Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) va collaborer avec la Société économique de l’Ontario (SÉO) pour promouvoir et soutenir le «repreneuriat» d’entreprises.
Cette entente veut permettre, entre autres, l’adaptation de formations CTEQ existantes pour la clientèle de la SÉO.
Des entrepreneurs québécois et franco-ontariens seraient donc outillés et accompagnés dans l’achat d’une entreprise (francophone) dont le propriétaire n’a pas d’héritier ou d’acheteur évident.
«Nous offrons déjà des séries de webinaires par des experts: en RH, des comptables, avocats, financiers», indique-t-on à la SÉO en réponse à des questions de l-express.ca. Monique Hébert-Bérubé, gestionnaire du développement économique, et Fairouze Touni, agente de développement économique, gèrent ce volet.
«Cela permet à l’audience d’avoir une meilleure compréhension pour réussir l’acquisition d’une entreprise, le repreneuriat et la planification pour assurer une transition en douceur.»
«Notre partenariat avec le CTEQ vient compléter notre programmation de formation virtuelle. Nous avons pris en compte les étapes d’une transition réussie ainsi que la multitude d’intervenants qu’il faut avoir pour un transfert d’entreprise.»
La SÉO dit déjà connaître une vingtaine de personnes déjà intéressées par ces services en Ontario français, soit pour la cession de leur entreprise, ou pour l’achat d’une entreprise.
Des participants à d’autres programmes de la SÉO montrent aussi un intérêt pour une formation en repreneuriat.
«Nous avons également constaté une augmentation des personnes qui nous contactent de l’international, à la recherche d’entreprises à acheter.»
Des propriétaires d’entreprises de la génération du baby-boom veulent prendre leur retraite, mais «beaucoup d’entreprises n’ont pas de relève, ou bien la planification de la relève est trop tardive», explique-t-on à la SÉO.
La pandémie de covid n’a pas arrangé les choses, accélérant ces départs prématurément.
Créé il y a 7 ans, le CTEQ se veut la référence en matière de repreneuriat au Québec. L’organisme propose maintenant son expertise à des organisations de la francophonie canadienne comme la SÉO.
Cette percée en Ontario est «un pas de géant», affirme Alexandre Ollive, directeur général du CTEQ.
«La SÉO s’est bâti une solide expertise au cours des 20 dernières années en tant que leader du développement économique en Ontario français et bâtisseur de la relève francophone», fait-il valoir.
«Un de nos mandats consiste à appuyer à la fois les cédants d’entreprises et les nouveaux propriétaires dans le processus de transfert de propriété», confirme Patrick Cloutier, le directeur général de la SÉO.
«Le partenariat développé avec le CTEQ nous permettra d’être en mesure de profiter de son expertise et de disposer davantage d’outils et d’information.»
Le CTEQ va d’ailleurs collaborer à l’analyse des résultats d’une étude de la SÉO sur la situation du repreneuriat en Ontario.
Le programme de repreneuriat de la SÉO sera mis en place cet automne. «Nous sommes actuellement sur le point de finaliser nos enregistrements de vidéos et les ressources pour notre formation virtuelle.»
Une première série d’activités de la SÉO sur le repreneuriat et l’acquisition d’entreprise (avant l’implication du CTEQ) a été suivie par 65 personnes en janvier et mars derniers. Le microprogramme revient en octobre et novembre.
À plus long terme, l’incubateur provincial de la SÉO ayant déjà une bonne clientèle de startups, celles-ci seront systématiquement «sensibilisées à leur plan de relève pour leur entreprise dès leur démarrage».
Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d’expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l’actualité et aux grands enjeux modernes.
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