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FactuelL’Hémicycle compte neuf députées de moins qu’en 2017, en raison d’une majorité présidentielle moins paritaire qu’il y a cinq ans, et d’un groupe RN très masculin.
Pour la première fois depuis 1988, le nombre de députées à l’Assemblée nationale est en baisse. Seules 215 femmes ont été élues lors des élections législatives (soit 37,3 %), alors qu’elles étaient 224 (38,8 %) en 2017. C’est le troisième et plus net recul de la parité au Palais-Bourbon sous la Ve République, après 1968 – où on passait de onze à huit députées – et 1988 (de 34 à 33 élues).
Ce déclin est d’autant plus surprenant que les femmes n’ont jamais été aussi nombreuses à se présenter aux législatives : 44,16 % des 6 291 candidats étaient des candidates.
Pour comprendre pourquoi l’Assemblée nationale est plus masculine en 2022 qu’en 2017, il est intéressant d’entrer dans le détail de chaque groupe politique.
La majorité présidentielle de 2022 est nettement moins paritaire qu’en 2017. Cette année-là, La République en marche (LRM) présentait 232 hommes et 236 femmes. En définitive, 164 députés et 144 députées LRM avaient pris place dans l’Hémicycle, ce qui en faisait le groupe le plus paritaire : en incluant le MoDem, la majorité était composée de 46,6 % de femmes, soit plus que la gauche – avec 40 % pour le Parti socialiste, 41,2 % pour La France insoumise, 20 % pour le Parti communiste.
En 2022, la coalition présidentielle s’est montrée moins paritaire avec 40,2 % de députées, une baisse de six points par rapport à 2017. Comme il s’agit du plus grand groupe de l’Hémicycle, cela y fait mécaniquement baisser la représentation des femmes ; il est toutefois beaucoup moins étoffé qu’après les élections précédentes : on passe de 163 femmes élues dans la majorité présidentielle en 2017 à 99 en 2022. Très précisément, ce nombre sera porté à 104 femmes, si les douze ministres sortis vainqueurs des législatives (trois femmes et neuf hommes) laissent comme prévu leur siège à leurs suppléants (quatre hommes et huit femmes). Ce qui ferait un total de 220 députées siégeant à l’Assemblée.
L’autre facteur qui explique ce recul est l’arrivée massive de députés du Rassemblement national (RN) − onze fois plus qu’il y a cinq ans − dont la parité n’est pas le point fort. Le parti d’extrême droite ne comptait, en 2017, que huit députés, dont deux élues, ce qui n’était pas suffisant pour tirer vers le bas la représentation des femmes. Mais ils seront désormais 89 à siéger pour le RN lors de cette seizième législature. Or, le groupe ne compte que 37 % de femmes, ce qui concourt à faire reculer le nombre d’élues au total.
Autre observation notable : entre l’étape des candidatures et l’élection au second tour, les femmes perdent du terrain. Depuis 2012, les formations politiques se rapprochent de la parité pour les candidats qu’elles investissent (40 % de candidates en 2012, 42,4 % en 2017, et 44,2 % en 2022), avec quelques disparités selon les familles politiques : en 2022, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, Ensemble ! et le RN présentaient à peu près autant de candidats femmes que d’hommes. Pour le parti Les Républicains (LR) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI), les femmes étaient minoritaires (38 %).
Mais dès le premier tour, la proportion de femmes parmi les qualifiés chute – jusqu’à 10 points de pourcentage perdus chez LR-UDI. Cette baisse se répète après le second tour, ce qui suggère que les candidates ont été désignées dans des circonscriptions difficiles à gagner, alors que les cadres masculins de ces partis se réservent les configurations les plus favorables ; une pratique qui avait déjà été observée en 2017. Tous partis confondus, les femmes représentent 43,1 % des qualifiés au second tour, mais seulement 37 % des élus.
Ce graphique montre la proportion de femmes candidates, qualifiées au second tour, et élues, pour chaque grande nuance présente aux élections législatives de 2022.
A noter, une exception chez LR-UDI, où les femmes représentent 26,7 % des qualifiés et 28,1 % des élus, ce qui montre qu’elles s’en sont un peu mieux sorties que leurs homologues masculins lors du second tour. Une donnée qui n’empêche pas LR d’être historiquement le parti le moins paritaire de l’Assemblée nationale (seulement 24,1 % d’élues en 2017, 30 % en 2022). Une situation qui lui coûte cher : entre 2017 et 2022, LR a payé en moyenne 1,8 million d’euros par an d’amende pour continuer à présenter très majoritairement ses candidats masculins.
Gary Dagorn
Raphaëlle Aubert
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