Contribuez à votre édition !
Je soutiens !
L’actualité locale et internationale pour les expatriés français et les francophones
Florence Aubenas, écrivain et grand reporter, est présente ce vendredi soir à l’Institut Français du Cambodge (IFC) pour animer une conférence autour de sa profession. Elle fait partie des pontes du métier. La Bruxelloise de naissance a travaillé sur le terrain des plus grands conflits mondiaux des trente dernières années. Entre autres Irak, Rwanda, Kosovo, Afghanistan, et plus récemment en Syrie. Ne connaissant pas le Royaume, c’est elle-même qui a choisi de venir au Cambodge pour témoigner sur la profession de journaliste, qu’elle estime être en perte de crédibilité. « Mais pour une journaliste qui croit en son métier, c’est génial de pouvoir venir en discuter avec les jeunes générations. » Lepetitjournal.com/Cambodge a eu l’honneur de s’entretenir avec elle dans son tuk-tuk, entre deux rendez-vous précédant sa conférence à l’IFC. 
 
lepetitjournal.com : Quelle est votre définition du métier de grand reporter ? Qu’est-ce qui fait sa beauté mais aussi sa dureté ?
Florence Aubenas : Les reporters sont des urgentistes de la profession. Grand reporter est un terme ronflant, mais contient les mêmes caractéristiques que le métier de reporter. Il faut savoir couvrir des événements qui rompent le flux quotidien. Le terrain en est une notion obligatoire. Il faut aimer faire du terrain.
 
Qu’est-ce qui vous a amené à emprunter cette voie ?
Lorsque nous démarrons une carrière dans la presse, ce que l’on décide est assez faible. Quand on est jeune journaliste, on n’a pas d’idée, ou de visibilité par rapport au futur. À la base je n’avais pas choisi de devenir reporter, j’étais secrétaire de rédaction à Libération, il manquait quelqu’un pour aller au Rwanda, j’y suis allée. C’est un métier de surprises.
 
Un événement précis vous a-t-il particulièrement marquée au cours de votre carrière ?
Non, je dirais même presque tous. Le jour où les événements ne nous marquent plus, il faut changer de métier. Lorsqu’il se passe quelque chose, le reporter meurt d’envie d’y aller ! L’envie est nécessaire. En général, le dernier reportage marque davantage car il est plus proche, pour moi ce sont les attentats de Barcelone (août 2017), et le début de l’enquête.
 
Vous êtes une femme de terrain et n’avez l’air de reculer devant rien. Vous définiriez-vous comme « prête à tout » pour défendre des idées et exposer des vérités ?
Je n’aime pas cette expression : « prête à tout. » Je ne le suis jamais. Cela pourrait signifier acheter des informations, les voler. Je ne suis pas du tout prête à tout pour obtenir une information. Mais oui bien sûr, je suis prête à me mettre en danger physiquement, à mettre ma vie en congé pour couvrir certains événements.
 
Quel est votre point de vue sur la crédibilité de la presse aujourd’hui ?
En France, la presse est accusée d’être parfois partisane et de ne pas faire son travail, notamment sur la vérification de l’information. Aujourd’hui il y a ce débat, le gouvernement en parle, de savoir s’il faut instaurer des gendarmes de la profession. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Le métier s’est, bien sûr, décrédibilisé depuis 15 ans, mais ce n’est pas la première fois que cela arrive. Cela s’était passé lors de la première guerre mondiale. Les relations entre presse et lecteurs ne sont de toute façon jamais stables. Ce sont des montagnes russes. 
 
Rendez-vous à l’Institut Français du Cambodge pour assister à la conférence de Florence Aubenas, grand reporter. L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. Retransmission en live sur la page Facebook de l’IFC.
 
Questions de Leïla Pelletier, rédaction de Thibault Bourru.
CHRISTINE OCKRENT – Comment fonctionne le métier de journaliste aujourd’hui ?
Lepetitjournal Cambodge
En contribuant, vous participez à garantir sa qualité et son indépendance.
Merci !
Raphael Ferry
Rédacteur en chef de l'édition Cambodge.
Expatriés, participez aux Trophées des Français de l’étranger 2023 !
Quelles sont les villes les plus chères pour les expatriés en 2023 ?
WEBINAR- Investir en France en 2023 : perspectives, conseils et pièges à éviter
Tortuga Casino : Notre avis 2023 sur le Casino en ligne Tortuga
Gratowin Casino : avis 2023 détaillé de casino en ligne
ANGKOR – Alignement de sites
VOYAGE – A vélo autour du monde
Jeunes reporters de CIS : à la rencontre du footballeur Thierry Bin
DRONE – Utilisation possible au Cambodge ?
Pourquoi Lepetitjournal.com Cambodge lance un financement participatif
Téléchargez notre application mobile !

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :