Test Vivo Y72 5G : l'endurance avant tout – Les Numériques

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Comme toutes les grandes marques de l’industrie, Vivo mise sur le milieu de gamme pour booster ses ventes. Avec le Y72 5G, la firme chinoise tente de proposer un smartphone 5G équilibré aux alentours de 300 €.
Tout comme Xiaomi et Oppo, voire Samsung, Vivo a bien compris que les plus gros volumes de ventes se font principalement grâce aux smartphones d’entrée et milieu de gamme. Les appareils situés entre 200 et 400 € font donc l’objet d’un renouvellement rapide afin de toujours proposer une version à jour capable de tenir tête à la concurrence. Le Vivo Y72 entend donc se positionner face à d’autres mobiles 5G sortis au cours de ces derniers mois.

Le Vivo Y72 5G.
Lancé à 319 € (mais très facilement trouvable autour de 250 €), il doit tenir tête à de sérieux adversaires comme le Poco M4 Pro, l’Oppo A54 5G ou encore le OnePlus Nord CE 5G. Nous l’avons soumis à notre batterie de tests pour savoir s’il s’agit d’un choix judicieux sur ce segment tarifaire.
À moins d’opter pour la couleur Dream Glow qui flirte avec l’arc-en-ciel, le Vivo Y72 est un smartphone plutôt sobre, qui ne tranche pas particulièrement avec les autres concurrents dans sa gamme. Avec ses dimensions de 164 x 75,3 x 8,5 mm et un poids de 193 g, il ne se fait pas si facilement oublier dans une poche.

Le dos en plastique attrape facilement les traces de doigts.
Son dos en plastique est assez élégant, mais a une fâcheuse tendance à conserver les traces de doigts. Comme une bonne partie de ses congénères, l’îlot photo dépasse légèrement, ce qui n’est pas idéal pour une utilisation sur surface plane. On déplore l’absence d’une quelconque certification IP ; il faudra donc bien faire attention aux projections d’eau.

On apprécie la présence d’un port jack 3,5 mm.
L’appareil se débloque grâce à un capteur d’empreintes digitales situé sur la tranche. Ce dernier est réactif et tombe bien sous le pouce. On salue la présence d’un port jack 3,5 mm et d’un emplacement pour carte microSD dans le tiroir Dual-Sim. Le smartphone est compatible avec la 5G et dispose d’une puce NFC pour les paiements sans contact. Le propriétaire profitera du Bluetooth 5.1 et du wifi 5, somme toute du classique.
Le port jack 3,5 mm est situé à gauche de la prise USB sur la tranche inférieure. Il offre une plage dynamique raisonnable (100 dB), une puissance appréciable (111 mVrms) et un faible niveau de distorsion (0,002 %). La diaphonie est plutôt contrôlée (-62 dB). Il ne s’agit pas d’un smartphone pour les audiophiles, mais cela suffira pour écouter de la musique dans les transports. Le son provenant de l’unique haut-parleur est puissant, mais de qualité très moyenne, notamment à cause d’une tonalité fortement métallique.
Pour aller plus loin :
Le Vivo Y70 avait fait le choix de l’Oled, mais ce n’est hélas pas le cas ici. L’appareil arbore une dalle LCD IPS de 6,58 pouces, définie en Full HD+ (1080 x 2408 px) au ratio 20:9. Elle occupe 84,5 % de la face avant et profite d’une bonne résolution de 401 ppp. Par contre, elle ne propose qu’un taux de rafraîchissement standard de 60 Hz.

Le module photo avant est situé dans une encoche en forme de goutte d’eau.
La luminosité maximale atteint 423 cd/m², ce qui rend le Y72 5G un peu compliqué à consulter en plein Soleil, tandis que sa luminosité minimale (1,9 cd/m²) facilite la lecture de nuit. Le contraste (1304:1) est plutôt bon pour du LCD et le retard tactile (63 ms) est dans la moyenne. Le temps de rémanence s’avère un peu élevé (20 ms), mais cela ne devrait pas vraiment déranger au quotidien. Les smartphones ne brillent jamais sur la mesure de réflectance et le Y72 5G ne déroge pas à la règle avec 48,4 %.

En sortie de boîte, l’appareil n’est pas parfaitement calibré, comme c’est souvent le cas. Il affiche un delta E très correct de 2,6, mais une température de couleur de 7558 K, ce qui est trop froid. Un passage par le mode Professionnel permet de corriger ces valeurs et retrouver un delta E excellent de 1,3, mais une température cette fois-ci légèrement trop chaude de 6220 K. Un variateur permet néanmoins de la modifier. Nous l’avons essayé et vous conseillons de le régler au minimum (complètement à gauche) afin de retrouver une valeur de 6600 K, au plus proche de la norme vidéo occidentale (6500 K). Nous aurions toutefois aimé que Vivo procède à ces calibrations à notre place.
Ses adversaires font tous mieux et proposent des taux de rafraîchissement bien plus élevés, voire une dalle Amoled dans le cas du OnePlus Nord CE 5G. On s’attendait donc à mieux, même si l’écran du Y72 reste agréable à l’usage.
Vivo a ici opté pour un Dimensity 700 couplé à 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. Ce SoC se comporte plutôt bien, l’appareil ayant récolté un indice global de 85. Il se démarque notamment grâce à une très bonne note en multitâche (98), ce qui lui permet de gérer aisément de nombreux onglets ou une utilisation soutenue de plusieurs apps simultanément.

Il brille forcément moins en ce qui concerne le jeu vidéo, qui n’est d’ailleurs pas sa vocation première. Sur notre protocole de test, il a réussi à conserver une moyenne de 40 i/s. Il pourra donc faire tourner une partie des jeux du Play Store dans des conditions moyennes. Ce résultat est assez similaire au Poco M4 Pro et à l’Oppo A54 5G. Seul le OnePlus Nord CE 5G fait mieux sur le sujet. Il ne s’agit donc pas d’un mobile pour les gros joueurs, mais il pourra s’accommoder de titres peu gourmands.
Le Y72 5G est équipé d’un triple module photo composé d’un grand-angle de 64 Mpx, dont l’objectif ouvre à f/1,8, d’un ultra grand-angle de 8 Mpx (f/2) et d’un capteur macro.

Le Vivo Y72 5G dispose d’un triple capteur photo.
Cette configuration s’est largement démocratisée ces deux dernières années. On la retrouve d’ailleurs sur le OnePlus Nord CE 5G avec lequel nous pouvons le comparer.
Comme tous ses congénères, le Y72 5G utilise la technique du pixel binning pour prendre des clichés standards. Cette dernière permet de fusionner quatre (ou neuf) photosites en un afin de capturer plus de lumière. Il en résulte des photos en 16 Mpx, même s’il est toujours possible de prendre des vues en pleine définition.
Dans des conditions normales, le Vivo Y72 a une tendance générale à proposer une balance des blancs qui tire sur les teintes chaudes. Le rendu offert par Vivo est plutôt accentué, tandis que le contraste est renforcé et offre un aspect plus flatteur, mais pas forcément plus naturel. Le OnePlus Nord CE opte pour un traitement moins agressif et livre des couleurs plus fidèles.
De nuit, le même constat peut être réalisé. Sur le OnePlus, le bruit numérique fait son apparition, le niveau de détail baisse fatalement et les couleurs ont beaucoup perdu de leur éclat. Le rendu du Vivo est supérieur, au détriment d’un lissage numérique visible.
Nous avons isolé une zone de taille identique (0,90 Mpx) pour comparer les deux clichés. Vous pouvez constater la différence entre la définition standard et la pleine définition.
De jour comme de nuit, ce mode n’apporte pas un gain de détail significatif. On note une différence de colorimétrie, même si elle n’est pas flagrante sur la scène de test. En pleine définition, la balance des blancs nous a paru plus juste.
Le mode 64 Mpx permet de recadrer les clichés, ce qui peut s’avérer utile lors de retouches. Dans ce cas, ils pèsent aussi plus lourd sur l’espace de stockage. Il faudra donc l’utiliser en connaissance de cause.
Le capteur ultra grand-angle est devenu un incontournable sur la quasi-totalité des smartphones. Le Y72 en propose un, mais comme souvent, la qualité n’est pas extraordinaire, loin de là.
Sans surprise, aucun des deux smartphones ne propose un rendu convaincant. Le niveau de détail a fortement chuté, même si le OnePlus en conserve un peu plus. La teinte du Vivo est une nouvelle fois trop jaune.
De nuit, le rendu est difficilement exploitable sur les deux clichés. Vivo propose le moins bon résultat avec des algorithmes qui finissent par opter pour le flou en tentant de gérer les basses lumières.
Un capteur de 16 Mpx (f/2) se loge dans le poinçon central à l’avant. Le rendu est plutôt convenable dans de bonnes conditions lumineuses et sans bouger, mais cela se corse sérieusement dans l’obscurité. La teinte générale est ici un peu trop froide. Le bokeh du mode portrait est quant à lui plutôt réussi, même s’il est facilement trompé par des mèches de cheveux rebelles.
Le smartphone est capable de filmer en Full HD à 60 i/s. Il ne s’agit pas d’un appareil pour vidéaste. Le capteur a du mal à gérer les hautes lumières et manque de stabilisation. Attention donc aux micro-tremblements.
Ce modèle abrite une batterie de 5000 mAh compatible avec la recharge à 18 W. Avec un tel accumulateur, il est donc censé proposer une belle autonomie. Cela tombe bien… c’est le cas ! Sur notre protocole de test Viser, le Y72 a tenu 24 h 34 min. Un résultat impressionnant, meilleur que ses compétiteurs. Cela vous permettra donc de tenir deux jours en utilisation normale, sans avoir à vous soucier de ce sujet. Il s’agit clairement d’une qualité majeure de l’appareil.

Vivo n’a pas opté pour une puissance de recharge élevée. Le bloc de 18 W qui accompagne le Y72 permet de le recharger complètement en 1 h 58 min. Il est donc loin d’être le plus rapide à cet exercice, mais sa grande endurance compense assez largement.
Notre score de durabilité permet de déterminer l’aspect durable du smartphone autant pour le consommateur que pour l’environnement. Il s’appuie à la fois sur l’indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour…) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l’analyse dans notre article présentant le score de durabilité.
Le tableau récapitulant les sous-notes de son indice de réparabilité est quant à lui disponible ci-dessous.
Le Vivo Y72 5G est un smartphone qui se démarque avant tout par son autonomie. Il se classe effectivement parmi les appareils les plus endurants dans sa gamme de prix et tiendra facilement deux journées loin de son chargeur. En revanche, ses concurrents directs proposent souvent un meilleur écran, un SoC plus performant en jeu ou des photos mieux maîtrisées. Il est cependant capable d’assurer les tâches courantes sans sourciller grâce à un Dimensity 700 efficace en multitâche. Reste à savoir si son principal atout est le plus important à vos yeux.
Tantôt comédien, politologue, critique cinéma ou encore crypto-scientist, Henri brise les codes. Grand nostalgique du monde d'avant où le franc avait encore cours, il écrit de temps à autre sur Les Numériques. Histoire de se reposer un peu.
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