L’Amérique est entrain de vaciller à l’aune de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020. 72 heures après un scrutin plus serré que jamais, déjouant par la même occasion tous les sondages qui annonçaient une « vague bleue » démocrate, les Américains sont encore suspendus aux décomptes des voix dans les États du Nevada, de la Pennsylvanie, de la Caroline du Nord, de la Géorgie et de l’Alaska. Alors que l’attente des résultats devient de plus en plus insoutenable pour les militants des deux camps, le démocrate Joe Biden mène la course en tête avec 264 grands électeurs contre 214 pour le président sortant, le premier qui atteint la barre fatidique des 270 grands électeurs l’emporte.    
Cette polarisation à outrance de l’Amérique est surtout due à un homme, Donald Trump, Président sortant, extravagant, ultra clivant qui surfe sur les vagues extrémistes d’une Amérique blanche conservatrice, anti-avortement, parfois racistes et pro-armes. Cette situation inédite est aussi favorisée par un système électoral singulier et disparate en fonction des États fédérés qui supervisent localement les élections en fonction des spécificités juridiques de chaque État.
La tolérance multiculturelle qui semblait être un acquis indéniable pour cette nation d’immigration, vieille de plus de deux cents ans est en train de voler en éclat. Refoulée au grand jour par le mouvement « Black Lives Matter » impulsé par l’assassinat le 25 mai 2020 de Georges Floyd à Minneapolis dans le Minnesota et de plusieurs autres cas à travers le pays. Des décennies de frustration dues en partie aux violences policières qui touchent en particulier la communauté afro-américaine et sa marginalisation dans la société américaine. En face, une Amérique rurale, parfois portée par les suprématistes blancs d’extrême droite, hégémonistes et nostalgique de l’époque ségrégationniste à l’image des Proud Boys, groupuscule armé, nationaliste et néo-fasciste, farouches supporters de Donald Trump.
Pour ne rien arranger, l’élection présidentielle de 2020 aux États-Unis qui s’est déroulée dans ce contexte explosif a contribué à accentuer la polarisation et la division d’un peuple américain en deux camps : d’un côté une Amérique puriste, réfractaire à l’immigration, ultra libérale et hostile au « socialisme » made in us de la gauche et de l’autre une Amérique progressiste multiculturelle, solidaire et tolérante. L’affrontement idéologique entre ces deux camps, attisé par un Donald Trump ultra-populiste a dynamité le mythe d’une démocratie américaine «solide» sur ces bases qui s’est révélé en réalité plutôt fragile face à un phénomène comme Trump « mégalo et narcissique » qui ne respecte pas les codes et fait fi des règles élémentaires en matière de respect des droits des minorités. 
La posture d’un président sortant criant  à la « fraude », au « vol de l’élection » et revendiquant prématurément sa victoire en plein processus de décompte des voix, alors qu’il n’a pas atteint les 270 grands électeurs requis pour être investi président, en totale méprise du système électoral américain est surréaliste et sans précédent, car sapant les fondements même de la démocratie américaine. Attitude dégradante vis-à-vis des institutions américaines, dénoncée jusque dans son propre camp Républicain jusque-là soudée autour de sa personne.
Quelle que soit l’issue de ce scrutin sans doute parmi les plus passionnants et clivant de l’histoire politique récente des États-Unis, il laissera des traces indélébiles dans une société morcelée et coupée en deux, des institutions fragilisées et mises à mal par un président atypique qui n’a de règles que les siennes. Le Trumpisme survivra-t-il à une défaite de Donald Trump ? Tout porte à le croire, car cette idéologie populiste et extrémiste qui menace la démocratie américaine fédère de plus en plus d’Américains adeptes des théories du complot à l’image de la mouvance conspirationniste « QAnon ».
Il est grand temps que l’establishment à Washington et dans toutes les grandes agglomérations américaines tout obédience confondue, de la droite et de la gauche traditionnelles s’unissent pour barrer la route à cette idéologie sectariste et faire preuve d’un volontarisme patriotique pour réconcilier les Américains de tous bords.  C’est seulement à cette condition que le slogan « Make America Great Again » aura tout son sens. 
Je suis Mamadou Aliou Diallo, journaliste- Blogueur, Web activiste et acteur de la société civile (ONG). Diplômé de l’ISMGB (Institut supérieur des Mines et Géologie de Boké) avec une licence en Génie Traitement- Métallurgie; Formation en Communication et journalisme à JMJ-Communication, Administrateur du site Guinée économie et signe pour le site d’informations en ligne Guineeconakry.info (GCI), un site distingué à plusieurs reprises, meilleur site internet Guinéen, cité et référencé par plusieurs médias internationaux.








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