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Etsy, vous connaissez ? C’est une expérience particulièrement intéressante de ecommerce surfant sur le modèle de la long tail permettant à tout un chacun d’être son propre artisan-vendeur-acheteur d’accessoires de mode.
Quels sont les principes de ces nouvelles plateforme de ecommerce 2.0 ?
Tout d’abord, permettre à tout un chacun de trouver des produits fabriqués en petite série qu’il serait impossible de trouver en rayon de grande surface ou chez une emarchand majeur, ces produits sortant, par la force, des choses des sentiers battus des méga-production industrielles des grands groupes. Il y a donc aussi un aspect consommation intelligente et revendicative là dedans. Voici d’ailleurs ce que Dawanda dit en introduction de son site :
DaWanda est l’endroit où les gens recherchent l’unicité et la personnalisation. Achetez des choses faites-mains et difficile à trouver, partagez vos découvertes avec vos amis et créez vos propres collections.
Deuxièmement, ces plateformes offrent aux artisans, aux petits fabricants ou à tout un chacun, la possibilité de vendre en ligne, sans bourse délier, ses propres productions. L’intérêt évident réside dans le fait que la plateforme garantit un trafif qualifié d’internautes acheteurs à ces petits acteurs du marché, sans qu’ils aient besoin d’investir dans les moyens de promotions habituels (les plus onéreux) – emailing, publicité, affiliation – ou qu’ils aient besoin de se lancer dans du référencement organique, pratiquement innaccessible désormais aux non spécialistes en la matière étant donné sa complexité.
On a donc là un modèle « à la Ebay », mais spécialisé sur une niche de marché et sans système d’enchères. L’idée est de mutualiser la faible puissance marketing des millions de petits fabricants qui vivent à travers le monde sans trahir leur originalité, ni les soumettre à des impératifs de prix ou de production. C’est vraiment la base du ecommerce entre citoyens.
On devrait donc, prochainement, voir émerger de nombreuses plateforme de ce type dans de nombreux domaines (arts culinaires, modélisme, …) pour lesquels les produits fabriqués et les moyens de production ne recquierent pas de processus industriel ou bien, plus encore, ne pourraient exister dans le cadre d’un processus industriel.
Le web 2.0, en quelque sorte, sacralise et remet au centre du marché la production humaine à petite échelle. En réponse à l’industrialisation massive de notre environnement de consommation ?
A contrario, on peut remarquer, au contraire, qu’Etsy, Dawenda ou Ebay « industrialise » les process marketing de domaines totalement intouchables jusque là par ces phénomènes de masse.
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