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L’écrivain ravive la flamme du souvenir d’Augustin Mouchot (1825-1912), pionnier de l’énergie solaire.
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« L’Inventeur », de Miguel Bonnefoy, Rivages, 208 p., 19,50 €, numérique 15 €.
Comme une alerte, posé sur une table de chevet, un simple mot griffonné prudemment dès l’enfance par un gamin livide, « momie lugubre » craignant que son sommeil ne soit mal interprété et ne l’amène à être enterré vivant : « Bien que j’en aie l’air, je ne suis pas mort. »
Est-ce parce qu’il a entendu cette douloureuse supplique que Miguel Bonnefoy a voulu, dans L’Inventeur, rendre vie à cet enfant qui ne disparut qu’à 87 ans mais a vu sa mémoire, bien avant son décès, sombrer dans un oubli profond ?
L’inventeur, c’est Augustin Mouchot (1825-1912), dernier-né d’un serrurier de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or) qui, trop faible pour l’artisanat, enseignera d’abord comme instituteur puis professeur de mathématiques. Dès sa naissance accablé de tous les maux, sujet à une « tempête d’infections », cet être souffreteux, qu’une insolation manque tuer à 3 ans, voue une passion au Soleil. Quand il découvre à Alençon, dans la bibliothèque d’un colonel héros de la Crimée dont il reprend le bail, le récit du physicien et naturaliste genevois Horace Bénédict de Saussure (1740-1799), qui met au point un « héliothermomètre » pour cuire ses repas au sommet des Alpes, sa vie bascule. Se consacrant ardemment à la maîtrise de l’énergie solaire, il va d’échecs en désillusions jusqu’à ce que, fortuitement, un de ses prototypes ne réagisse.
Le voilà qui dépose, en mars 1861, le brevet de son « héliopompe » – un réflecteur parabolique flanqué d’une chaudière en verre cylindrique –, mais chaque démonstration publique tourne au fiasco. Cependant, même en un temps où le sous-sol et le charbon qu’il contient ­s’imposent, son défi solaire intéresse. A chaque revers qui renvoie Augustin Mouchot à ses ténèbres, un miracle le remet en selle.
Un général d’artillerie croit en lui, le tient pour un savant de génie et le recommande à Napoléon III. Pourtant triomphalement présenté à Biarritz, « Octave » – la machine doit son nom à celui qui fut ainsi nommé avant de devenir l’empereur romain Auguste, et dont la beauté passait pour éclipser le soleil même – ni son inventeur ne s’imposent au monde. Nouveau défi, nouvelles affres. Aussi le cycle des succès et des déboires ne s’interrompt pas. Et si, en marge d’une histoire politico-militaire qui l’indiffère, Mouchot finit par connaître son heure de gloire lors de l’Exposition universelle de 1878, il poursuit son rêve de rencontrer au plus près le Soleil, à la cime du mont Chélia, dans l’Aurès, en Algérie, pour le « toucher du doigt ».
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