Plébiscités par neuf Français sur dix, les commerces de proximité ont le vent en poupe. Pourtant, face à la concurrence des grandes surfaces puis du commerce en ligne, on les croyait condamnés.
Polymorphes, les commerces de proximité désignent aussi bien les épiceries ou supérettes que les buralistes, qui se transforment peu à peu en drugstores. Ce concept connaît de plus en plus de succès, dans les grandes comme les plus petites villes, avec un nombre croissant de consommateurs enclins à faire renaître les commerces de proximité et à conserver du lien avec leur quartier. De fait, le métier est en pleine mutation, demandant une polyvalence et une gestion toujours plus importantes auxquelles l’innovation pourra apporter des réponses. 
Pour les uns comme pour les autres, le covid a eu un impact certain sur les commerces qualifiés d’essentiels durant la crise. Les consommateurs ont redécouvert leurs bienfaits et ont conservé les habitudes qu’ils avaient prises, malgré des écarts de prix somme toute compréhensibles, balayant d’un revers de main le mythe du commerce de proximité qui vend cher. Auparavant laissés-pour-compte, ce sont aujourd’hui des acteurs clés qui insufflent un certain dynamisme notamment en région, allant de pair avec le récent engouement des Français pour les villes moyennes et les villages, auparavant désertés.
Cette revitalisation a fait émerger le potentiel oublié de ces magasins d’utilité locale dont se sont réemparés les leaders du secteur. Il est cependant apparu que les commerces en question devaient se diversifier pour pouvoir répondre à la demande, car la vie économique des quartiers et des villages ruraux a évolué au cours des dernières années, avec des artisans toujours moins nombreux. De fait, là où l’on trouvait autrefois trois magasins, il n’y en a plus qu’un. Mais cette nécessaire drugstorisation n’est pas simplement due à une tendance territoriale.
Les buralistes, par exemple, dont le cœur de business était la vente de tabac se sont vus confrontés à plusieurs phénomènes. Le premier étant lié à la politique de santé et au nombre de fumeurs qui a diminué avec une forte augmentation du prix du tabac, le second à l’apparition de produits de substitution et à l’abandon du tabac classique par les grands fabricants, au profit de nouvelles substances qui génèrent moins de saletés. Les buralistes comme les épiceries ont donc vocation à se transformer s’ils veulent voir leur activité perdurer. Tandis que les premiers sont de plus en plus nombreux à vendre des produits alimentaires ou de dépannage et à proposer différents petits services allant jusqu’au distributeur automatique de billets, les seconds se mettent à proposer des journaux, des cigarettes et des jeux à gratter. 
Cette diversification des commerces de proximité va naturellement demander plus de gestion et donc plus de temps, que la digitalisation va permettre d’absorber. Elle représente une véritable valeur ajoutée mais elle doit pour cela coller à l’activité – lui assurer une gestion opérationnelle et personnalisable – et répondre aux nouveaux usages des consommateurs de plus en plus connectés, souhaitant toujours plus de flexibilité (renseignements et achats en ligne, click and collect…). Ce constat corrobore notamment le besoin vital de renouvellement ressenti par une majorité de buralistes, dont 93 % estiment que leur métier a changé.
Ainsi, en s’équipant d’une solution informatique cross-canal, le commerçant s’arme contre une forme de déclin. Il va ouvrir son champ des possibles et par voie de conséquence améliorer l’expérience client tout en simplifiant son quotidien (interactions possibles entre les différents partenaires, automatisation des process, préremplissage des commandes…). Le référencement de milliers d’articles dans le cloud va lui permettre d’intégrer un produit à sa base uniquement en le scannant et lui éviter de saisir des informations erronées. Le pilotage à distance comme les terminaux pour voyager dans les rayons vont offrir une plus grande mobilité.
Plus largement, le commerçant qui optera pour un outil parfaitement en phase avec son activité, doté de modules facilement activables, va avoir la capacité d’ajouter de nouvelles cordes à son arc (presse, tabac ou alimentaire…), sans devoir investir davantage. En bref, le professionnel fera le choix d’un support inspiré du terrain et adapté pour le terrain. Destiné d’abord à le débarrasser de toutes les tâches administratives fastidieuses, il lui donnera également l’opportunité d’évoluer, agissant alors comme un moteur de croissance. 
Force est de constater que le secteur va continuer d’évoluer pour proposer toujours plus de services, sans oblitérer les interactions humaines. Car si la digitalisation permet aux commerces de proximité de se réinventer en diversifiant leur offre, elle est aussi le moyen pour eux de se recentrer sur leur cœur de métier : le conseil et la relation client. Ils peuvent ainsi, en parfaite congruence, redonner tout son sens à la profession.

Polymorphes, les commerces de proximité désignent aussi bien les épiceries ou supérettes que les buralistes, qui se transforment peu à peu en drugstores. Ce concept connaît de plus en plus de succès, dans les grandes comme les plus petites villes,…
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