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En janvier 2022, six entreprises sur 10 étaient des micro-entreprises selon une étude de l’Insee. Cette proportion a augmenté de 16 % par rapport au même mois de l’année précédente. La popularité de l’auto-entreprise ne se dément pas.
Cependant, même si une majorité des entreprises sont des micro-entreprises (6 sur 10 en janvier 2022), toutes ne subsistent pas. Parmi celles immatriculées en 2014, seulement 36 % d’entre elles étaient encore actives trois ans après, selon l’Insee. Les auto-entrepreneurs qui n’ont pas pris le temps de saisir les contours de ce régime se retrouvent à fermer leur auto-entreprise.
Le régime de l’auto-entreprise est ouvert à tous et à toutes. Que vous soyez salarié, étudiant, en recherche d’emploi ou encore retraité, il est possible de devenir auto-entrepreneur et de cumuler vos différents revenus (salaire, allocation chômage, etc.). Les démarches d’obtention du statut sont d’ailleurs gratuites et simplifiées.
De nombreuses aides sont de plus compatibles avec la micro-entreprise. Avec l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE), l’auto-entrepreneur peut profiter d’une exonération partielle des cotisations sociales durant sa première année d’activité. Ce n’est pas tout, une série de soutiens au lancement existe, comprenant le NACRE, le CAPE ou encore la prime d’activité.
Par rapport à d’autres types de sociétés, le régime de l’auto-entreprise simplifie les obligations comptables. L’entrepreneur doit au minimum tenir un livre de recettes et émettre des factures conformes pour ses clients. Il doit également déclarer son chiffre d’affaires et régler ses cotisations sociales.
Dernier atout non négligeable : l’auto-entrepreneur est exempté de TVA en dessous d’un seuil précis de chiffre d’affaires (34 400 € ou 85 000 € selon la nature de l’activité). Cette franchise permet à l’auto-entrepreneur d’augmenter sa compétitivité, puisqu’il ne facture pas la TVA à ses clients ! Enfin, il n’a pas à la déclarer : c’est donc une formalité en moins à effectuer.
Avec ces nombreux avantages, le régime de la micro-entreprise se présente comme une voie privilégiée par les créateurs d’entreprise. L’indépendance est alors synonyme d’épanouissement, surtout pour ceux qui démissionnent de leur emploi salarié pour se lancer dans cette aventure. Pour assurer la bonne santé des affaires, certains bons réflexes sont rapides à adopter dès ses débuts. Voici comment remédier aux causes d’échec les plus courants !
Devenir auto-entrepreneur revient à maîtriser tout l’aspect administratif et comptable de son activité. Il faut donc trouver l’équilibre entre le temps consacré à l’exercice de l’activité et celui dédié à sa gestion. Tenir une comptabilité à jour permet d’anticiper l’état de santé de l’entreprise et de rectifier le tir en cas de besoin.
En effet, une raison de fermeture est le dépassement des plafonds de chiffre d’affaires imposés par le régime de la micro-entreprise. Cela est pourtant loin d’être un échec, bien au contraire ! Lorsque les affaires prennent de l’ampleur, le chiffre d’affaires risque de surpasser ces seuils dont le montant varie selon la nature de l’activité exercée.
Comment éviter ces risques ? La solution la plus efficace est d’utiliser un logiciel de gestion. Les offres en ligne sont nombreuses : mieux vaut privilégier des outils pensés spécialement pour les spécificités de l’auto-entreprise.
C’est le cas de Mon Portail, un logiciel de gestion et de facturation pour les auto-entrepreneurs. Il rassemble en un seul endroit les factures (émises de manière conforme à la loi), le livre des recettes obligatoire, le registre des achats, mais aussi des assistants virtuels et bons plans. Il permet de suivre le chiffre d’affaires et de calculer automatiquement le montant des charges sociales. Optimiser le temps consacré à l’administration de son auto-entreprise, c’est en libérer pour l’essentiel : l’exercice de son activité !
Une erreur courante est de démarrer un projet sans prendre le temps de le planifier. Ceci, afin de faire des bénéfices le plus tôt possible ou par peur de se faire « voler » son idée. Improviser ses débuts sans réfléchir à une stratégie revient souvent à aller droit dans le mur ! Même si l’auto-entreprise est un régime rapide à créer, démarrer une activité nécessite de se pencher sur les tenants et aboutissants de votre projet.
La clé pour mettre les chances de son côté est de construire son projet de A à Z. Établir un business plan est l’occasion de se poser toutes les questions essentielles à la pérennité de son entreprise. Quelle est la clientèle cible ? Comment démarquer une offre dans un certain secteur d’activité ? Comment fixer le juste prix et quel budget prévoir ? Quelle stratégie de communication mettre en place ? Ce document essentiel pose des fondations solides pour tout type de projet.
En auto-entreprise, rassembler un capital social pour se lancer est facultatif. En d’autres mots, vous n’avez pas à un fournir des biens ou une somme d’argent pour démarrer votre activité. Certains porteurs de projet font alors, à tort, l’impasse sur les ressources financières à rassembler. Il est cependant risqué de démarrer et de faire croître un business sans mise de départ. Une mise de départ s’avère nécessaire afin d’assurer les premiers investissements et d’avoir un fonds de roulement.
Une fois les différentes dépenses et entrées d’argent déterminées dans le business plan, les besoins en financement apparaîtront plus clairement. Les sources de financement sont nombreuses et parfois méconnues. Par exemple, le crowdfunding permet de faire appel à des donateurs en ligne intéressés par un projet particulier. Au-delà de cette cagnotte, il existe des microcrédits et des prêts d’honneur (à 0 %) destinés aux créateurs et repreneurs d’entreprises. Même si l’envie de protéger son idée est compréhensible, les porteurs de projet ont tout intérêt à porter leur idée au public afin de capter de potentiels clients et investisseurs.
Assurer une gestion saine et pérenne requiert des connaissances sur l’administration d’une auto-entreprise. C’est là que le bât blesse : le manque de connaissance et de formation dans le domaine de l’entrepreneuriat est criant. En effet, gérer une micro-entreprise englobe des domaines variés : juridiction, communication, comptabilité, gestion du temps… Il s’avère difficile d’acquérir ces compétences techniques et de jongler entre elles.
Se former à la gestion d’auto-entreprise est donc vivement recommandé. Les formations fournissent des conseils pour éviter les erreurs de débutants, protéger son activité, décrocher des aides financières, maîtriser la paperasse, ou encore comprendre ses droits en tant qu’indépendant. Le plus ? Toute une série de formations certifiées sont éligibles à votre Compte Professionnel de Formation (CPF). Elles sont donc potentiellement finançables par vos droits à la formation !
Une dernière cause de fermeture est simplement le manque de clients. La clientèle fait vivre les entreprises et sans elle, elles n’ont plus de raison d’être. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette problématique : une communication inefficace, une mauvaise analyse de votre clientèle cible, une localisation non adaptée, etc.
Dans un premier temps, établir la clientèle cible est primordial pour définir son offre et sa stratégie de communication. Faire une étude de marché est alors un passage incontournable pour connaître votre cible (son profil, son panier moyen, sa localisation, etc.).
En fonction de votre cible, il est essentiel d’être présent sur les réseaux et d’intégrer des niches. Le maître mot dans votre communication digitale ? La régularité. Aussi, si vous créez un site internet, veillez que celui-ci soit bien référencé par les moteurs de recherches. Utilisez des mots clés en fonction des recherches des clients, mettez à jour votre contenu… C’est ce qu’on appelle le référencement naturel. Si votre clientèle est locale, n’hésitez pas à utiliser les flyers, poster des petites annonces… Sans oublier de miser sur le bouche-à-oreille ! Vous pouvez enfin choisir de vous inscrire sur des plateformes clients, créés spécialement pour les freelances.
Un échec n’est pas fondamentalement mauvais. En auto-entreprise, les erreurs sont fréquentes. Identifiées et comprises, elles vous permettent de repartir sur de nouvelles bases, avec un regard neuf.
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