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Vous pensez vous lancer en freelance ? Vous n’êtes pas seul : en France, près d’un tiers des salariés envisage de passer au travail indépendant (étude ADP 2021). Désir de liberté, quête de sens, envie de pouvoir travailler n’importe quand, n’importe où, de concilier vie professionnelle et vie de famille… Il existe de nombreuses bonnes raisons de vouloir se lancer. Mais la première crainte qu’ont les aspirants freelances touche à leur porte-monnaie. Est-ce que je vais pouvoir me verser un salaire en freelance ? Combien puis-je espérer gagner ? Est-ce que c’est vrai que les freelances gagnent 300 € par jour ? Dans cet article, on décortique avec vous le salaire des freelances, comment l’estimer et l’optimiser…
Quand on parle du revenu des freelances, il y a deux mythes qu’il faut combattre.
Mythe n° 1 : les freelances sont des travailleurs précaires, qui triment pour une bouchée de pain et mangent des patates à tous les repas.
Mythe n° 2 : les freelances se la coulent douce, gagnent 500 € par jour et travaillent depuis les plages de Bali.
Ces deux mythes sont aussi faux l’un que l’autre : comment souvent, la réalité se trouve entre les deux.
Il n’existe pas d’étude récente sur le revenu moyen des freelances, mais on peut citer cette étude de 2016 réalisée par Kobone auprès d’une population de créatifs (graphistes, webdesigners…). 
Cette étude mettait en évidence d’importantes disparités :
Mais cette étude est biaisée par la population visée, qui n’était pas représentative de la diversité des métiers en freelance.
Ainsi, certains professionnels de l’IT indépendants (développement informatique, data science…) ou encore les consultants peuvent facturer plus de 10 000 € HT par mois, s’assurant ainsi, selon leur statut, des revenus tout à fait confortables !
Attention : on ne le dira jamais assez, si vous facturez 4000 € par mois à vos clients, vous ne toucherez jamais 4000 € de salaire !
Comme on va le voir en détail juste après, vous allez devoir payer des cotisations, et vous aurez forcément des dépenses.
D’ailleurs, le terme de salaire n’est pas vraiment adapté pour la plupart des freelances. En effet, la majorité sont des indépendants, qui relèvent du régime des TNS (travailleurs non salariés) : on parle généralement de revenu plutôt que de salaire.
En effet, pour les salariés lambda, le salaire va avec une fiche de paie, intègre les congés payés, la mutuelle et la prévoyance ; les cotisations donnent droit au chômage et à une retraite de base et complémentaire.
Rien de tel pour les indépendants.
Leur revenu peut être fluctuant, car il est complètement dépendant de leur chiffre d’affaires. Dans la majorité des cas, ils n’ont pas de bulletin de paie. Cela peut être gênant pour trouver un logement ou obtenir un emprunt. 
Contrairement aux salariés, ils n’ont pas droit au chômage, et leurs droits à la retraite sont limités. Ils doivent payer eux-mêmes leur mutuelle, et ont intérêt à payer une prévoyance pour faire face aux accidents de la vie (arrêt maladie…).
Les seuls cas où les freelances ont un statut de salarié sont les suivants :
Comment calculer son salaire en freelance ?
Celui-ci dépend de 4 principaux critères :
C’est une des questions que l’on retrouve le plus sur les groupes de discussions pour freelance : comment fixer mes tarifs ?
En général, on commence par estimer son TJM.
Votre TJM, c’est le montant hors taxe que vous allez facturer à vos clients pour une journée de travail.
Selon les métiers et l’expérience, le TJM d’un freelance peut aller de 150 à 2000 € par jour ! 
Pour estimer son TJM, une bonne pratique est de commencer par regarder les TJM couramment pratiqués dans votre secteur. Pour cela, le baromètre des TJM publié par Malt est un bon indice : on y voit que le TJM moyen pour un graphiste est de 398 € par jour, alors que celui d’un coach agile est de 670 € par exemple.
On vous conseille donc de choisir un TJM cohérent avec celui des autres freelances présents sur votre marché. 
On a souvent peur de fixer des tarifs trop élevés, mais il ne faut surtout pas se “sous-vendre”. Si vous proposez à vos clients un tarif en dessous de celui du marché, cela ne donne pas un signal positif sur la qualité de votre travail, et vous aurez plus de mal à augmenter vos tarifs par la suite.
Il faut également tenir compte de la rareté de votre expertise, et de votre expérience professionnelle. Il est évident qu’un débutant en graphisme ne facture par le même TJM qu’un Directeur Artistique senior.
Attention : ce n’est pas parce que vous raisonnez en TJM que vous êtes obligé de facturer votre travail à la journée à vos clients ! 
Vous pouvez très bien créer des offres packagées : par exemple, proposer un tarif forfaitaire pour un logo, pour un site internet, ou une mission de conseil. 
Mais pour estimer ces tarifs, vous raisonnerez forcément en fonction du temps que vous y allez passer – au moins au début. Connaître son TJM est donc nécessaire pour éviter de sous-vendre des missions.
Attention : même s’il y a 30 jours dans le mois, un TJM de 300 € ne vous assure pas un salaire de 9 000 euros, loin de là !
Déjà, vous ne travaillerez pas 30 jours par mois – ou alors, vous ne tiendrez pas longtemps à ce rythme. On compte en moyenne 20 jours ouvrables par mois, en tenant compte des congés (car oui, les freelances aussi ont besoin de congés !).
Ensuite, même si vous travaillez 20 jours par mois, il est rare que ces 20 jours soient entièrement consacrés au travail effectué pour vos clients. Il est important de différencier le temps facturable du temps non facturable.
Le temps de travail non facturable, c’est le temps que vous allez consacrer à votre activité : prospection, administratif, veille et formation…
Un conseil : commencez par estimer le nombre de jours dans l’année que vous pouvez consacrer à vos clients, en déduisant vos congés et tout le temps non facturable.
Vous pouvez tester ce simulateur de TJM, qui permet de déterminer le TJM idéal en fonction de :
Dans la majorité des cas, vous allez devoir prendre en charge certaines dépenses nécessaires à votre activité.
Cela peut être la location d’un bureau ou d’un espace de coworking, votre abonnement téléphonique, l’achat de matériel informatique, des abonnements à des logiciels… Vous allez peut-être également avoir des frais de déplacements pour vous rendre en rendez-vous, ou des repas au restaurant avec vos clients : bref, pensez bien à lister tous les coûts liés à votre activité.
Mais ce n’est pas tout : à moins d’opter pour le portage salarial, vous n’aurez pas les mêmes droits sociaux qu’un salarié. Vous allez devoir donc prendre en charge vous-même votre protection sociale, c’est-à-dire :
Ces frais vont venir amputer le revenu qu’il vous restera chaque mois sur votre compte en banque, alors tenez-en bien compte pour estimer votre salaire. 
Enfin, n’oubliez pas de vous constituer un matelas de trésorerie pour faire face aux retards de paiement des clients ou à une baisse brutale de votre activité. Il est donc déconseillé de verser tous vos bénéfices en salaire.
On termine par le plus gros morceau : les taxes et cotisations sociales, c’est-à-dire le montant que vous allez devoir reverser à l’Etat pour chaque euro que vous allez gagner (avant impôt sur le revenu).
Ces cotisations ou charges sociales diffèrent selon les statuts juridiques,  selon les secteurs d’activité, et dépendent bien entendu de votre chiffre d’affaires.
Il n’est pas toujours facile de choisir le bon statut quand on se lance en freelance, mais c’est essentiel pour estimer son revenu futur.
Prenons l’exemple d’une freelance développeuse web : il s’agit d’une activité de service, elle relève donc du régime des professions libérales.
Imaginons que son chiffre d’affaires (le montant facturé à ses clients) soit de 4 000 € HT par mois, et que ses frais mensuels (abonnement téléphonique, coworking, logiciels…) s’élèvent à 500 € HT.
Nous allons comparer ses charges selon son statut.
En microentreprise, son taux de charges sera de 22,4% en 2022, c’est-à-dire que pour un chiffre d’affaires de 4000 € HT, il lui restera 3 104 € nets (pour rappel, la microentreprise ne permet pas de déduire ses frais de son chiffre d’affaires). Une fois les dépenses déduites, il lui restera donc 2 604 € qu’elle pourra se verser en salaire.
En EURL, les charges sociales du gérant représentent en moyenne 35 % du bénéfice, c’est-à-dire du chiffre d’affaires dont on déduit les frais professionnels. Le bénéfice de notre freelance étant de 3 500 €, elle pourra se verser un revenu maximum de 2 275 € net.
En SASU, si l’associé unique se verse un salaire, il a un statut proche de celui d’un salarié et verse des cotisations sociales équivalentes à environ 76 % de son salaire net. Avec un chiffre d’affaires de 4 000 € et des frais de 500 €, le salaire maximum que notre freelance pourra se verser sera inférieur à 2000 €.
En pratique, les dirigeants d’EURL et de SASU ne sont pas obligés de se verser un salaire : ils peuvent se payer en dividendes, sur lesquels les cotisations se limitent à 30 % (la fameuse flat tax) : mais dans ce cas, l’indépendant ne reçoit pas de bulletin de salaire et ses droits sociaux sont très limités (pas de retraite, par exemple).
Reste un statut méconnu, mais très intéressant, le seul statut qui permet au freelance d’avoir les mêmes droits qu’un salarié et de cotiser au chômage : le portage salarial.
En portage salarial, vous n’allez pas avoir besoin de créer une entreprise. Vous allez signer un contrat en CDI avec une entreprise de portage, qui se chargera d’émettre les factures envoyées à vos clients, de toutes les démarches administratives, et vous versera un salaire chaque mois. 
Vous aurez donc un bulletin de salaire, vous cotiserez à la retraite et au chômage comme n’importe quel salarié, et vous aurez droit à une mutuelle et une prévoyance.
En échange, l’entreprise de portage prélève une commission (forfaitaire ou en pourcentage de votre chiffre d’affaires). 
Pour calculer votre salaire, vous devrez également déduire vos frais professionnels ainsi que les cotisations patronales et sociales.
Dans le cas de notre freelance qui facture 4 000 € par mois et dépense 500 € en frais professionnels, son salaire net en portage salarial sera compris entre 2000 et 2200 € par mois.
Pour estimer votre salaire en portage salarial, vous pouvez utiliser ce simulateur.
Maintenant que vous en savez plus sur le calcul du salaire des freelances, vous vous posez sans doute la question : comment faire pour avoir le meilleur revenu possible ?
Tout d’abord, le choix du statut est important, vous l’avez compris. 
Mais attention : choisir le statut avec le moins de charges sociales n’est pas forcément la meilleure solution à long terme, même si elle semble séduisante. Il faut comprendre que moins vous payez de charges, plus vous allez devoir épargner à côté pour assurer vos arrières et anticiper l’avenir.
Plutôt que minimiser vos charges et vos coûts, on vous conseillerait plutôt d’augmenter votre chiffre d’affaires, ce qui peut être fait de plusieurs manières :
Pour optimiser votre revenu en freelance, vous pouvez également jouer sur vos frais. On n’imagine pas le nombre de dépenses qui peuvent être déduites de vos frais professionnels, alors renseignez-vous bien !
Enfin, l’optimisation de votre salaire en freelance passe aussi par l’optimisation de vos impôts – un sujet que nous n’avons pas abordé dans cet article, mais qui mérite que l’on s’y penche.
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