L’application de santé en pleine croissance
Avec l’avènement des smartphones, des tablettes et des objets connectés, l’application de santé se popularise, se développe et se multiplie. Aujourd’hui, il est possible, depuis Google Play Store ou Apple Store, de trouver des applications mobiles qui s’adressent aux personnes diabétiques, cardiaques, en surpoids, etc. De plus, le développeur d’application de santé peut proposer des solutions de suivi de maladies chroniques ou une aide pour anticiper les rechutes de cancer.
L’essor de l’application de santé est tel que l’on dénombre plus de 300 000 applis. Mais si la quantité est là qu’en est-il de leur efficacité ?
Le smartphone est-il est un véritable allié face aux maladies ?
Toute nouvelle application de santé pour Android ou pour iOS promet toujours plus de fonctionnalités et d’efficacité. Son smartphone devient donc cet incontournable dans le bien-être comme dans la maladie. Pourtant, si ce n’est que pour citer l’application de santé française ; plus des deux tiers n’ont pas été soumises à une étude clinique.
Ce constat du Journal of Medical Internet Research (JMIR) est d’autant plus alarmant que l’application de santé s’adresse aussi à des cas médicaux graves (tabagisme, obésité, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, problèmes cardiovasculaires, etc.).
Les applis médicales pour objets connectés toujours trompeuses ?
Les promesses de l’application de santé pour smartphone dépassent parfois l’espérance des personnes qui font face aux maladies. Certes, l’efficacité de certaines applications mobiles est à remettre en cause ; néanmoins, l’appli peut aussi tenir ses promesses. C’est par exemple le cas de l’application de santé qui permet de suivre la fréquence cardiaque par simple apposition du doigt sur l’appareil photo du smartphone comme l’explique le fondateur de Statelia, Nicolas Pagès. À noter que la plateforme de cet anesthésiste réanimateur est remboursée par la Sécurité sociale.
Alors, si l’efficacité peut être vérifiée avant la commercialisation, pourquoi ne l’est-elle pas toujours avant sa mise à disposition pour téléchargement ?
Homme
Seulement 21 % des applications de santé aujourd’hui disponibles ont suivi un protocole pour mesurer leur efficacité. – Photography Edwin Tan / Getty Images©
Le manque de contrôle sur l’efficacité des applications pour mobile
Toute start-up se targue de proposer les meilleures applications. Pourtant, les produits disponibles sur les stores ne se valent pas tous. Il faut savoir que l’application de santé pour le suivi du rythme cardiaque, du diabète, des calories ou du programme d’exercice physique n’est pas soumise au même circuit que celui du médicament.
La start-up appâte aujourd’hui avec l’attrait d’utiliser des applications et des objets connectés pour pouvoir juger de la qualité du sommeil, retracer ses itinéraires grâce à la géolocalisation, mesurer le pouls, avoir des conseils personnalisés ou se confectionner son carnet médical. Le tout, rarement avec de vraies preuves d’efficacité.
On notera par exemple des applications dont les développeurs disaient qu’elles pouvaient mesurer la tension artérielle et qui, une fois sur son smartphone, ne fonctionnaient pas comme annoncé.
Les freins aux tests : un danger pour le suivi des maladies
Les alertes, les notifications, les rappels sont des atouts qui peuvent amener à télécharger l’application de santé. De plus, le monde du e-santé ne s’adresse pas seulement aux personnes avec des maladies cardiovasculaires, mais également à ceux et celles qui désirent arrêter de fumer ou en quête de série d’entrainements cardio ou fitness efficace. Et dans le vaste univers du bien-être connecté, contrairement aux dispositifs médicaux avérés (médicaments, appareils d’analyses et de traitement, etc.), le test d’efficacité des applications n’est pas obligatoire. Aussi, bon nombre de développeurs font l’impasse sur cette étape. De plus, proposer des apps pour smartphone dont l’efficacité a été prouvée demande un investissement supplémentaire.
Aussi, aujourd’hui, plus de la moitié des applications médicales ne sont pas passées par cette case mise à l’épreuve et ont fait ainsi économiser quelques dizaines de milliers d’euros à leur concepteur.
Les données personnelles sur le marché des applis ?
Les applications gratuites gagnent en popularité. En effet, en plus de n’avoir aucun frais à payer, les utilisateurs ont le choix entre une multitude d’outils qui peuvent servir de mesures de prévention, de suivi ou d’entraînements.
Attention, les applications pour smartphones, lorsqu’elles ne sont liées à aucuns frais, sont souvent accompagnées d’une exploitation des données personnelles de l’utilisateur. En succombant à l’annonce « Téléchargez gratuitement » (sans distinction entre les apps pour iOS et Android), l’utilisateur doit s’attendre à ce que ses informations soient regroupées et revendues.
Les apps des professionnels médicaux
Pour être sûr de la fiabilité et des réelles aspirations des apps, le mieux est encore de télécharger l’appli proposée par les professionnels médicaux comme le prescrit Vincent Trely, président fondateur de l’Association pour la sécurité des systèmes d’information de Santé. Et encore lui de faire la remarque : “ces applications sont encore peu nombreuses”. Contrairement à l’appli en libre téléchargement disponible sur Google ou destinée à l’Iphone, celle promue par le corps médical est payante, mais remboursée par l’Assurance maladie.
Bientôt, les patients ayant des pathologies cardiaques ou chroniques, ainsi que toute autre personne ayant besoin d’applications fiables, pourront profiter d’un espace numérique de téléchargement dédié. Ce qui aura aussi peut-être pour effet de déterminer réellement à qui devrait s’adresser ce type de dispositif.
Avec AFP 

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