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L’annonce avait fait grand bruit à la fin du mois d’août : 18 ans après sa création, RegionsJob changeait de nom et devenait HelloWork. L’acteur majeur de l’emploi, du recrutement et de la formation sur Internet (et éditeur du BDM) en profitait pour annoncer un plan d’investissement de 30 millions d’euros sur trois ans dans des opérations de croissance externe. Un mouvement entamé au printemps avec la prise de participation dans Aladom / Jemepropose.com puis au début de l’été avec l’annonce du rachat de la startup JobiJoba. Pour en savoir plus sur ces investissements à venir, les types de structures visées et les objectifs de la société à moyen terme, nous avons interviewé Jérôme Armbruster, co-fondateur et dirigeant de HelloWork.
jerome-armbrusterHelloWork a récemment annoncé vouloir investir 30 millions d’euros en croissance externe dans les 3 ans à venir. D’où vient cette volonté ?
Nous voulons continuer à nous développer sur nos activités propres, et en parallèle sur des acquisitions externes, pour construire un des acteurs majeurs de l’accompagnement des actifs tout au long de leur carrière. Nous avons toujours été rentables, nous souhaitons réinvestir d’une manière forte tout en restant indépendants et continuer à construire sur le long terme une société pérenne avec des services de qualité pour les actifs. Les acquisitions externes nous permettront également de densifier notre offre de services pour les actifs et auprès de nos clients, tout au long de la chaine de valeur du recrutement et des ressources humaines.
Ces investissements sont à l’opposé de la tendance actuelle, avec un marché  où l’on constate de nombreuses levées de fonds de startups qui tâtonnent sur leur positionnement et leur business model. Nous sommes un acteur confirmé du recrutement sur Internet, ces investissements doivent venir compléter notre périmètre actuel.
Dans quels types de société comptez-vous investir ces 30 millions ?

Nous étudions d’une manière prioritaire les sociétés qui ont déjà un produit existant, avec un chiffre d’affaires approchant ou dépassant le million d’euros. Elles devront avoir un potentiel de développement fort, et s’inscrire dans la stratégie globale de HelloWork qui est d’utiliser les innovations du digital pour apporter un service aux actifs et/ou aux recruteurs. Les participations seront principalement majoritaires dans une logique de développement avec de fortes synergies industrielles, comme nous avons pu l’amorcer avec le rachat de JobiJoba. Nous sommes ouverts aux opportunités dès maintenant et travaillons déjà sur plusieurs dossiers.
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D’après vous, quels sont vos atouts pour séduire les entreprises dans lesquelles vous souhaitez investir ?

Notre atout principal est notre position actuelle d’acteur incontournable de l’emploi, du recrutement et de la formation en France avec plus de 10.000 entreprises clientes, tout en ayant conservé une taille humaine. Nous avons une réelle volonté d’intégrer des sociétés et leurs dirigeants dans l’aventure. Nous n’achetons pas dans le but d’absorber la concurrence ou de parasiter une activité, mais pour développer l’existant et accompagner de beaux projets en leur donnant accès à plus de moyens. Nous ne savons pas tout faire, et nous cherchons à intégrer de nouvelles compétences, et des experts moteurs dans le développement global de HelloWork. Par ailleurs, nous sommes attachés à construire des choses qui marchent, nous sommes avant tout des makers, et nous cherchons des sociétés avec le même état d’esprit. Nous offrons donc de réelles opportunités aux porteurs de projets pour faire grandir leurs sociétés !
Quel est l’objectif de cette croissance externe annoncée ?
Nous sommes déjà un acteur incontournable en France sur notre marché. Nous souhaitons être l’acteur de référence, étendre notre périmètre d’action et devenir un challenger en Europe d’ici les 3 prochaines années.
Le marché de l’emploi sur Internet a toujours beaucoup bougé, avec l’arrivée régulière de nouveaux acteurs. Une taille critique est-elle nécessaire pour préserver un statut d’acteur incontournable ?
Afin de pouvoir suivre l’évolution des usages des actifs, des technos web, et de bien intégrer des sciences croisées comme la sémantique et le machine learning dans nos services, il est obligatoire d’avoir les reins solides et une taille permettant d’avancer dans le rythme mondial. Aujourd’hui, les équipes techniques d’HelloWork ont dépassé les 100 collaborateurs, cela nous permet de nous inscrire dans ce rythme mais aussi de disposer d’une avance technologique créant de fait une barrière à l’entrée forte pour les nouveaux arrivants.
L’éco-système français autour des RH est composé d’une multitude de startups, mais il pourrait être menacé par le rouleau compresseur que représentent certains gros acteurs US. Il est nécessaire de se regrouper pour assoir un leadership en France et en Europe, proposer une alternative solide et les challenger sur leur propre marché.Nous avons une connaissance importante des spécificités locales de notre marché qui nous permet de conserver une longueur d’avance.
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