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Dans le cadre de la conférence Net Managers, plusieurs entreprises du voyage ont partagé leurs retours d’expérience sur ChatGPT.
L’Echo a questionné ChatGPT dans l’univers du voyage, mais nous sommes (très) loin d’être les seuls.
Sans surprise, le Guide du Routard a effectué des tests sur l’agent conversationnel qui fait coulé beaucoup d’encre depuis le mois de décembre. « Nous avons relevé entre 3 et 6 erreurs par texte, parfois assez importantes », a souligné Axel Auschitzky, directeur de Routard.com, lors de Net Managers à La Plagne. Le chatbot développé par OpenAI « invente des destinations, ce qui est assez étonnant. » Comme ces « jardins de Ripe », qui seraient proches de la ville d’Ancône en Italie. « ChatGPT peut aussi se tromper dans les recommandations : il nous a suggéré une visite à 800km de la ville où nous étions. Les résultats restent aléatoires. »
Le Routard soulève d’autres problématiques, comme la question sensible des droits d’auteur sur les contenus générés. Difficile, en l’état, d’identifier la provenance des données. A la question « Quelles sont tes sources d’information ? », ChatGPT se montre évasif dans sa réponse : « Je suis un modèle de langage entraîné par OpenAI sur un grand corpus de texte en ligne, mes sources d’information sont donc basées sur le contenu de ce corpus. » Sachant que sa mise à jour date de septembre 2021 – Jean Castex est toujours notre Premier ministre selon lui.
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« Mais c’est (un outil) très prometteur, complète Axel Auschitzky. Nous nous en servons plutôt comme une aide à l’écriture, afin de structurer les contenus, notamment l’optimisation des titres et des mots-clés afin d’être bien référencés. » Nous en sommes à la V3, et l’IA va s’améliorer au fil des futures versions. 
« Nous effectuons des tests pour faire des pages SEO et gagner ainsi du temps », a indiqué un autre décideur. De son côté, Eddy Mimounn, patron d’HDB Solutions, a largement utilisé la plateforme d’OpenAI pour la rédaction de ce publi-communiqué.
« Nous avons testé sur la génération de contenus, mais aussi la partie tech », a ajouté Charles Tandonnet, VP ventes et marketing d’Orchestra, ingénieur de formation.
OpenAI a de fait créé une version « code » de ChatGPT, appelée Codex . Cette Intelligence artificielle traduit le langage naturel en code.
« ChatGPT a été en partie entraîné sur une base nommée « Common Crawl » et ainsi des données de Stack Overflow, un site de FAQ où les développeurs s’entraident, précise Charles Tandonnet. Il est capable de générer des bouts de code fonctionnels assez complexes. Il peut aussi corriger, très rapidement, du code pour trouver par exemple une faute de frappe. » Serait-ce une aide efficace pour les développeurs ? « Oui, les développeurs passent déjà une partie de leur temps sur des sites comme Stack Overflow afin d’identifier des erreurs et trouver des solutions à des problématiques. Toutes ces évolutions de l’IA ne font qu’accélérer les capacités humaines de création. »
Mais ChatGPT fait là aussi des erreurs, complète Charles Tandonnet. Et même « parfois des erreurs grossières de codage, c’est pour cette raison que nous avons toujours besoin de l’humain. Comme dans tous les cas d’usages, ce n’est pas 100% fiable. A tel point que Stack Overflow a banni les réponses automatiquement générées par ChatGPT qui ne sont pas d’une qualité suffisante. Le serpent se mord la queue… »
« Pour tout ce qui est code simplifié, ChatGPT remplacera un certain nombre de personnes », a commenté Rémy Merckx, senior advisor d’eClerx Digital.
« Quand ChatGPT est sorti, il y a eu pas mal d’articles sur le sujet. Ce qui m’a amené à le tester et à creuser les autres IA », a pour sa part indiqué Alexandre Vercoutre, directeur général de Marco Vasco. Rytr est pour lui plus puissant. « Tu choisis le type de texte – mail, article de blog, bloc SEO, post sur un réseau -, le ton désiré – enthousiaste, sérieux, convivial – et là encore, tu peux générer différentes réponses à une même requête. »
Nous sommes aux prémices de l’IA et de ses différentes variantes. « Or quand les IA se combinent entre elles, elles apprennent d’autant plus vite », a ajouté Alexandre Vercoutre. « Les IA peuvent faire peur, mais également devenir une super aide. J’encourage les équipes de Marco Vasco à les utiliser. » Effectivement, tout le monde peut tester, approuver ou désapprouver. « L’IA n’est plus un sujet d’experts de la Silicon Valley ou de Station F », a commenté un des pros du voyage présents à Net Managers.
« Nous avons testé la semaine dernière, et le site est down », s’est plaint un autre décideur. Effectivement, la plateforme est souvent inaccessible. Encore ce matin, victime de son succès et donc totalement saturé, l’IA nous a adressé ce message : « Erreur d’application : une exception côté client s’est produite »…
Erreur de jeunesse ? L’avenir nous le dira. Pour Olivier Roche, directeur France du spécialiste de l’IA conversationnelle FCB.ai, l’outil va à terme « révolutionner pas mal de choses ». Et constitue, dès aujourd’hui, « une menace » pour un acteur comme Le Routard.
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