D’origine française, la star open source des CMS headless affiche 7 millions de téléchargements, et pas moins de 45 000 étoiles sur le réseau social GitHub.
Le système de gestion de contenu web du français Strapi explose les compteurs. Le CMS open source affiche plus de 7 millions de téléchargements, et pas moins de 45 000 étoiles sur GitHub. La start-up revendique 25 000 organisations utilisatrices parmi lesquelles AT&T, eBay, Generali, Ouest France, Société Générale ou Toyota. Après une série A de 10 millions de dollars bouclée en janvier 2022, la société française boucle déjà une série B à hauteur de 31 millions de dollars. Annoncée ce 23 juin, elle porte à 45 millions de dollars le total des fonds levés par l'entreprise depuis sa création en 2016. L'opération est menée par le fonds californien CRV. Un tour de table auquel participe aussi Flex Capital et plusieurs business angel : Mathias Billmann, CEO de Netlify, Nicolas Dessaigne, cofondateur d'Algolia, et Nat Friedman, président émérite de GitHub. Déjà présent lors de la série A, Index Ventures remet au pot.
CMS headless (ou sans tête en français), Strapi se branche sur une dizaine d'infrastructures frontend, depuis les frameworks JavaScript tels Angular, React, Vue.js, Nuxt.js ou Next.js jusqu'aux générateurs de sites comme Gatsby ou Hugo. Côté base de données, Strapi est configuré par défaut pour SQLite. Mais il est configurable pour d'autres serveurs de données comme MySQL, MariaDB, PostgreSQL, etc.
Mi-2020, Strapi a lancé une distribution commerciale de son CMS. Baptisée Strapi Enterprise Edition (EE), elle enrichit la version communautaire d'un système de contrôle des accès basé sur les rôles (RBAC) et d'un portail de support. Son prix d'entrée : 9 euros par utilisateur et par mois. Dans son édition la plus avancée, elle inclut un service d'identification unique (SSO) basé sur Okta, Microsoft Active Directory ou SAML. Pour l'heure, Strapi EE compte 500 clients, un chiffre en hausse de 50% sur 2021.
"Nous commencerons par une première région cloud aux Etats-Unis, sachant que nous envisageons plusieurs régions à travers le monde à termes"
Revendiquant quelque 750 contributeurs externes, Strapi poursuit en parallèle le développement de son édition open source. L'application multiplie les nouveautés ces derniers mois : support du multilingue, introduction d'une bibliothèque pour gérer les contenus média (images et vidéos), sortie de la version 4 du CMS, qui se veut à la fois plus performante et plus stable. Autre évolution : l'ouverture d'une marketplace. Elle propose une offre d'une soixantaine de plugins ciblant des problématiques variées : optimisation SEO, personnalisation des menus, gestion de calendrier, modération de commentaires, implémentation d'éditeurs de contenu alternatifs, gestion de graph, gestion des formats d'image, gestion des paiements… Tous sont gratuits.
La dernière levée de fonds de Strapi va principalement servir à développer une déclinaison du CMS en mode cloud. "Strapi Cloud permettra de se décharger sur nous de la maintenance de l'infrastructure IT. C'est une demande exprimée par beaucoup de nos clients", justifie Pierre Burgy, PDG de l'éditeur parisien, avant de confier : "Nous tablons sur une sortie en 2023." Le tarif de la solution devrait être fonction du nombre d'utilisateurs, du volume de requêtes sur l'API, mais aussi de la bande passante et des volumes de données relatifs aux images et aux vidéos. "Nous commencerons par une première région cloud aux Etats-Unis, sachant que nous envisageons à termes plusieurs régions à travers le monde", ajoute le CEO.
Les versions communautaire et entreprise du CMS continueront évidemment à évoluer. "Après avoir beaucoup travaillé sur l'expérience orientée développeur, nous souhaitons désormais améliorer l'expérience d'édition liée à la gestion de contenu, la collaboration et les workflows de publication", glisse au JDN Pierre Burgy.
De 70 salariés aujourd'hui, Strapi entend passer à 110 d'ici la fin de l'année. Deux profils sont principalement recherchés : des vendeurs d'une part, des ingénieurs en développement d'autre part. Même si sa holding est installée aux Etats-Unis et ses effectifs répartis dans 15 pays et quatre continents, Strapi demeure français dans son ADN, la majorité de son effectif restant localisée en France. Quant à ses trois cofondateurs, ils sont français : Pierre Burgy, son CEO, Aurélien Georget, son chief product officer, et Jim Laurie, son chief user success officer.
Le système de gestion de contenu web du français Strapi explose les compteurs. Le CMS open source affiche plus de 7 millions de téléchargements, et pas moins de 45 000 étoiles sur GitHub . La start-up revendique 25 000 organisations utilisatrices…
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