre cas: http://www.exergue.com/h/2010-09/tt/plagiat-these.html
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