En début de semaine, Cho Gue-Sung a eu un peu de mal à trouver le sommeil. A cause du stress ? Ce serait logique pour un jeune joueur de 24 ans qui participe à sa première Coupe du monde. Mais l’explication est ailleurs. Le buteur du Jeonbuk Hyundai a dû gérer quelques soucis avec son téléphone, qui ne s’arrêtait pas de vibrer, au point de perturber ses nuits. La faute à un flot ininterrompu d’appels, de SMS et de messages reçus sur ses réseaux sociaux. Car en seulement quelques jours, le natif d’Ansan, au sud de Séoul, est passé du relatif anonymat propre à un joueur de D1 sud-coréenne à une notoriété qu’il n’aurait jamais pu prévoir.
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Son doublé inscrit lundi face au Ghana (3-2), en phase de groupes, l’a propulsé dans une dimension qui a de quoi donner le vertige. Comme le raconte le média The Athletic, ces deux buts en ont fait une star dans son pays. Et le mot n’est pas trop fort. Avant de poser un pied au Qatar, son compte Instagram affichait 20.000 followers. Il en a aujourd’hui… deux millions. Son dernier post, une photo le montrant tout sourire vendredi après la qualification de son équipe pour les huitièmes de finale du Mondial, totalise déjà plus de 1,5 million de likes. Mais son talent balle au pied n’explique pas tout. Le numéro 9 doit une (grande) partie de cette soudaine popularité… à son physique.
Oui, Cho Gue-Sung est aujourd’hui considéré en Corée du Sud comme un “sex-symbol”, avec un nombre d’admirateurs et d’admiratrices qui ne cesse de grandir. Voilà le genre de message que l’on peut lire en réponse à ses publications Instagram : “Merci pour tes buts et merci d’écrire l’histoire ! Tu es un roi ! Maintenant, accepte ma demande en mariage.” Comparé à Park Seo-Joon, un acteur sud-coréen de 33 ans multi-primé, Cho Gue-Sung a donc dû couper son téléphone pour ne pas se laisser distraire par toutes ces personnes qui rêvent de l’épouser. “Il essayait de se concentrer sur le football, mais il y avait tout le temps des messages qui arrivaient”, raconte dans le long article de Athletic le journaliste sud-coréen Seo Jung-Hwan.
“Les supporters sud-coréens sont connus pour accorder le statut de superstar à leurs footballeurs, complète auprès du site l’auteur Devon Rowcliffe, spécialiste du football sud-coréen. Après la folie de la Coupe du monde 2002, le milieu de terrain Kim Nam-il est devenu un sex-symbol du jour au lendemain. Des femmes brandissaient des pancartes lors des matchs avec des messages osés, des demandes en mariage… ou des rencontres moins formelles.”
Ce tout nouveau statut pourrait offrir des opportunités inattendues à celui qui était entré en jeu lors du premier match du Mondial, avant d’être titularisé par Paulo Bento contre le Ghana et le Portugal. Publicités, partenariats… les marques devraient vite se l’arracher en Asie. Mais quid du sportif ? Le Celtic Glasgow, Fenerbahçe et le Borussia Dortmund auraient notamment coché son nom en vue du prochain mercato. Cette fois pour son potentiel et pas pour sa gueule d’ange.
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