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L’IA remplacera-t-elle les humains dans la création de contenu ? L’autre jour je voyais un test de David Groult sur LinkedIn (reproduit ci-dessous) qui demandait de comparer des textes faits par des hommes et des machines (avec GPT3). Quand j’ai vu cela, j’ai pas mal crâné. Je m’attendais à un 10/10 et j’ai obtenu… 3/10 (soit j’ai sous-estimé la machine soit surestimé les humains). Voilà qui est suffisant pour se reposer les questions que j’ai déjà dévoilées dans la présentation que j’ai donnée en début 2022 à ISEFAC sur l’avenir du content marketing. Et même de se faire quelques frayeurs et d’imaginer un monde à la H.G.Wells, gouverné par des machines. Heureusement, un expert m’a redonné de l’espoir. 
Dans la foulée du fiasco de mon test LinkedIn sur les exemples donnés issus de GPT3, je me suis posé la question : faut-il vraiment s’inquiéter pour la création de contenus du futur ? N’ai-je pas été trop optimiste ? L’IA ne sera-t-elle pas finalement meilleure qu’un mauvais rédacteur (si tant est qu’on sache décrire objectivement ce qu’est un mauvais rédacteur)…?
Certes, le contenu de bas fond sera généré par des machines, mais il ne pourra pas être pire que celui qui est fait par des humains exploités à vil prix.
Et ce n’est pas faire du tort à ces derniers que de faire remarquer que payer un travail intellectuel quelques euros est une insulte à la création humaine.
Mais voilà, il y a des gens qui ont faim, et partout où il y en a, il y a des imbéciles sans scrupules pour les exploiter.
Et croyez-moi, sur certains sites Web on découvre de très jolis logos aux poches bien garnies qui se livrent à ce sport. Un sport que les Anglais nomment sans ambages : « modern slavery*« ).
Heureusement pour nous, en B2B, nous sommes trop attentifs à la qualité de ce que nous écrivons, nous n’avons pas le droit de jouer avec la qualité à ce point.
Et n’est-ce pas, comme d’habitude, le recul qui nous donnera la réponse — forcément rassurante, car plus complexe que la réalité abrupte d’un post à clics sur LinkedIn — et qui nous aidera à y voir clair ?
Je me suis donc tourné vers un entrepreneur, Arnaud Dumont, fondateur de Contentside, une société qui propose aux producteurs de contenus de s’alléger de tâches répétitives et à faible valeur ajoutée grâce à l’intelligence artificielle.
Et ses propos ont été rassurants. Ouf ! Nous allons pouvoir continuer à travailler normalement et les machines sont nos amies… enfin quand elles ne buguent pas trop.
IA et création de contenu
* Explications sur la l’esclavage moderne : au RU si vous vendez du contenu il faut signer une déclaration sur l’honneur. Vous vous y refusez de travailler avec des sociétés qui pratiquent l’esclavage moderne. Comme Fiverr ou Amazon Mechanical Turk. C’est le Modern Slavery Act de 2015. Je ne mets volontairement pas de lien sur ces sites. Comme souvent, en France on se drape dans les droits de l’homme et tout un tas de bons sentiments, mais il n’y a que les paroles.
Les IA de génération de contenu n’inventent rien, déclare Arnaud : elles font de la prédiction de texte uniquement sur la base d’éléments passés.
[et voici comme promis le quiz]
Elles sont entraînées avec des volumes énormes de textes déjà écrits. À partir des quelques mots que l’on saisit, elles vont statistiquement calculer ce que pourrait être la suite du texte commencé. Elle font cela à partir de tout le corpus de textes qu’elles connaissent déjà.
On n’est pas du tout dans une optique de remplacer la création journalistique dans les mois ou les années qui viennent
L’IA peut par contre remplacer des tâches très répétitives, comme la génération de descriptions de produits en e-commerce, sans valeur pour un journaliste ou un producteur de contenu, puisqu’il s’agit simplement de générer du texte à partir de caractéristiques produit.
Des solutions existent également pour produire des commentaires automatiques de cours de bourse, ou de matchs de football par exemple.
L’IA qui est en train de se mettre en place est une réelle opportunité
Elle décharge des tâches répétitives et peu intéressantes et libère du temps aux journalistes. Elle leur permet de se concentrer sur leur vrai métier : rédiger des papiers nécessitant de l’investigation, des recherches.
L’IA n’en est absolument pas capable aujourd’hui.
L’IA permet de détecter des liens de références juridiques automatiquement, en identifiant des références à la loi. Par exemple, pour s’assurer qu’un texte de loi cité par un avocat n’a pas été abrogé, qu’il est toujours valide.
L’IA est capable de proposer des articles autour du même sujet que celui qui vient d’être lu, de manière très pertinente.
Elle le fait comme le ferait un humain, voire mieux, car un humain a forcément des biais. Ceux qui font qu’il va en priorité penser au papier qu’il a rédigé lui-même récemment. Alors qu’un papier plus ancien redonnera du contexte sur le sujet, et sera peut-être plus intéressant.
L’impact réel est mesurable. Cette solution déployée au Point, précise Arnaud, a permis de constater une augmentation du taux de clics de plus de 30 %.
Les liens proposés sont donc davantage qualitatifs.
Un très grand distributeur de produits culturels français utilise les solutions de Contentside pour classer ses produits.
Il a trouvé plusieurs avantages dans cette solution. Le premier avantage est le gain de temps, le deuxième est la diminution du nombre d’erreurs.
Sur une tâche répétitive, un humain fera environ 10 % d’erreurs. Une bonne IA n’en fera que 5 %. En combinant les deux, on peut facilement atteindre les 100 % de réussite
L’IA identifie les caractéristiques produit. Elle est capable d’indiquer que tel produit est concerné, par exemple, par une licence commerciale. Ou dans le cas de produits culturels, qu’ils s’adressent à telle catégorie d’âge.
Cette classification permet d’ajouter des filtres sur le site Web et ainsi de proposer davantage de filtrage aux usagers.
Les volumes sont beaucoup trop conséquents pour demander à des humains de saisir ces informations.
Mister Auto par exemple utilise les solutions de Contentside pour générer des fiches produits.
Leur catalogue de pièces détachées auto contient 12000 références de plaquettes de frein. La saisie manuelle, même en offshore, est inenvisageable.
L’IA leur permet de générer un texte à partir des caractéristiques produit. Le texte généré est fiable sur l’information donnée à l’utilisateur. Il fiabilise ainsi toute la chaîne de vente en permettant d’augmenter les taux de conversion.
L’IA ne fait pas de magie, elle ne pourra que faire de manière très rapide ce qu’un humain pourrait faire plus lentement
L’IA ne sait pas rechercher dans le deep Web des informations cachées par exemple. Par contre, elle peut être utilisée pour améliorer l’indexation des documents.
La BNF par exemple indexe des articles de presse avec les solutions de Contentside.
BNF
Il s’agit de déterminer de quoi parle l’article, d’identifier les lieux, les personnes, les organisations, les œuvres. On en extrait ensuite les mots clés qui vont permettre de proposer des index de recherche. Ceux-ci seront ainsi beaucoup plus pertinents pour les utilisateurs.
L’informatique promet des miracles. Elle fait de belles choses, bien entendu, et on s’en réjouit.
Mais en même temps, il faut savoir raison garder et ranger ses fantasmes.
L’IA est une vraie révolution et elle remplacera sans doute parfois des humains. Mais elle créera aussi beaucoup d’emplois.
L’IA ne peut pas tout remplacer, c’est un fantasme
L’intelligence artificielle, conclut Arnaud, est avant tout un outil de prédiction, mais de prédiction en partant du passé. Elle est incapable de deviner un événement qui ne s’est encore jamais produit.

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