Cependant, le parti au pouvoir via son avocat, Abdoulaye Ben Meïté, a déposé une requête devant le Conseil constitutionnel demandant l’inéligibilité du patriarche de Daoukro. Appréhendant une éventuelle impasse légale, Henri Konan Bedié avait déposé en toute hâte une lettre datée du 3 juillet dernier, par laquelle il renonçait à sa qualité de membre de droit du Conseil. Trop tard aux yeux de l’avocat du parti au pouvoir qui rappelle que selon le code électoral, un membre du Conseil doit quitter ses fonctions au moins six mois avant une élection pour pouvoir y être candidat.
Dans le camp de HKB, ces arguments sont balayés du revers de la main. L’ancien président aurait renoncé au conseil constitutionnel depuis 2004 selon son avocat, Me Emile Suy Bi, brandissant l’article 131 de la Constitution stipulant que «les fonctions de membres du Conseil constitutionnel sont incompatibles avec l’exercice de toute fonction politique». Dans tous les cas, la réponse appartient au conseil constitutionnel qui doit prononcer un verdict, lourd de conséquences, dans un sens comme dans l’autre, le 16 septembre prochain.
Journaliste depuis 20 ans dans la presse économique africaine  et auteur de plusieurs enquêtes et reportages. A couvert plusieurs sommets de l’Union Africaine, de la Commission économique africaine et de la Banque Africaine de Développement.








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