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Il s’agit cette année de la trentième Enquête Insertion de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE). Publiée le 15 juin 2022, cette enquête est destinée à mesurer l’employabilité des nouveaux diplômés des Grandes Ecoles. Cette nouvelle édition démontre la capacité de rebond du modèle Grandes Ecoles, après la crise sanitaire de ces deux dernières années.
 
On remarque généralement que cette année le contexte économique a été plus favorable au recrutement des jeunes diplômés.
 
Après la crise sanitaire qui a impacté tous les secteurs d’emploi à tous les niveaux, on remarque que pour l’ensemble des diplômés de la promotion 2022, le taux net d’emploi se rétablit par rapport à celui de l’année 2021. Au-delà de se rétablir, ce taux augmente d’avantage qu’il n’avait pu diminuer l’année passée. Il marque même un niveau record depuis deux décennies.
En effet, avec 89,8 %, il progresse de + 10,7 points et retrouve les niveaux élevés atteints lors des années précédant la crise.
Ce rebond concerne tous les types d’écoles. Cependant les ingénieurs se démarquent en affichant le taux net d’emploi le plus élevé avec 91,1 %, 11,7 points de plus que l’année précédente. Les managers suivent de près avec 88,6 % , puis viennent les diplômés des autres écoles spécialisées avec 85,9 %.
 
Globalement, le recrutement des diplômés est aussi rapide pour tous les types d’école et de la même manière pour les hommes que pour les femmes. En effet, plus de huit diplômés employés sur dix ont été recrutés en moins de deux mois. D’autres ont signés un contrat avant même l’obtention de leur diplôme.
 
Ces dernières, malgré la persistance d’inégalités de salaire entre les sexes, se révèlent bonnes.
81,1 % des diplômés en poste en France ont le statut de cadre.
La part de CDI remonte et atteint 81,8 % de l’ensemble des diplômés, tous types d’écoles confondus. On retrouve là encore le niveau d’avant la crise.
En plus de rattraper leur niveau d’avant la crise, les salaires le dépassent même. Chez les diplômés travaillant en France, le salaire brut annuel moyen hors primes s’établit à 36 551 €, soit + 3,1 % sur un an.
Toutes ces bonnes nouvelles sont pourtant entachées par une ombre sur le tableau : les perpétuels écarts de salaires entre les genres.
Le salaire moyen hors primes des hommes se révèle supérieur de 5 % à celui des femmes (hommes : 37 268 euros, femmes : 35 505 euros contre 6,6 % l’an dernier).
 
Ils sont plus ou moins les mêmes que les années précédentes. Leur ordre d’importance change cependant dans le choix des nouveaux diplômés.
Les managers s’orientent vers des sociétés de conseil et les activité informatique. : plus d’un diplômé sur trois (34,7 %) y a trouvé son emploi.
Les Entreprises de service numérique (ENS) qui exercent des activités informatiques ont recruté 16,1 % des nouveaux managers. Ceci représente une augmentation de 4,7 points par rapport à l’année dernière.
Avec cette remontée, la banque-assurance est recallée au troisième rang, avec 14,8 % des recrutements. Avec 9,5 % des emplois, le commerce est maintenu au quatrième rang.
Les sociétés de conseil, d’ingénierie, les bureaux d’étude et les activités informatiques dont ENS sont également très demandés par les ingénieurs, à hauteur de 25,1 %. Au troisième range, la construction-BTP ne bouge pas avec 7,3 % des emplois. L’industrie des transports rattrape son niveau d’il y a deux ans, avec 5,5 % des emploi (en 2020 : 6 %), et dépasse ainsi le secteur de l’énergie qui concerne désormais 4 % des emplois.
Dans l’ensemble, l’industrie représente 22,1 % des emplois d’ingénieurs, ce qui reste assez similaire aux 22,6 % de l’an dernier.
 
L’enquête montre que presque 12 % des diplômés exercent un emploi à l’étranger. Cette donnée recule pour tous les types d’écoles. Elle reste tout de même plus forte chez les managers (15,8 %) et les diplômés des écoles d’autres spécialités ((16,1 %). Ces derniers sont ainsi plus enclins à occuper un emploi à l’étranger que les ingénieurs (8,7 %=.
En France, la répartition des emplois est stable. L’Ile-de-France domine, sans grande surprise. Elle accueille en effet plus des trois quarts des emplois des managers et des diplômés des écoles d’autres spécialités.
Paradoxalement, plus de 60 % des emplois des ingénieurs se situent en dehors d’Île-de-France.
 
Pour les diplômés issus de l’apprentissage (74,7 %), leur part en activité professionnelle est supérieure à celle de l’ensemble des diplômés (73,3 %).
Moins de 6 mois après l’obtention du diplôme, le taux net d’emploi des apprentis atteint 90 %, légèrement au-dessus de l’ensemble des diplômés (89,8 %).
 
La Responsabilité Sociétale des Entreprises
La RSE est présente dans 23,4 % des postes selon les intérrogés. 84,7% de ces postes ont un enjeu lié à l’environnement. Pour 63,3% des postes liés à l’environnement, les diplômés déclarent avoir acquis les compétences en matière de transformations environnementales, utiles pour occuper l’emploi.
 
Le directeur de Télécom Paris, « L’enquête de 2021 avait démontré que le diplôme des Grandes écoles joue un rôle protecteur fort, même en période de crise exceptionnelle. Nous avions également souligné que les Grandes écoles avaient mis en œuvre de nombreuses mesures pour limiter les effets de la crise. Cela avait été le cas notamment grâce à leur agilité, leurs liens étroits avec les entreprises, leurs réseaux d’alumni, la qualité des formations et l’excellence de leurs diplômés. Nos diplômés récoltent aujourd’hui les fruits de cette réactivité. »
 
Le directeur général d’Arts et Métiers : « Plus que jamais les Grandes écoles restent mobilisées, avec les entreprises et tous les acteurs du monde socio-économique, pour former les talents, acteurs des transitions dont les entreprises ont besoin. C’est dans nos établissements, forts de leur diversité et riche du modèle Grandes écoles, que se forment aujourd’hui celles et ceux qui feront véritablement le monde de demain. »
 
Lire aussi : Gouvernement Borne : la réaction de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE).
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