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Candidat dans la quatrième circonscription du Loiret, l’ancien ministre de l’éducation nationale n’est pas parvenu à se qualifier pour le second tour, qui aura lieu dimanche 19 juin.
Par Service politique
Temps de Lecture 2 min.
C’était la première fois que Jean-Michel Blanquer se soumettait à une élection en se présentant dans la 4e circonscription du Loiret. Mais le baptême du feu aura tourné court. L’ancien ministre de l’éducaition nationale est éliminé dès le premier tour des élections législatives en arrivant troisième avec 18,89 % des voix derrière le candidat du Rassemblement national, Thomas Ménagé (31,45 %), et celui de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), Bruno Nottin (19,43 %).
Mais l’ancien ministre ne décolère pas. Sur BFM-TV, lundi matin il annoncé vouloir faire « un recours juridique » sur cette élection, notamment contre son adversaire de la Nupes. « Il se comporte de façon scandaleuse en permanence, sa violence verbale est extrême, a-t-il critiqué. Il m’a attaqué à plusieurs reprises de manière inacceptable et, en plus, plusieurs de ses actions durant la campagne ont été illégales. »
Alors que M. Nottin l’a devancé de 180 voix, M. Blanquer affirmé que le candidat de la Nupes avait « violé plusieurs règles électorales pendant la campagne : faire des posts Facebook sponsorisés vers les électeurs – ce qui est interdit –, faire venir des gens pour me parodier et éditer des tracts qui imitent les miens en disant des choses inexactes ». « Ils se permettent tout et tout leur semble permis », a-t-il déploré.
D’après les constatations du Monde, une publicité soutenant Bruno Nottin a bien été diffusée sur Facebook pendant la campagne. Cette publicité au budget inférieur à 100 euros n’a cependant été diffusée qu’à une très faible audience – et d’après les données de la bibliothèque de transparence de Facebook, au moins la moitié des personnes qui l’ont vue n’habitaient pas la 4e circonscription du Loiret.
Au total, quelques centaines d’électeurs concernés ont pu la voir, ce qui ne semble pas de nature à avoir affecté la sincérité du scrutin. Le résultat était cependant très serré – M. Blanquer a été devancé de seulement 189  voix par M. Nottin, qualifié au second tour, ce qui fait partie des éléments pris en compte par les tribunaux pour estimer si des irrégularités ont pu avoir un impact sur le vote.
Dans cette circonscription qui a toujours voté à droite depuis 1958, Jean-Michel Blanquer, qui a passé cinq ans à la tête d’un ministère régalien – un record de longévité à ce poste sous la Ve République –, entendait conquérir le siège du député sortant Jean-Pierre Door (Les Républicains), élu depuis 2002, qui ne se représentait pas. Lors de l’élection présidentielle, la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, y est arrivée en tête au premier (32 %) comme au second tour (52 %).
Initialement, l’ancien recteur visait un parachutage dans la 3e circonscription des Yvelines, une terre de droite actuellement occupée par Béatrice Piron (LRM). Selon un proche du ministre, cette dernière avait accepté de devenir la suppléante de M. Blanquer, qui, en cas de nomination au sein du gouvernement Borne, lui aurait laissé sa place sur les bancs de l’Assemblée nationale.
Mais le mois de janvier est passé par là. Le très décrié protocole sanitaire dans les écoles, annoncé depuis Ibiza (Espagne), où il passait des vacances, a fait alors pâlir l’étoile de l’ancien chouchou de l’Elysée. L’entourage de Jean-Michel Blanquer se met alors en quête d’un nouveau point de chute : ce sera la 4e circonscription du Loiret.
Mais même s’il a finalement été investi par la majorité présidentielle, la concurrence était rude au premier tour pour le ministre, avec au moins deux concurrents de droite sur les rangs. « C’est le candidat exilé en province de l’Elysée. Il a des difficultés à Paris, donc ils essaient de lui trouver un poste pour finir sa carrière », raillait notamment Jean-Pierre Door au début de mai, qui soutient le candidat des Républicains, Ariel Lévy. « Il aurait dû choisir autre part, on va tout faire pour empêcher qu’il soit élu », prévenait-il.
Service politique
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