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Comme à son habitude, le réalisateur coréen investit un jeu de manipulations hitchcockien hautement ambivalent, propice à tous les renversements.
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SÉLECTION OFFICIELLE – EN COMPÉTITION
Le cinéaste sud-coréen Park Chan-wook a pris de l’âge et du galon, depuis le coup de force de sa Trilogie de la vengeance (Sympathy for Mister Vengeance, Old Boy, Lady Vengeance), et son cinéma s’en ressent. Déjà, en 2016, Mademoiselle canalisait son style jadis frénétique en une sorte de puzzle narratif à l’élégance vernissée. Décision to Leave confirme la tendance et s’aventure sur les terres du polar post-hitchcockien, en proposant sa propre variation sur le thème de Vertigo (1958), où l’enquête charrie les motifs de la romance macabre et de l’obsession masculine.
Park Chan-wook fait montre d’une habileté un peu épaisse, ne lésinant pas sur les stéréotypes
« C’est plutôt calme en ce moment… », remarquent deux flics faisant un carton en salle de tir. C’est l’été à Busan, grande ville littorale du sud-est de la péninsule coréenne, et les affaires n’ont rien de très excitant pour Hae-joon (Park Hae-il), inspecteur de police guindé. Comme ce cadavre d’alpiniste retrouvé au bas d’une falaise, dans ce qui ressemble à une chute. La déposition de la veuve Seo-rae (Tang Wei), jeune infirmière gériatrique d’origine chinoise, change la donne : ne faisant preuve d’aucune affliction, elle suscite le soupçon de l’officier en même temps qu’elle lui tape dans l’œil. Un parfum de soufre et de péril flotte autour d’elle. Hae-joon, stagnant par ailleurs dans un mariage au point mort, se pique de prendre l’aide-soignante en filature, multiplie les occasions de l’interroger et se laisse gagner par l’obsession. Ce qui a pour effet de les rapprocher, mais aussi de créer un biais dans le travail d’enquête, une faveur envers la principale suspecte.
Comme à son habitude, Park Chan-wook investit un jeu de manipulations hautement ambivalent, propice à tous les renversements, qui ne manquent d’ailleurs pas de survenir quasiment à chaque scène. Le talent de raconteur du cinéaste consiste justement à négocier, par son sens du décalage, de la caricature, du contretemps, les virages aussi invraisemblables qu’incessants d’un récit en lacets. Mais la principale opération du film consiste à organiser la jonction du polar et de la romance, et, par extension, de leurs motifs privilégiés que sont l’enquête et la séduction.
L’investigation et l’amour ne cessent ici d’échanger leurs formes : l’interrogatoire devient un lieu de rendez-vous où l’on déguste à deux des sushis de luxe, la surveillance un jeu de voyeurisme et d’exhibition, et les longues nuits que passe l’officier à épier la suspecte aux jumelles un nouveau type de sérénade nocturne. La suspicion est ici l’autre nom de l’attirance, et rien ne semble plus attirer le policier chez cette jeune femme que la possibilité du crime – éternel magnétisme des contraires.
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