Un électeur sort de l'isoloir dans un bureau de vote à Fort-de-France, en Martinique, le 18 juin 2022 – STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP
Large succès pour la Nupes en Martinique aux législatives, tandis la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna plébiscitent le camp présidentiel. Huit des neuf candidats soutenus par la Nupes pour le deuxième tour des législatives ont été élus en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane qui restent donc majoritairement à gauche. Outre celui de Justine Bénin, la République en marche perd un siège en Guyane et un autre en Guadeloupe, le député sortant Olivier Serva ayant choisi de renier le parti d’Emmanuel Macron pour ce scrutin.
La Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, qui avaient largement voté pour Emmanuel Macron lors de la présidentielle, ont élu ce dimanche trois députés macronistes tandis que les électeurs Polynésiens ont élu trois candidats indépendantistes soutenus par la Nupes, lors du second tour des législatives.
La Guadeloupe reste à gauche: la seule candidate macroniste de l’élection, la secrétaire d’Etat à la Mer et députée sortante Justine Bénin a été battue ce dimanche, tandis que trois députés élus sur quatre étaient soutenus par la Nupes. L’abstention a de nouveau été très forte avec moins de 28,23% de participation.
Dans la première circonscription, le député sortant Olivier Serva, ex-LREM et soutenu par LFI pour le deuxième tour a été élu avec 74,04% des suffrages, tandis que Christian Baptiste, candidat de la Nupes, a été élu avec 58,65% des suffrages face à la députée sortante Justine Bénin, dans la deuxième circonscription.
Dans la troisième circonscription, le candidat du RN Rody Tolassy n’a pas réussi à décrocher un mandat de député alors que c’est dans l’archipel que Marine Le Pen avait remporté son meilleur score lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. Le député sortant Max Mathiasin sans étiquette s’est imposé avec 52,12% des voix.
Sans suspense, Elie Califer, soutenu par LFI, a été élu dans la quatrième circonscription avec 100% des suffrages exprimés. Il était le seul candidat en lice après le désistement de son adversaire Marie-Luce Penchard.
Les électeurs guyanais ont choisi le renouvellement. Dans la première circonscription, qui compte la préfecture Cayenne, c’est Jean-Victor Castor qui endosse le costume de député. Ce militant du Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES) l’emporte sur Yvane Goua qui était soutenue par LFI dans cette circonscription laissée vacante par le député divers gauche Gabriel Serville élu la tête de la collectivité territoriale de Guyane (CTG).
Dans la deuxième circonscription, Lénaïck Adam, qui était soutenu par la majorité présidentielle, est délogé de son siège de député par Davy Rimane. Le syndicaliste, soutenu par LFI, engrange 54,12% des suffrages exprimés.
Frantz Gumbs, le candidat divers-centre soutenu par la majorité présidentielle Ensemble a été élu député. Il recueille 67,21% des suffrages exprimés, alors que le taux de participation a été très faible, 24,56%, dans les deux îles.
Après un duel serré, l’ancien président de la collectivité territoriale Stéphane Lenormand (AD, divers droite) a été élu député de ce territoire à l’unique circonscription, avec 50,36% des suffrages, face à Olivier Gaston. Seules 19 voix séparent les deux candidats et 186 bulletins nuls ont été enregistrés.
Dans la première circonscription de Polynésie, Nicole Bouteau, largement en tête au premier tour, est battue (49,12%) par un jeune indépendantiste de 21 ans, Tematai Le Gayic (50,88%), qui pourrait devenir le benjamin de l’Assemblée nationale.
Dans la deuxième circonscription, Steve Chailloux (58,89%), un jeune professeur de tahitien indépendantiste l’emporte face à Tepuaraurii Teriitahi (41,11%), la présidente de groupe de son parti autonomiste à l’Assemblée de la Polynésie française.
La victoire du député sortant Moetai Brotherson (61,32%) était plus attendue dans la troisième circonscription: il bat Tuterai Tumahai (38,68%) un autonomiste novice en politique qui avait surpris en exprimant à plusieurs reprises au cours de la campagne son adhésion aux idées de son adversaire.
C’est la première fois que le parti indépendantiste parvient à faire élire plus d’un député, et la première fois qu’il remporte une élection sans alliance.
Philippe Dunoyer, membre d’une coalition loyaliste récemment créée et rattachée au parti présidentiel, est réélu haut la main avec 66,40% des voix dans la première circonscription qui recouvre Nouméa et l’archipel des Loyauté. Il a bénéficié du report des voix LR, qui avait appelé à le soutenir entre les deux tours, et d’un rebond de la participation.
Même chose pour Nicolas Metzdorf, lui aussi candidat de la majorité présidentielle, dans la deuxième circonscription. Il bat nettement l’indépendantiste Gérard Reignier alors que les deux candidats étaient au coude à coude à l’issue du premier tour.
Duel serré entre les deux candidats se revendiquant de la majorité présidentielle, sans avoir été officiellement investis à Wallis-et-Futuna. Mikaele Seo, en lice avec le soutien de la majorité au pouvoir à l’assemblée territoriale, l’emporte avec seulement 16 voix de plus qu’Etuato Mulikihaamea, membre de l’assemblée territoriale depuis 2017. Un recours du perdant reste possible en raison du très faible écart de voix.
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