Trouver un article
Thèmes populaires
Le chatbot conçu par DeepMind, la filiale d’Alphabet spécialisée dans l’intelligence artificielle, pourrait constituer l’une des réponses de Google à ChatGPT.
Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu un sujet tech faire couler autant d’encre. En quelques semaines, ChatGPT aura totalement éclipsé le metaverse, Elon Musk et les NFT dans la presse spécialisée.
L’ouverture au grand public de ce type de technologie suit les étapes habituelles : d’abord, tout le monde est enchanté par son potentiel. Puis, on pointe du doigt des usages illégitimes ; et on déchante un peu, lorsqu’on aperçoit ses limites. Mais à l’avenir, il est probable que beaucoup de professionnels et de particuliers utiliseront des outils basés sur GPT-3, puis GPT-4 ou d’autres modèles assimilés.
Malgré ses limites intrinsèques, ChatGPT constitue aujourd’hui un formidable terrain de jeu. Et les joueurs commencent à être nombreux… suffisamment nombreux, pour inquiéter jusqu’au sommet de Google, qui ne voit pas d’un très bon œil la popularité soudaine de cette technologie. Selon le New York Times, les craintes sont telles que Larry Page et Sergey Brin, les deux cofondateurs de Google, ont réinvesti les locaux pour ajuster la stratégie de l’entreprise liée à l’intelligence artificielle. Un retour aux affaires remarqué, initié par Sundar Pichai en personne.
L’article du New York Times précise que cette année, Google a l’intention de dévoiler 20 produits basés sur de l’intelligence artificielle. La conférence annuelle Google I/O, qui aura lieu en mai 2023, pourrait être l’occasion de découvrir une partie de ces technologies. On évoque un outil de génération d’images, des projets autour du shopping augmenté, de la création de vidéos, mais aussi des logiciels professionnels pour aider les développeurs à concevoir des applications Android.
ChatGPT pourrait faire de l’ombre à Google car l’outil permet de réaliser partiellement ce que propose un moteur de recherche : accéder à des informations, structurées, basées sur des requêtes formulées par l’internaute en langage naturel. Et quand on voit les milliards injectés par Microsoft dans OpenAI, on entrevoit les risques pour la firme de Mountain View…
L’une des réponses de Google pourrait résider dans le développement d’un chatbot, nommé Sparrow, en cours de développement par DeepMind, la filiale spécialisée dans l’intelligence artificielle de la maison-mère de Google – connue pour AlphaGo, le programme informatique qui a battu Lee Sedol au jeu de Go, ou encore AlphaCode, une technologie capable d’écrire du code informatique.
En septembre dernier, l’entreprise a publié ses travaux de recherche sur le projet Sparrow. Sans entrer dans les détails techniques, disons que c’est un chatbot qui fonctionne un peu comme ChatGPT, dans le sens où la machine apprend selon les interactions réalisées avec les humains afin d’améliorer les résultats proposés.
Dans une interview, le CEO et co-fondateur de DeepMind, Demis Hassabis, indique que Sparrow devrait arriver en beta privée en 2023. Une réponse trop lente à ChatGPT ? Entre les lignes, on perçoit surtout la prudence du dirigeant sur ces sujets, face aux conséquences que pourraient avoir les technologies basées sur l’intelligence artificielle. Via un outil comme ChatGPT ou Sparrow, on pense à la désinformation, la censure, la circulation de stéréotypes ou de propos haineux. DeepMind se retrouve ainsi dans une situation délicate : celle d’accélérer sa réponse à ChatGPT via Sparrow, tout en limitant les biais et les risques associés à l’IA. Un sacré challenge, qui devient désormais l’une des priorités de Google.
Sparrow devrait se différencier de ChatGPT sur plusieurs points. Dans la capture d’écran en haut de l’article, issue des documents publiés par DeepMind, on remarque notamment l’indication des sources utilisées par l’intelligence artificielle. C’est un point clé pour au moins deux raisons : cela permet aux utilisateurs d’explorer ces contenus pour aller plus loin, de vérifier la véracité des informations, leur bonne interprétation ; et cela pourrait permettre à Google de proposer une juste attribution aux auteurs des contenus.
Le moteur de recherche affiche depuis de nombreuses années des résultats enrichis et structurés, en tête des résultats, pour donner une réponse directe à l’internaute. Cela a toujours été un sujet sensible car Google est régulièrement accusé de s’approprier ainsi le contenu des sites qu’il référence. Cela a commencé avec des réponses simples ; mais force est de constater que les résultats ainsi formatés sont de plus en plus complets, même sur des requêtes complexes. L’intégration des sites utilisés dans Sparrow pourrait ainsi permettre de ménager les éditeurs, qui pourraient être fortement impactés si ce type de service gagne en popularité, tout en apportant une réponse appropriée et sourcée aux usagers.
Aussi, l’une des limites de la version actuelle de ChatGPT réside dans l’âge de ses données – qui s’arrêtent en 2021. Google, c’est avant tout un outil qui crawle et indexe des contenus. La fraîcheur des données pourrait ainsi constituer un avantage déterminant dans la lutte à venir sur ce secteur.
Votre adresse email ne sera pas publiée.


Retrouvez l’essentiel de l’actu du digital dans votre feed.
En cliquant sur “S’inscrire”, vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentialité décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.
Apprenez à créer votre site web sur WordPress de A à Z
Créer son site avec WordPress, optimiser son SEO et trouver des clients
En cliquant sur “S’inscrire”, vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentialité décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.

source

Catégorisé: