Tout comme le Pixel 3 avant lui, le Pixel 4 a le droit à sa déclinaison milieu de gamme. Officialisé cet été lors de la conférence I/O Google, le Google Pixel 4a est commercialisé depuis le début de mois d’octobre, modèle suivi depuis par les Pixel 5 et Pixel 4a 5G. Grâce à un prêt de Google, j’ai eu l’occasion de manipuler ce nouveau Pixel durant quelques semaines. Voici ce que j’en ai pensé.
Le smartphone est livré dans une boite toute blanche présentant quelques visuels. Un logo, une bonne partie du dos du terminal et sa référence apparaissent sur la face supérieure. Un aperçu de la tranche droite du Pixel 4a apparaît sur un côté de la boite. C’est tout pour les visuels. Sur les autres tranches, Google a placé un logo ainsi qu’un hashtag #teampixel.
Google nous livre un pack complet. A l’intérieur, avec le Pixel 4a, on trouve un peu de documentation, l’outil pour carte sim, un câble USB-C (USB-C vers USB-C), un adaptateur secteur, des écouteurs et un adaptateur Quick Switch. Ce petit accessoire peut être bien utile pour connecter un câble autre que USB Type-C, entre autres pour la récupération des données de votre ancien smartphone.
Avant de démarrer la présentation de l’appareil et d’enchainer sur les rendus photo et les résultats de benchmarks, je démarre ce test par ses caractéristiques. Voyons un peu ce que nous a préparé Google surtout qu’ayant testé certains Pixel dans le passé, j’ai quelques éléments de comparaison.
Le Pixel 4a embarque un processeur Snapdragon 730G, 6Go de Ram (LPDDR4X) et 128Go de capacité de stockage. Même si nous étions déjà sur du milieu de gamme avec le Pixel 3a, le Pixel 4a présente une capacité de stockage deux fois plus importante. La mémoire Ram a également augmenté et atteint celle proposée sur le Pixel 4.
Ce terminal se permet même d’arborer une diagonale plus importante que celui des Pixel 4 et Pixel 3a, à savoir un écran Oled FHD+ de 5,8″ (ratio de 19:5:9) contre 5,6″ pour le Pixel 3a et 5,7″ pour le Pixel 4. L’écran est protégé par un revêtement Gorilla Glass 3. Ce n’est pas la dernière version mais c’est déjà ça.
Côté photo, il accueille un capteur double pixel de 12,2Mpx avec ouverture de f/1.7 à l’arrière et d’une caméra 8Mpx avec ouverture f/2.0 à l’avant. Il s’agit des mêmes que ceux qui équipent le Pixel 4 sorti il y a un an.
L’appareil est alimenté par une batterie de 3140mAh, plus grande capacité comparée à celle des deux autres modèles listés ci-dessus. Selon Google, elle permettrait de tenir une journée complète.
Après un lancement sous Android 10, le Pixel 4a accueille désormais Android 11 avec une version Android pur.
Enfin, on peut noter que les mensurations sont inférieures à celle du Pixel 3a, le tout avec un écran plus grand et une plus grande batterie. Les dimensions sont de 144 x 69,4mm pour ce modèle contre 151,3 x 70,1mm pour celui de l’année dernière.
Si vous avez vu ou eu entre les mains différents Google Pixel, vous savez que le design n’a jamais été leur point fort. Ce n’est que mon avis et ce n’est pas exactement ça mais disons qu’ils se distinguaient surtout par leurs bordures importantes et leurs couleurs classiques. Google semble avoir enfin décidé de prendre en compte les remarques de ses utilisateurs ou de ses équipes. Le Pixel 4a n’est toujours pas le smartphone le plus design de l’année mais il y a du progrès. Regardons ça de plus près.
Déjà, le Pixel 4a conserve le format compact qui qualifie les Pixel. Attention, je ne parle pas des déclinaisons XL mais bien des autres versions. Même si j’apprécie vraiment les grands écrans pour les vidéos et les jeux-vidéo, un appareil plus compact est vraiment pratique. C’est plus discret et surtout, les manipulations sont facilitées. Avec son écran de 5,8″ et ses dimensions de 150 x 70mm, l‘utiliser d’une seule main est très facile.
Pour son Pixel 4a, Google a opté pour le tout plastique (polycabonate) et il s’avère que le mat est un bon choix. J’avais apprécié la double texture des Pixel 3 et Pixel 3a mais le coût de fabrication aurait probablement été plus important. Le prix de vente aurait augmenté de la même façon. Il est juste dommage qu’il ne soit commercialisé qu’en noir.
Ensuite, le géant américain s’est enfin décidé à réduire les bordures qui entourent l’écran. Ce n’est pas encore parfait mais Google rattrape un peu son retard vis-à-vis de ses concurrents. De plus, le capteur photo avant est positionné sous l’écran et dans le coin supérieur gauche. Enfin, le haut-parleur supérieur est également plus discret que sur les Pixel 3 et Pixel 3a.
Les seuls boutons physiques de l’appareil restent positionnés sur la tranche droite et la petite touche de couleur est toujours présente, sur le bouton d’alimentation. Je vais un peu vite en parlant de touche de couleur mais au moins, le blanc contraste avec le noir mat du terminal. Sur la tranche opposée, on ne trouve que l’emplacement pour la carte sim. Là-dessus, Googe n’a rien changé : ni seconde carte sim ni carte mémoire. Ah si pardon, vous pouvez vous servir d’une carte e-sim.
La prise casque prend position sur la tranche supérieure, non loin d’un micro. L’autre haut-parleur, le micro principal et la prise USB-C sont situés sur la tranche inférieure.
En retournant l’appareil, on découvre le bloc photo constitué d’un seul capteur et de son flash. Il est seul dans le coin supérieur gauche. Un peu plus bas et au milieu, le Pixel 4a présente son lecteur d’empreintes digitales. Il est très bien situé mais qu’est-ce que j’aurai aimé que Google le déplace sur la tranche droite. Cela aurait permis de déverrouiller le smartphone en (presque) toutes les conditions. Enfin, le dos arbore un dernier détail, le logo Google placé tout en bas.
Le dernier point à souligner est que le Pixel 4a ne présente aucune certification IP, ce qui signifie aucune résistance à l’eau. Il n’y a pas de reconnaissance faciale non plus.
En choisissant un Google Pixel, on sait qu’on part sur un terminal qui sera mis à jour pendant 3 ans, une garantie de disposer d’un smartphone à jour du point de vue de la sécurité. De plus, cela signifie aussi des mises à jour de l’OS déployées plus rapidement que sur les autres terminaux.
Maintenant, même si l’interface ne fait pas tout, c’est un critère non négligeable dans le choix d’un smartphone. Celle du Pixel 4a est simple, fluide et peut être (un peu) personnalisée. Le tout est très bien optimisé. A cela on ajoute une navigation par gestes efficace. Elle a tout pour plaire au plus grand nombre. Moi, j’apprécie vraiment.
A part le pack des applications Google, aucun risque de découvrir d’autres applications préinstallées à l’initialisation de l’appareil.
Parmi les applications et options disponibles, le Pixel offre la possibilité de déclarer des informations médicales afin d’alerter en cas de problème. Dommage que certaines options ne soient accessibles en France.
Même si toutes les manipulations peuvent se faire d’une seule main, vous pouvez toujours activer certains gestes pour simplifier encore plus l’accès à certaines fonctions.
Comme le Pixel 3a avant lui, le Pixel 4a arbore un écran Oled Full HD+ mais sur ce modèle, la diagonale est passée à 5,8″ et la définition à 2340 x 1080px. Cela lui confère une belle résolution de 442ppi. On reste bien loin des diagonales que l’on observe de plus en plus même sur les milieux de gamme. Il reste à savoir ce que vous recherchez. L’avantage est que le terminal reste compact, ce qui se fait de plus en plus rare. En revanche, c’est un peu moins sympa pour les vidéos et les jeux.
Heureusement, la qualité est de mise et le contenu affiché à l’écran est bien lisible en extérieur même avec une forte luminosité. Inversement, le soir arrivant, on n’est pas ébloui par l’écran.
Comme je le précise à chaque fois, je vous invite à vous rendre dans le menu Paramètres / Ecran / Couleurs pour sélectionner le mode qui plait le plus. Moi, j’ai une préférence pour le mode “Naturel”.
Pour résumer, en plus d’être de qualité, l’écran du Pixel 4a se montre réactif. L’expérience est donc très bonne.
Dans le domaine de la photo, cela fait plusieurs années que Google ne suit pas la même direction que celle prise par ses concurrents. Alors que certains multiplient le nombre de capteurs, le Pixel 4a ne dénombre qu’un seul et unique module photo de 12,2Mpx (double pixel) présentant une ouverture de f/1,7, un champ de vision de 77° et une largeur de pixel de 1,4μm.
Avant d’aller dans le concret, voici un aperçu de l’interface du mode Photo. Comme vous pouvez le voir, on peut toujours intervenir sur certains paramètres avant de prendre une photo. C’est simple et ça fonctionne très bien.
Le Pixel 4a ne présente qu’un seul capteur et pourtant, cela ne l’empêche pas d’être un très bon photophone. Le rendu est vraiment bon : les images sont naturelles et le niveau de détail élevé. Je suis toujours aussi impressionné par la qualité du traitement photo des Pixel et ce modèle ne fait pas exception. En revanche, j’ai noté une différence entre ce modèle et un Pixel haut de gamme : le temps de traitement est plus long. C’est vrai mais voyez par vous-même le résultat.
Les photos sont belles mais dès qu’on zoome un peu, le résultat n’est clairement plus aussi glamour mais rien d’anormal vu qu’il n’embarque par de zoom. En basse luminosité, il obtient également de bons résultats.
Et si on testait le mode portrait ?
Le mode portait offre également de très bons rendus. Le traitement opéré est bon et le détourage presque parfait. Je dis “presque” car en selfie, il semble ne pas apprécier certaines de mes mèches de cheveux qu’il floute souvent. Sur des objets, il efface parfois quelques zones. L’exercice n’est pas aisé et le Pixel 4a s’en sort bien. On est très rarement déçu par le résultat. On peut remercier les super algorithmes de chez Google ainsi que la mise au point qui fait bien son travail.
Concernant la vidéo, le Pixel 4a est capable de capturer des vidéos en 4K mais uniquement en 30i/s. En revanche, la stabilisation est de mise et le rendu est fluide et de qualité.
Dommage que le bilan doive s’arrêter là. J’aurai aimé que Google y ajoute un module ultra grand angle mais là encore, la facture aurait été plus salée.
Le Pixel 4a embarque une puce Snapdragon 730G épaulée par une puce graphique Adreno 618, 6Go de mémoire vive et 128Go de capacité de stockage. Au quotidien, rien à redire : le tout étant optimisé, il est à l’aise. Pour les jeux, il ne fait pas aussi bien que les haut de gamme mais ça suffit amplement pour s’amuser.
Côté audio, malgré un positionnement milieu de gamme, le Pixel 4a présente bien des avantages. Il conserve des haut-parleurs stéréo et j’avoue que c’est une bonne nouvelle. De plus, la prise casque est toujours présente et la qualité audio est au RDV.
Pour avoir eu entre les mains plusieurs Google Pixel, j’avoue avoir été souvent déçu par leur autonomie. Ils sont très forts côté photo, à l’aise au quotidien mais ont parfois du mal à tenir la journée en utilisation intensive.
Avec sa batterie de 3150mAh, je me suis demandé si Google avait réussi à optimiser son Pixel 4a. Encore une fois, l’autonomie n’est pas son point fort. Elle tient une journée mais guère plus en utilisation intensive. Vous pouvez donc espérer un peu plus pour une utilisation plus classique.
Malheureusement, son temps de chargement – même s’il n’est pas excessif (environ 1h30) – ne compense pas le point précédent. A titre d’information, on passe de 0 à 53% en 30min, avant de passer à 76% en 45min pour finir le chargement en 90min environ.
Il est vrai qu’on voit de plus en plus de smartphones livrés avec des chargeurs de 30W et plus, même sur des milieux de gammes. Le Pixel 4a se contente d’un chargeur 18W et pour le prix, pas de recharge sans fil mais ce n’est pas une surprise.
Le Pixel 4a est disponible sur le store Google depuis le mois d’octobre à un tarif de 349€. Le bon point est qu’il est commercialisé moins cher que le Pixel 3a à sa sortie. En revanche, ne le proposer uniquement qu’en noir est vraiment dommage.
La version 5G du Pixel 4a est commercialisé à 499€, soit 150€ de plus que celui testé. En revanche, pas d’innovation côté coloris, cette version n’existe également qu’en noir.
On peut remercier Google de nous avoir concocté un smartphone équilibré, doté d’un design un peu plus dans l’air du temps, extra en photo et commercialisé à un prix intéressant. Il n’est pas parfait dans tous les domaines mais Google ayant corrigé des défauts des précédentes versions, il vaut vraiment le détour.
50% restant après 4h30 de lecture de vidéos en streaming c’est un résultat très satisfaisant
Concernant l’autonomie, tout dépend de ce que vous appelez une “utilisation intensive”.
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