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Publié par Olivier Andrieu | 22 Jan 2021 | | Temps de lecture : 4 minutes
Les relations avec la presse ont toujours été tumultueuses pour Google, et ce dans de nombreux pays. On se souvient qu’en 2014 en Espagne, Google News avait même été arrêté dans le cadre d’un bras de fer similaire à ce qui s’était passé quelques semaines auparavant en Allemagne.
En France, on sait bien que la situation est instable depuis des années, notamment dans le cadre récent des droits voisins. À ce niveau, l’année 2020 s’était terminée avec la signature de premiers accords avec un certain nombre d’éditeurs de la presse quotidienne et des magazines, dont Le Monde, Courrier international, L’Obs, Le Figaro, Libération et L’Express.
On a appris cette semaine que la situation avait encore évolué avec la signature d’un accord entre Google et l’Alliance de la Presse d’Information Générale. Selon cette source officielle, “cet accord fixe les principes selon lesquels Google négociera des accords individuels de licence avec les membres de l’Alliance dont les publications sont reconnues « d’Information Politique et Générale », tout en reflétant les principes fixés par la loi. Ces accords individuels de licence couvriront les droits voisins, et ouvriront l’accès à News Showcase. (…) La rémunération prévue dans les accords de licence entre chaque éditeur de presse et Google est basée sur des critères tels que par exemple la contribution à l’information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle.
Rappelons que l’Alliance de la Presse d’Information Générale réunit de nombreux titres de la presse quotidienne nationale et régionale française, mais n’est pas représentative à 100% du paysage de la presse française, puisque de nombreux titres comme l’Equipe, Le Point, Paris Match, RTL, LCI, Voici, Femme Actuelle, Vanity Fair ou Vogue n’en font pas partie (vive la France, un beau pays où tout est simple ! 😉 ). On aura certainement plus d’informations (chiffrées, notamment) au sujet de cet accord dans les prochaines semaines et gageons que l’histoire n’est pas terminée et Google a certainement fait des réserves de pop-corn…
En Australie, en revanche, Google semble être sur une ligne plus dure, le gouvernement australien désirant faire payer des sites comme Facebook et Google pour aider la presse locale lorsque ces leaders du Web utilisent les contenus disponibles en ligne. Ce projet de « code de conduite » menace les géants de l’Internet de pénalités si ces paiements n’interviennent pas, ce que n’acceptent pas les entreprises américaines (dont Google) tout autant que l’administration outre-Atlantique, trouvant le projet déséquilibré et injuste.
Dans un premier temps, Google envisage de geler le système News Showcase en Australie, ce qui priverait les éditeurs du pays d’une manne financière non négligeable, arguant du fait que “le système d’arbitrage décrit dans le projet est irréalisable“. Dans la foulée, certains sites de presse comme l’Australian Financial Review, News Corp et Guardian Australia ont été masqués dans les résultats de recherche “dans le cadre d’expérimentations touchant 1% des utilisateurs du moteur”. Bref, un ultimatum pour montrer les muscles…
La situation est donc encore très tendue à l’heure actuelle en Australie, alors qu’elle s’apaise en France. L’avenir dira ce qu’il en est dans ces deux pays. Rien n’est potentiellement perdu ou gagné ici ou là pour les différentes parties.
Mais tout cela illustre bien une situation complexe, car si on peut imaginer qu’il ne serait pas illogique que Google paie des sites fournisseurs d’informations (mais, dans ce cas, pourquoi ne le ferait-il pas pour son moteur de recherche web généraliste ?), on sait également que sans Google, la plupart des sites de presse actuels auraient déjà mis la clé sous la porte depuis pas mal de temps. Une situation complexe, donc, où le rapport de force est roi…
La presse et le crieur de journaux. Caricature. Source de l’image. Source de l’image : DR
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Note :
 » on sait également que sans Google, la plupart des sites de presse actuels auraient déjà mis la clé sous la porte depuis pas mal de temps  »
Faux, sans Google on utiliserai d’autres moteurs, donc la question serait toujours là, les sites ne seraient pas impactés.
Mais la question est plus sur le principe d’utiliser du contenu des sites pour exister, ce que fait Google comme les moteurs.
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