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L’évènement est une première mondiale : Google vient d’ouvrir un lieu physique, l’Atelier Numérique de Rennes, pour accompagner les cycles de formation au numérique qu’il propose aux grand public, aux professionnels et aux étudiants. Le géant de Mountain View annonce avoir déjà fait profiter 230 000 Français de ses cours virtuels ou présentiels depuis 6 ans. Il pourra désormais le faire dans un lieu dédié de 200 m², Rue de la Monnaie, du lundi au samedi de 9H à 19H. Lancé à Rennes, le programme va être étendu à 3 autres villes en France d’ici la fin de l’année. L’inauguration des lieux a été l’occasion pour les parties prenantes de s’exprimer : Nathalie Appéré (Maire de Rennes), Emmanuel Couet (Président de Rennes Métropole), Florian Bachelier (Député de la 8ème circonscription d’Ille-et-Vilaine), Bertrand Pouliquen (Vice-Président de la Région Bretagne) ou encore Sébastien Missoffe (directeur général de Google France).
La volonté de l’Atelier Numérique est d’être ouvert à tous, selon Mélanie Morin, responsable du lieu : « L’Atelier Numérique est un espace d’échanges et d’apprentissage. Il est complètement gratuit et ouvert à tous : étudiants, chercheurs d’emploi, professionnels, seniors, parents, enfants… Tout le monde a sa place, quelles que soient ses connaissances et ses besoins. Il y a plusieurs formats qui correspondent chacun à un espace dédié dans l’Atelier : un espace découverte et innovation qui accueillera des start-ups locales, un espace de conférences, une salle d’ateliers pratiques et un espace dédié à des rendez-vous individuels avec des coachs Google. »
Certains ateliers seront plutôt à destination des professionnels avec des thèmes business, d’autres chercheront à vulgariser la culture digitale, des conférences seront également données sur des thèmes plus grand public. Les mercredi après-midi et samedi seront ouverts à tous sans inscription, vous pourrez donc vous y rendre sans réserver. Une équipe de 6 coachs Google sera présente pour faire vivre le lieu et accueillir le public.
Le choix de Rennes semble être logique, l’écosystème French Tech étant particulièrement actif dans la ville et les entreprises high tech y étant nombreuses. Emmanuel Couet, Président de Rennes Métropole, rappelle ainsi le rôle de précurseur de Rennes dans l’open data : « Rennes a une longue histoire avec les datas. Nous sommes le premier territoire producteur de données urbaines à les avoir partagées, il y a presque 10 ans. Nous sommes également le premier territoire à avoir constitué un service public métropolitain de la donnée, considérant que nous avons un rôle de production, de partage et de protection des données produites. »
Nathalie Appéré, Maire de Rennes, rappelle dans son discours que Rennes n’a pas attendu cette inauguration pour s’impliquer dans le numérique : « c’est une nouvelle brique que Google apporte à notre volonté d’inclusion numérique. Google a fait le choix d’un territoire qui est caractérisé par son écosystème numérique. Notre stratégie d’emploi et de développement économique s’appuie sur la question du numérique. Non seulement les entreprises du digital en tant que telles, mais aussi l’ensemble des entreprises en phase de digitalisation. »
Le territoire rennais dans son ensemble a été mis à contribution à travers de nombreux partenariats. Près de 20 structures se sont ainsi alliées au projet : la Ville de Rennes, Rennes Métropole, les CCI de Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, Pôle Emploi, l’Université de Rennes 1, la French Tech, les associations E-mma et WeTechCare, ticket for change ou encore Génération Numérique. Plusieurs acteurs privés sont également de la partie : SoLocal et Mediaveille.
L’apport va être multiple, selon Olivier Méril, fondateur de l’agence conseil en stratégie digitale, et pas centré uniquement sur ces nouveaux locaux : « Nous allons mettre à disposition plusieurs experts de l’entreprise mais aussi nos locaux pour certaines formations. Nos interventions vont donc se répartir entre les deux lieux.Je suis attaché à avoir une entreprise ouverte, que les gens puissent découvrir à quoi ressemble une entreprise au quotidien. » Avec toujours en ligne de mire l’intérêt pour le public ciblé : « La première raison de ne pas se former au digital, c’est la peur. C’est ces freins qu’il faut lever, aussi bien du côté des chefs d’entreprise que des collaborateurs.Le digital évolue en permanence, une fois ces barrières levées, il est possible d’évoluer facilement. »
Pourquoi un tel investissement de la part de Google ? Cette volonté repose, selon le directeur général France Sébastien Missoffe, sur le sens de la responsabilité du géant américain : « 50 millions de Français utilisent chaque mois nos services et notamment notre moteur de recherche, nous avons une responsabilité en tant que porte d’entrée sur Internet. Nous prenons ce rôle très à cœur. Nous avons la conviction que nous devons être acteurs du sujet de la formation, ne pas attendre que telle ou telle institution le fasse, mais plutôt que nous devons le faire tous ensemble. L’impact pour Google se fera sur le long terme, une meilleure utilisation de tous ces outils contribuera à l’écosystème en général. »
Sur la difficile question de la place prise par Google sur un sujet d’intérêt public, la Maire de Rennes Nathalie Appéré est claire : « nous avons beaucoup développé des équipements de quartier, le milieu associatif, des espaces numériques avec des financements publics. Tout cela est complémentaire d’autres offres privées dont il faut se réjouir par ailleurs. Nous faisons face à des défis collectifs qui méritent que chacun prenne sa part. »
La conclusion est la même pour Florian Bachelier, qui élargit le débat : « La réponse qui doit être apportée de manière très concrète au tissu économique en termes de personnel formé dans les métiers du numérique doit être apportée prioritairement par la puissance publique mais également par des partenariats créés avec des acteurs privés, en arrêtant d’opposer systématiquement les modèles privés et publics.«
C’est une super bonne nouvelle, mais pourquoi uniquement à Rennes il y a des entreprises de la technologie dans toutes les plus grandes villes de France (surtout Paris Bordeaux et Lyon)
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