Les petites entreprises ont encore du mal à s’approprier Internet. Il est pourtant possible d’y acquérir une belle visibilité à moindre effort.
Les PME françaises sont moins présentes sur le Web que leurs concurrentes européennes.
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La France, “startup nation”? Pas tout à fait encore… Commandité par Facebook, le rapport de Deloitte sur la transformation numérique des PME françaises montre qu’il y a du chemin à faire. Seules 66% d’entre elles disposent d’un site Web (la moyenne européenne est à 75%), et moins d’une sur 6 vend en ligne.
Les raisons? Plus que la crainte de s’auto-cannibaliser, ou d’une rentabilité incertaine, c’est désormais le manque de compétences qui freine nos PME. Pourtant, les techniques qui permettent d’acquérir de la visibilité sur Internet ne demandent pas forcément d’être un geek… En voici 4 pour démarrer online du bon pied.
Le Web est “World Wide”, c’est entendu. Mais les internautes s’en servent aussi pour trouver ce qui peut les intéresser au coin de la rue: d’après Google, 2 requêtes sur 10 effectuées sur un ordinateur ont un objectif local. Et le chiffre grimpe même à 40% sur mobile.
Avant d’essayer de se battre au niveau mondial pour apparaître dans les résultats du moteur de recherche sur des mots-clés stratégiques – mais forcément très disputés – il faut donc soigner son référencement local.
Première étape: s’enregistrer sur les services locaux de Google (My Business, Maps et Google+), faire de même sur Facebook et ne pas oublier les annuaires professionnels (PagesJaunes, par exemple). Adjoindre des informations pertinentes (des photos pour un commerce, les horaires d’ouverture…) permet ensuite de vous démarquer.
Le client, cet éternel râleur… est aussi votre meilleur ambassadeur. C’est la conclusion d’une étude de l’Ifop, qui démontre à quel point les internautes sont devenus “accros” à l’opinion de leurs pairs.
88% d’entre eux consultent les avis clients avant d’effectuer un achat en ligne, et 73% avant de faire de même en magasin. Et pas seulement sur des produits, mais aussi sur des services et des entreprises.
La question n’est donc plus de laisser ou non vos clients s’exprimer, mais de choisir la plateforme qui leur permettra de donner leur avis.
Du plus basique comme Google+ (pour des avis s’affichant directement sur la fiche de votre entreprise) à des services plus sophistiqués comme Bazaarvoice ou Trustpilot (pour intégrer les avis directement sur vos fiches-produits et guider les consommateurs potentiels dans leurs choix), les outils ne manquent pas. Un seul prérequis: choisir une plateforme certifiée, pour garantir la crédibilité des avis… et ne pas se faire taper sur les doigts.
Si vous ne faites pas partie de ces patrons réfractaires aux réseaux sociaux, vous êtes peut-être déçu des résultats de votre investissement sur LinkedIn, Facebook, Instagram et compagnie. Les places sont chères, et la visibilité loin d’être garantie.
Un bon moyen de donner plus de retentissement à ce que vous y partagez, si vous n’avez pas les budgets pour de la publicité? Impliquer vos collaborateurs.
La démarche, appelée employee advocacy, présente de nombreux avantages d’après cette étude de l’agence Sociallymap. Grâce aux contacts personnels de vos salariés, vous touchez plus de monde, et multipliez votre visibilité par 14! Et vous êtes aussi plus crédible: l’enquête annuelle de la société de conseil en relations publiques Edelman montre que 55% des gens font confiance aux employés d’une société. Quand seulement 49% croient les dires du boss…
Le marketing de contenu, c’est-à-dire le fait de rédiger des articles, produire des photos ou des vidéos qui vont intéresser vos cibles (et in fine les amener à acheter chez vous) reste une tendance forte du marketing digital. Mais sans stratégie claire, tenir un blog ou alimenter une newsletter peut se révéler aussi chronophage qu’inefficace.
Pour les entreprises qui ne disposent pas des moyens d’être présentes sur tous les supports et tous les types de contenu, la tendance est donc plus au “less is more”: quelques formats bien ciblés, en adéquation avec leurs objectifs marketing, comme le résume cette infographie.
Des produits qui se vendent “lentement” et nécessitent d’établir une relation à long terme avec ses prospects? Les formats écrits, du blog au livre blanc, sont à privilégier. Des idées plus complexes à faire passer? Pensez aux infographies et aux formats visuels. Une communication plus axée sur l’émotion? La vidéo constitue la réponse adaptée.
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