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Et si le concurrent de Facebook que l’on attend depuis si longtemps était déjà parmi nous ? Twitter pour le grand public, on n’osait plus en rêver depuis longtemps. Il faut dire que le réseau de micro-blogging est resté cantonné de nombreuses années à un micro-sphère composée de geeks, de journalistes et de blogueurs. Malgré l’intérêt évident du réseau, on avait du mal à voir comment cela pourrait un jour évoluer… L’univers fermé, les règles implicites, l’usage centré sur la découverte et la veille… Est-ce vraiment fait pour tout le monde ?
Il semble que cet état de fait a changé. En effet, 16% des 15-24 ans auraient désormais un profil sur le réseau social, si l’on en croit une étude Comscore relayée par Le Figaro. C’est deux fois plus qu’il y a deux ans ! L’exode se serait fait en masse de Facebook, les ados étant fatigués du manque de tranquillité et de discrétion du réseau. Parents, familles, anciens amis devenus indésirables… Les profils empilent les friends comme autant de vaisselle sale, et préfèreraient migrer plutôt que de se mettre à faire le ménage. Triste constat qui n’est finalement pas si étonnant.
Il faut donc se préparer à voir le phénomène kikoolol prendre de l’ampleur sur Twitter. Ceux qui y passent leurs journées depuis longtemps ont vu arriver et grandir la chose. Justine Bieber, les One Direction et autres groupes ou artistes taillés pour les juniors y explosent, finissant plus souvent qu’à leur tour en trending topics, ces fameux mots clés les plus utilisés de la journée. Les discussions se font plus potaches, les liens moins nombreux, l’orthographe de moins en moins compréhensible. L’usage de Twitter, que l’on avait déjà détourné à notre profit il y a quelques années, dérive encore. C’est devenu un tchat anonyme grandeur nature où chacun s’épanche sur ses fantasmes, ses fixettes et sa vie réelle ou rêvée, aussi insignifiante soit-elle. Bref, cela n’a plus aucun sens, c’est le Loft limité à 140 caractères. La publicité d’un opérateur téléphonique ou de jeunes têtes-à-claques font le buzz avec leur mobile dans la rue résume bien la situation…
La question est de savoir ce que vont faire les « historiques » du micro-blogging. Oui, nous, les blogueurs, les early-adopters, ceux qui cherchaient du sens à tout cela, qui s’échangeaient des liens comme autant de bons plans, qui cherchaient à fraterniser dans un domaine d’activité où on travaille à la fois seul et en groupe. Les ados sont pour le moment organisés en petits groupes, sans faire de bruit si l’on excepte les TT. Mais le phénomène risque de s’accentuer, avec l’arrivée de têtes d’affiches autres que les stars US qui trustent aujourd’hui le haut du panier, sans pour autant daigner répondre aux millions de fans qui s’accumulent avec l’espoir d’une mention. Et un geek isolé préfèrera partir vers d’autres horizons que de rester et subir… Si Twitter prend la suite de Facebook, qui remplacera Twitter ? Où allons-nous migrer ?
Edit : il semblerait que certains esprits chagrins n’aient pas compris le sens premier de ce billet, je vais donc l’expliquer un peu plus en détails. Bien sûr, Twitter est asymétrique et permet à chacun de faire ses propres choix dans qui il suit et qui il ne suit pas. Mais comme tout phénomène Internet, l’utilisation d’un site ou d’un réseau est très lié au profil de ses utilisateurs. Monter un blog professionnel sur skyblog par exemple ne serait pas spécialement bien accueilli. Ajoutons à cela le côté hype, « personal branling », early-adopter à l’excès des populations branchées web, blogueurs ou non. On l’a bien vu ces dernières années avec Quora, Pinterest, Google Plus… Le statut d’un réseau en fait souvent plus que ce qu’il contient.
La rencontre de ces deux constats me fait plutôt penser qu’une population va chasser l’autre. Sans jugement de valeur hein, j’énumère un certain nombre de clichés dans l’article (désolé pour la fans de Justine, et oui je sais que son nom ne prend pas de E) sur les jeunes, heureusement qu’ils ne sont pas applicables à toute une génération. Mais l’emblème (à tort ou à raison) d’une certaine forme de web élitiste, en comité fermé et s’autoproclamant vigie du web (le tout adoubé par les médias qui n’y comprenaient pas grand chose) risque de perdre de sa superbe. Et devenir simplement un réseau social grand public de plus. Et dur d’être élitiste quand tout le monde squatte notre jardin, non ?
Twitter avait du bon quand il était confidentiel. Il a toujours eu du mauvais aussi, comme sa capacité à faire grandir les égos déjà surdimensionnés de quelques-uns. Ou à cultiver l’esprit troll de certains qui aiment se venger à chaud en 140 caractères. L’arrivée d’un public plus large, les ados en tête, va redistribuer les cartes, dégonfler certains égos et sans doute décourager certains qui se pensaient chez eux. Et cela même si effectivement, quand on veut vivre dans un petit monde fermé où on est persuadé d’être le roi, on peut toujours, où que l’on soit. Twitter risque d’évoluer, et les multiples attentes (bonnes ou mauvaises, c’est une question de point de vue) des publics que l’on a connu jusque là ne seront peut-être plus comblées comme avant. Wait&See.
En même temps si l’on choisit bien les personnes que l’on suit on ne devrait pas trop ressentir leur arrivée. Sur mes deux comptes je prend bien garde de sélectionner les personnes que je suis et je suis ravie de ne voir que très rarement des lives tweet d’émissions de TV réalité par exemple 😉
Et si nous devons migrer vers un autre réseau, je crains que celui-ci n’existe pas encore…
Celà ne posera pas de problèmes aux anciens utilisateurs. En effet, aucune obligation de suivre ces nouveaux jeunes arrivants.
Seuls les trendings topics informent de leur arrivée, mais ce n’est pas la fonction que ceux qui utilisent professionnellement Twitter utilisent le plus.
Je pense qu’il y à encore un gros potentiel de veille, information, partage, en sachant bien avec qui on échange.
Alors là, je suis très mécontent sur le sujet de l’article !
Je peux comprendre que les jeunes font de plus en plus de fautes orthographes, mais il y a pas que eux !
Hé oui, je lis régulièrement des news sur différents sites d’informatique et marketing !
Je m’aperçois que ce soit dans les Echos.fr ou ZDNET et encore bien autres les fautes orthographe qu’on retrouves sur les titres !
On reproche les jeunes, je suis d’accord mais le fond du problème, c’est pourquoi maintenant font autant de fautes ORTH !
Tout simplement en regardant les articles web remplis de fautes orthographes
Twitter est, contrairement à Facebook, un réseau social asymétrique. Cela permet par définition de s’abonner et de se désabonner ! Raison pour laquelle je pense que tous les mondes peuvent cohabiter sur Twitter sans même s’apercevoir.
Bonjour,
Ce que je crains surtout avec l’arrivée des ados sur notre si confortable domaine – encore mais pour combien de temps – préservé, c’est la multiplication des tweets sponsorisés, qui sont sporadiques aujourd’hui mais pourraient bien prendre de l’ampleur avec l’arrivée d’un nouveau public, de nouveaux utilisateurs.
Et je maudis les opérateurs mobiles et leurs publicités (cherchez la rime -oups!) qui ont probablement fort à voir avec l’arrivée des ados sur Twitter.
Oui, je fais ma réac, mais je suis si bien sur Twitter, je veux bien qu’il évolue, mais pas dans n’importe quel sens.:/
google +? Ok je sors, humour pourri du lundi..
Les gens que je suis sur Twitter ont un profil particulier. Cela n’a pas vocation à devenir un Facebook v2. Ce n’est pas parce que pleins de jeunes de mon âge sortent dans des soirées douteuses que je suis forcé de suivre leur exemple.
Donc ce n’est pas parce que pleins de kikoolol discutent sur Twitter que je vais en suivre un. Au pire, restera le multicompte, les listes, …
Avez-vous relu le dernier paragraphe de l’article avant de le publier ?
Cette crainte de l’envahissement par les ados me rappelle beaucoup la panique des propriétaires d’iPhone quand Instagram a été porté sur Android.
Comme dit Ginie: l’avantage de Twitter, c’est qu’on suit qui on veut. On peut tourner en vase clos sans problème.
Perso, je n’ai jamais été dérangé par le moindre Justin Bieber addict, ni aucun autre truc qui ne m’intéresse pas.
Twitter n’a pas la proximité de Facebook, c’est à la fois plus personnel et plus impersonnel. Plus personnel car on suit nos centres d’intérêts, plus impersonnel car les liens de parenté ou d’amitié sont moins importants que sur Facebook.
Sur Twitter, y’en a pour tous les goûts sans emmerder qui que ce soit 😛
Bien sûr on peut suivre qui on veut 🙂
Néanmoins vous oubliez la veille sur twitter pour les pros… je bouffe du kikoolol au quotidien. Mon foie digital supporte de moins en moins :p
Article étrange où l’on apprend que Twitter devrait être réservé à une certaine élite avant-gardiste…
Pourtant le principe même de flux fait qu’on ne voit que ce qu’on a envie de voir (comme à la TV, si l’émission ne me plait pas , je zappe), donc comme beaucoup l’ont dit peu d’impact à prévoir sur nos TL !
Alors, Twitter évolue c’est sur ! Mais est-ce juste parce qu’il évolue pour devenir « populaire » (mainstream) qu’il faut le quitter ?
Luttons contre la kikoolisation de Twitter ! Mort aux jeunes !
J’était justement en train de discuter du sujet avec un collègue. J’ai l’impression que mon compte devient une ville fantôme, plus de contenu original, beaucoup de retweet, moins de fun et surtout moins de prise de parole.
Cette impression je l’ai suite à l’intégration de Twitter sur iOS, pour moi le fait que ce soit devenu de plus en plus fréquenté a fait partir certains utilisateurs (geek, hightech, blogueur, actualité du digital…)
Nous les « Geeks » ont aimes bien ce retrouver en petit comité sur les réseaux, on est timide et on aime pas être dérangé 🙂
Moi il me dérange pas, mais je pense que ça en dérange beaucoup d’autres qui risquent de fuir le réseau.
Vous migrerez vers Google+, évidemment =3
Euh… les ados boutonneux qui font une faute par lettre sont depuis toujours sur Twitter. On va pas avoir de phénomène de « kikoololisation » massive de Twitter, car Twitter est comme ça depuis toujours. Le concept même de Twitter invite à la kikoololerie : messages plus courts qu’un SMS, d’où abus d’abréviations, racontage de sa vie, possibilité de balancer en trois clics la photo de son chat ou un lien vers le dernier clip de Lady Gaga au monde entier, possibilité d’être « ami » avec les stars, comme au temps de MySpace…
Il y a bien un microcosme « de geeks, de journalistes et de blogueurs » qui végètent entre eux et ont l’impression d’être une sorte d’élite sans voir ce qui se passe sur le reste de Twitter, et qu’on a glorifié dans les médias avec les « révolutions 2.0 » ou les articles qui se contentent de compiler les meilleurs tweets de #RadioLondres, mais même là dedans, on retrouve les habitudes « kikoo » : tout le monde rebalance les mêmes liens, raconte sa vie dès qu’il voit un truc « intéressant » ou « trop lol », ou commente en live les matchs de foot, comme si les intéressés préféraient les suivre en tweet qu’à la télé…
A l’inverse, j’arrive à avoir un Facebook « propre » de tout kikoo, le tout est juste de savoir qui est-ce qu’on ajoute. Y’a pas un réseau pour les ados illettrés d’un côté, et un pour les adultes responsables de l’autre.
Et ils vont faire comment tous les fermiers ? 🙂
Hormis en étant abonné à TopTweet, difficile de voir sa TL polluée par des kikoulol, je me sens bien plus agressé par Google+ avec ses suggestions soit-disant populaires (Découvrir).
Tout est dit ! Merci.
Une chose qui pourrait être pas mal c’est que Twitter nous propose de choisir l’affichage des TT selon une ou plusieurs thématiques que l’on aurait choisies. Ça éviterait en effet les invasions de #1D et #bieberlameche.
Et parfois même en utilisant l’oiseau pour de la veille certains comptes « pro » se laissent aller à la mediocritude !
C’est quelque chose que j’ai constaté depuis quelques mois sur . Des ados qui hallucinent que le musée leur réponde (« Mdrr grave. Ils m »ont Twitté le musee js choqer ! » – orthographe originale, true story) et face à eux, ma direction, mi-amusée, mi-atterrée par la qualité d’expression et de réflexion de ce public, dont l’institution semblait jusqu’ici ignorer qu’elle existe.
Personnellement, je ne sais pas si c’est une mauvaise chose ou pas, je constate juste le phénomène et c’est à nous, CM, de le prendre en compte dans nos relations avec nos communautés.
Oui, mon lien a planté, ça m’apprendra à appuyer sur « poster » sans me relire. Désolé :/
Je vois pas de problème que les ados passent leur temps sur twitter. Ils ont bien le droit de s’amuser.
Par contre, le vrai problème sur twitter, ce sont les hommes politiques et les « journalistes », qui, au lieu de bosser, se taillent dans tous les sens.
Si ça continue, bientôt, aux présidentielles, on ne votera plus pour celui qui raconte le plus de mythos « potables », mais pour celui qui aura le plus de followers.
@Kiffou : ça n’a rien de comparable avec quelqu’un qui écrit en langage SMS non plus hein… ZDNet and co, leurs fautes proviennent principalement de l’inattention et du fait qu’ils écrivent et publient presque tout de suite.
Twitter étant asymétrique, je ne pense pas que l’arrivée des ados soit un problème.
Le véritable problème est ce que cela va engendrer, comme par exemple une augmentation de la publicité (les ados étant des cibles de choix) pouvant tuer Twitter. (youtube devrait d’aileurs faire attention aux trop nombreuses pubs au début des vidéos …)
Rendez-vous sur copainsdavant ? OK, je sors…
Toujours est-il que Twitter ne jouait pas tant le rôle de source d’information que de révélateur de tendances. Force est de constater depuis quelque temps que la tendance est squattée par les news de Secret Story, de la mèche ou autres kikoolol attitude.
Merci pour cet article Flavien, dont pour ma part je suis très content du sujet (ne fais pas attention aux gens qui manquent de recul).
Se pose en effet la question du conflit de génération / attentes vis à vis du réseau.
Je fais partie, moi-même, des gens qui râlent en ce moment de l’absence de TT « utiles ».
Twitter, qui s’est construit sur un principe de curation & d’information devient avec sa mainstreamisation un réseau beaucoup plus caramailien dans l’âme, axé sur une sorte de tchat.
Cela pose des questions, notamment sur comme tu le disais un probable migration des gens qui ne l’utilisaient pas ainsi.
Donc sujet d’actualité, et article très utile si on prend un peu de hauteur sur le sujet ! 😉
« La question est de savoir ce que vont faire les « historiques » du micro-blogging. ». La réponse en ce qui concerne mon cas personnel : je n’y vais pratiquement plus. C’est devenu un simple fil de veille parmi d’autres. Mais j’évite soigneusement les « conversations » qui sont la plupart du temps vaines, inutiles et terriblement chronophages (et donc improductives).
Nous avons publié un article la semaine dernière sur ce sujet, on a suivi pendant 3 semaines plusieurs ado sur twitter
Nicolas
Nicolas
C’est Google+ qui va remplacer Twitter !
Qui a dit « non » ?!
+1 🙂
Cela fait bien plus d’un an que des jeunes découvrent Twitter… Notamment les différentes communautés de jeunes bloggeurs (Tumblr, Skyrock).
Quant à l’orthographe, oui il y a des erreurs, du kikoolol, mais nombreux sont ceux qui font le choix d’utiliser un langage propre à eux pour se différencier des précédentes générations.
pour les fautes j en fais aussi meme si je n en suis pas fier
sur twitter
mais le probleme est aussi technique
ches moi
remygrasse sur twitter
et cela peut couter cher je viends de me faire refuser une embauche car il y a 3 fautes sur mon cv
La question est de savoir ce que vont faire les « historiques » du micro-blogging. Oui, nous, les blogueurs, les early-adopters, ceux qui cherchaient du sens à tout cela… […] Où allons-nous migrer ? >
Sur Google+ 😉
Plus sérieusement :
– soit vous migrez sur Google+, mais est-ce que ça vous correspondrait vraiment ? Pas sûr, Twitter et Google+ sont différents. Et que ferez-vous quand Google+ sera à son tour devenu un repaire de kikoolols ?
– soit vous attendez que l’orage passe.
– Vous migrez sur Google+ puis, une fois l’orage passé sur Twitter, vous revenez sur Twitter. Un peu compliqué, quand même.
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