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PARIS: Polémique “char à voile”, mal-être supposé de Kylian Mbappé, résultats en berne et maintenant cyberharcèlement… Le Paris SG se retrouve cerné par les ennuis en cette première moitié de saison, une contrariété pour ses propriétaires qatariens à un mois et demi du Mondial-2022.
Et maintenant, des «trolls »?
La dernière secousse en date est venue de Mediapart, mercredi. Entre 2018 et 2020, révèle le journal d’investigation en ligne, l’agence Digital Big Brother (DBB) a déployé une galaxie de faux comptes Twitter pour mener des raids numériques contre des cibles du PSG.
Dans le viseur? Des médias comme L’Equipe et Mediapart, l’Olympique de Marseille, le président de l’OL Jean-Michel Aulas, le supporter ayant giflé Neymar après la finale de la Coupe de France 2019 ou encore la jeune femme ayant accusé l’attaquant brésilien de viol.
Il est aussi question de cibles internes, de l’ancien directeur sportif Antero Henrique au joueur Adrien Rabiot. Le milieu de terrain, alors écarté du groupe professionnel, est notamment insulté en mars 2019 par le compte PanameSquad, décrit comme un “collectif de passionnés du Paris Saint-Germain”.
“On animait un gros compte qui s’appelle PanameSquad, qui fédère une communauté de fans du PSG. Ce n’est pas illicite, c’est l’aspect moral qu’il faut discuter”, raconte un ancien salarié. “On fait ce que nous demande le client.”
Le PSG a démenti “fermement les allégations” de Mediapart, mercredi, assurant n’avoir “jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit”.
“Oui, on a travaillé pour le PSG”, a reconnu pour sa part auprès de l’AFP Frédéric Geldhof, ancien directeur des opérations de URéputation, filiale de l’agence DBB. “Ça nous embête pour notre réputation que le PSG démente avoir travaillé avec nous”.
Selon un ancien partenaire d’URéputation, cette société de marketing digital, basée en Tunisie et détenue à 100% par Lotfi Bel Hadj, était spécialisée dans le référencement et les campagnes d’influence en ligne. Cet homme d’affaires franco-tunisien, qui a par ailleurs écrit un essai sur l’économie du halal, “La Bible du Halal”, vivrait désormais en Espagne.
En juin 2020, Facebook avait fermé 446 pages et 96 groupes administrés par URéputation sur le réseau social, arguant du fait qu’ils visaient à peser, au prix d’infox, sur des élections en Afrique francophone.
Mbappé touché et prêt à partir?
La superstar de l’équipe Kylian Mbappé a elle aussi été touchée par le cyberharcèlement, selon les révélations de Mediapart.
“T’as fait passer ton ‘message’ ce soir, et quel timing !? Si tu pouvais presser comme ça sur le terrain…”, écrit ainsi le compte PanameSquad en mai 2019, en réaction à une sortie de Mbappé laissant entendre qu’il pourrait quitter le club.
Une source au sein de l’ancienne direction du PSG dément: “On faisait tout pour qu’il prolonge, ce n’était pas pour le troller en sous-main”.
Qu’importe, l’enquête de Mediapart creuse encore le fossé entre le club et Mbappé.
La presse, alimentée par son entourage, avance l’hypothèse d’un départ prochain du prodige, fâché par son positionnement sur le terrain et les promesses non tenues depuis sa retentissante prolongation de contrat en mai, même si la direction parisienne a tenté de démentir tout départ mardi.
Après l’épisode des “trolls”, l’attaquant de 23 ans pourrait-il rompre son contrat pour quitter Paris?
“Il faudrait prouver l’intentionnalité du PSG de nuire à l’image de Mbappé, ce qui me semble compliqué”, explique à l’AFP un avocat ayant requis l’anonymat.
“En revanche, poursuit-il, si la volonté est prouvée, le co-contractant peut faire valoir l’inexécution contractuelle, qu’il y a un défaut venant de l’employeur dans l’exécution du contrat. Mais il est très très rare qu’un employeur se fasse reprocher cela. Il faudrait également que Mbappé démontre que cela l’empêche lui de son côté de jouer. C’est assez mince comme scénario.”
Climat vicié à Paris
Le cyberharcèlement s’ajoute à plusieurs épisodes ayant troublé l’image du club ces dernières semaines.
Il y a eu la polémique du “char à voile”, où plusieurs figures politiques ont éreinté le manque de conscience écologique supposé du club et de son entraîneur Christophe Galtier pour leurs déplacements en avion.
Il y a eu aussi la trouble affaire opposant un lobbyiste franco-algérien au surpuissant patron qatari du PSG Nasser Al-Khelaïfi.
Enfin, il y a l’enquête autour de l’agression de l’internationale française Kheira Hamraoui, mettant en cause son ancien coéquipière au PSG féminin Aminata Diallo.
Dans ce contexte, Paris vient d’enchaîner trois matches de suite sans gagner, deux en Ligue des champions contre Benfica (1-1 à Lisbonne puis à Paris) et un en Ligue 1 face à Reims (0-0).
Et les déboires extra-sportifs sont tels que l’affiche face à Marseille, dimanche en clôture de la 11e journée, est presque repassée en arrière-plan.
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PARIS: La France lance mardi sa campagne de vaccination contre la grippe, les autorités espérant éviter une lourde épidémie dans un contexte sanitaire déjà marqué par une vague de Covid-19.
“Il y a tout intérêt à se faire vacciner rapidement pour les gens à risque”, prévenait début octobre l’immunologiste Jean-Daniel Lelièvre, lors d’un point presse de l’ANRS, agence publique de lutte contre les maladies infectieuses.
Ce sera possible dès mardi. Les personnes ciblées pourront se faire vacciner gratuitement contre la grippe, chez un médecin, une pharmacie, un infirmier ou une sage-femme.
Ces personnes comprennent essentiellement les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les obèses sévères (IMC supérieur à 40) et les patients atteints de certaines maladies chroniques comme le diabète.
Le vaccin contre la grippe leur sera réservé jusqu’au 15 novembre. Par la suite, tous les Français pourront en bénéficier mais à leurs frais s’ils ne font pas partie de la cible.
Actuellement, la grippe se résume à quelques cas sporadiques en France, et il est impossible de savoir quelle ampleur prendra l’épidémie. Mais plusieurs experts s’inquiètent déjà d’une année difficile.
“Il y a plusieurs raisons”, a détaillé Jean-Daniel Lelièvre, évoquant notamment les données venues des pays de l’hémisphère Sud, dont l’Australie: l’épidémie de grippe, qui s’y déroule avant les pays du Nord, s’y est traduite par des symptômes assez sévères.
«On fait moins attention»
Mais les inquiétudes proviennent aussi, à plusieurs titres, du contexte lié à la pandémie de Covid-19.
Après bientôt trois ans, “on utilise beaucoup moins le masque, on fait moins attention”, souligne l’immunologiste.
Autre élément négatif, l’an dernier, dans un contexte brouillé par le lancement d’une campagne de vaccination de rappel contre la Covid, les Français se sont peu fait vacciner contre la grippe: à peine plus de la moitié des personnes éligibles l’ont fait.
“Donc l’immunité a tendance à baisser en population générale”, a conclu M. Lelièvre.
Cette année, à nouveau, les autorités sont mises au défi de la double vaccination contre la grippe et la Covid.
Une nouvelle campagne de rappel est à l’oeuvre contre ce dernier et, avec la grippe, les cibles se recoupent largement. Parmi les quelques divergences, les personnes entre 60 et 65 ans sont concernées par la vaccination anti-Covid et non anti-grippe.
Pas d’inquiétude, a priori, en matière d’offre. Le géant français Sanofi, qui fournit environ la moitié des vaccins dans le pays, a fait état d’une production “largement supérieure à la demande”.
D’une pierre deux coups
Le risque concerne plutôt un manque de lisibilité au niveau de l’articulation entre les deux vaccinations: au lieu d’un lancement commun, la campagne anti-Covid a commencé début octobre.
En cause, l’émergence à la rentrée d’une nouvelle vague de Covid, qui a poussé les autorités sanitaires à se presser.
Pourquoi, alors, ne pas avancer la campagne contre la grippe ? “Si on commence trop tôt, (…) on prend un risque que les personnes ne soient pas couvertes si on a une épidémie de grippe tardive”, explique-t-on au ministère de la Santé.
Or, à la saison dernière, l’épidémie de grippe a justement été exceptionnellement tardive: elle a culminé au début du printemps et non, comme d’habitude, au tournant de la nouvelle année.
En tout état de cause, les autorités sanitaires aimeraient bien inciter les Français éligibles à faire d’une pierre deux coups: se faire vacciner contre la Covid dans un bras, et contre la grippe dans l’autre.
“Un certain nombre de nos concitoyens ont des réticences (et) on respecte ça” malgré l’absence avérée de risque, admet-on au ministère. Mais “le message c’est quand même d’avoir les deux vaccinations dans un laps de temps relativement court.”
Au-delà de la seule vaccination, les autorités essaient d’ailleurs d’articuler un discours qui englobe la lutte contre les deux maladies, à un moment où la vague actuelle de Covid rencontre relativement peu d’écho médiatique malgré des hospitalisations et des décès en hausse.
“Il ne faut pas banaliser” la Covid, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, François Braun, à l’AFP “Il faut protéger également de la grippe. Ca tombe bien, les gestes barrières, ils protègent de l’un comme de l’autre.”
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RENNES: Une Britannique de 67 ans est morte après avoir été grièvement blessée accidentellement par un tir de carabine de son compagnon, qui participait avec d’autres chasseurs à une battue aux sangliers dimanche à Goudelin, en Bretagne, dans l’ouest de la France, a-t-on appris de source judiciaire.
Selon le procureur de la République de Saint-Brieuc Nicolas Heitz, l’auteur du coup de feu, âgé de 69 ans, a “dans des circonstances restant à déterminer” procédé à un “tir avec sa carabine qu’il portait à l’épaule, canon dirigé vers l’arrière”, atteignant sa compagne qui avait été invitée à cette battue.
Grièvement blessée, cette dernière a été transportée à l’hôpital de Saint-Brieuc où elle s’est éteinte à la mi-journée.
Selon le procureur, les faits se sont produits au cours d’une battue aux sangliers qui regroupait une dizaine de chasseurs outre deux personnes invitées.
“Les chasseurs progressaient dans un champ de maïs fauché” quand l’accident a eu lieu.
L’auteur du coup de feu a été placé en garde à vue et transporté à l’hôpital de Guingamp. “Le médecin a estimé que son état n’était pas compatible avec la mesure qui a donc été levée”, a expliqué M. Heitz, précisant que des prélèvements immédiatement effectués “ont démontré qu’il n’avait pas consommé d’alcool, ni de substances toxiques”.
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NANTES: Une enquête pour “homicide volontaire” a été ouverte après la mort d’une femme de 47 ans, tuée à l’arme blanche en pleine rue tôt dimanche matin alors qu’elle partait au travail, a annoncé le procureur de la République de Nantes.
Le suspect a pris la fuite, selon des témoins qui ont assisté à l’agression, survenue pour une raison encore indéterminée, a précisé le procureur Renaud Gaudeul lors d’un point presse.
Selon le magistrat, la victime est une femme de ménage dans un établissement de santé. “Elle venait de quitter son domicile à proximité immédiate du lieu de l’agression et se rendait à son travail”, a-t-il expliqué.
Le corps de la victime présente “près d’une dizaine de plaies tranchantes sur le haut du corps”, a ajouté le procureur.
Les trois jeunes hommes témoins de l’agression avaient prévenu les pompiers vers 6h30. Ils avaient été “alertés par les cris de la victime qui appelait au secours”, selon le magistrat.
“Quand les pompiers sont arrivés, la victime s’est écroulée à leurs pieds et les services de secours arrivés sur place n’ont rien pu faire pour la réanimer”, a ajouté M. Gaudeul.
Mère de quatre enfants majeurs, la victime vivait seule avec deux de ses enfants, a ajouté le magistrat. De nationalité française, elle était “vraisemblablement voilée” et vivait séparée depuis plusieurs années.
“Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire”, a indiqué M. Gaudel, ajoutant qu’il n’y a “pas d’interpellation à ce stade”.
La police judiciaire a été saisie de l’enquête. Une autopsie est prévue lundi matin.
Les faits se sont produits dans le bas du quartier Bellevue, un quartier prioritaire de Nantes, où “cette agression a suscité une vive émotion sur place, car plusieurs membres de sa famille vivent à proximité immédiate des faits”, a ajouté le procureur.
“Toute la question est de savoir si la victime et le suspect se connaissaient”, a ajouté M. Gaudeul, précisant “qu’aucune hypothèse n’est privilégiée à ce stade”.
La maire de Nantes, Johanna Rolland (PS), a indiqué sur Twitter être “en lien constant avec le @Prefet44 et le Procureur de la République”. “Tout est mis en œuvre pour retrouver l’auteur de ce crime effroyable”, a assuré Mme Rolland, adressant “tout (son) soutien à la famille et aux proches de la victime”.
L’homicide s’est produit trois semaines, après le viol d’une femme de 40 ans, le 24 septembre, dans le centre-ville de Nantes, suscitant un débat sur la sécurité de la ville.
Ces derniers faits s’étaient produits un samedi un peu avant 06H00 sur l’île de Nantes, près de la grue jaune. La victime avait dit qu’elle se rendait chez une amie au moment où elle a été agressée.
Dans cette affaire, deux hommes de nationalité soudanaise ont été mis en cause et écroués.