Publié le 05-09-2021 à 21h50
Révélée en 2014 par son premier long métrage A Girl Walks Home Alone at Night, un étrange film de vampires situé en Iran, Ana Lily Amirpour présentait ce dimanche en Compétition de la 78e Mostra del cinema Mona Lisa and the Blood Moon. Pour son troisième film après The Bad Batch en 2016 (qui se déroulait dans un futur proche au sein d’un camp pour marginaux à la frontière mexicaine), la cinéaste américaine d’origine iranienne ne quitte pas le genre.
Enfermée depuis 10 ans dans un hôpital psychiatrique, la jeune Mona Lee (Jeon Jong-seo) sort un beau jour de sa léthargie et force, mentalement, une gardienne à détacher sa camisole de force et prend la fuite à travers le bayou vers La Nouvelle Orléans. Après avoir séduit Fuzz, un jeune DJ, et forcé un brave policier qui voulait l’arrêter à se tirer une balle dans le genou, la jeune fille tombe sur Bonnie Belle (Kate Hudson), une strip-teaseuse qui comprend rapidement qu’elle pourra faire bon usage des super-pouvoirs de la jeune fille pour détrousser ses clients. Les deux femmes décident donc de faire équipe…
Porté par un bande-son électro vibrante, Mona Lisa and the Blood Moon est un trip endiablé dans les rues de La Nouvelle Orléans, mettant en scène deux héroïnes cherchant à échapper à leur existence misérable, campées par la Coréenne Jeon Jong-seo (découverte dans Burning de Lee Chang-dong) et Kate Huson, loin de ses rôles souvent un peu fades dans les comédies hollywoodiennes.
On pense forcément un peu à Titane (Palme d’or à Cannes en juillet) dans le trajet de ce « monstre » tentant de semer la police à ses trousses, pour simplement vivre une vie normale. Moins violent que l’héroïne de Julia Ducournau, le personnage de Mona Lisa, qui apprend les règles de la vie en société au gré de ses rencontres, est plutôt intéressant. Tandis que la mise en scène d’Ana Lily Amirpour se met au diapason de la bande-son pour proposer une plongée flashy, fluo et sexy dans un univers underground. L’ambition de la cinéaste ne dépasse cependant pas celle d’un petit film de genre bien torché, qui surfe gentiment sur un sous-texte féministe et critique de la société américaine (racisme, accueil des migrants…) pour mettre en scène un parcours de libération au féminin.
Un peu juste sans doute en Compétition d’un grand festival, même si le président du jury Bong Joon-ho pourrait être séduit par la performance de sa jeune compatriote Jeon Jong-seo…
Les plus consultés depuis 24h
Polémique autour d’Avatar 2 : des appels au boycott s’élèvent aux États-Unis
Notre top 10 “séries” de 2022
“Glass Onion”: Daniel Craig dans une nouvelle enquête couteaux tirés
Philippine Leroy-Beaulieu ou la revanche des actrices de plus de 50 ans
Notre sélection de films de Noël à regarder en famille
Les derniers articles de ParisMatch.be
Voici le motif de disputes le plus courant à Noël
Voici le documentaire le plus regardé sur Netflix
Premier Noël sans la reine Elizabeth, Kate Middleton lui rend un tendre hommage
Nicola Sirkis, leader du groupe Indochine, arrête la musique pour devenir journaliste [VIDÉO]
Les tubes de Noël (4/5) : Feliz Navidad de José Feliciano
Les autres sites IPM
Contactez-nous
Mentions légales
Copyright © La Libre.be 1996-2022 Ipm sa – IPM | Ce site est protégé par le droit d'auteur

source

Catégorisé: