Werankbox : la box à clics SEO peut-elle vraiment tromper Google ? Des milliers de clics robotisés dans les Serp vers les sites de votre choix, pour un prix modique et sans que le moteur de recherche ne se doute de rien ? Et à la clef un meilleur ranking ? La promesse de la start-up française divise.
La Rankbox est un petit boîtier comprenant un Raspberry Pi 4. Sa promesse ? Aider les référenceurs à optimiser leurs CTR (pour "Click Through Rate" ou "Taux de clics"), et in fine améliorer leur ranking. Comment ? "Toutes les box placées chez les membres de la communauté vont exécuter en permanence des requêtes sur Google pour le compte de ces mêmes membres" explique Eddy Beghennou, CEO de Werankbox, société française créée en mars 2020 et qui comptabilisait 80 clients en bêta-test fin septembre, principalement en France.
En plus de cliquer sur le site demandé dans la SERP, le robot peut être paramétré pour suivre un chemin précis sur les sites, rester un temps minimum sur chaque page, etc… "L'idée est d'avoir un aspect comportemental le plus proche possible de celui d'un humain" précise le CEO. Coût de la solution pour les bêta-testeurs : 110 euros au départ puis l'achat de crédit chaque mois pour un montant minimal de 15 euros. Les crédits correspondent à des minutes, 15 euros correspondant à 500 minutes. Werankbox offre 2 500 minutes par mois au testeurs, ce qui permettrait de générer 80 visites par jour.
Pour arriver à ses fin, la start-up mêle machine learning et reconnaissance d'image via des librairies comme OpenCV. La différence avec les autres robots, c'est que Werankbox s'appuie sur le réseau d'adresses IP résidentielles sur lesquelles sont branchées les Rankbox : "On est complètement légitimes aux yeux de Google, car les visites viennent de vraies IP, avec un vrai historique", assure le CEO de Werankbox, qui peine pourtant à convaincre la communauté SEO.
Laurent Tulpan, manager de projets chez Coeurduweb.com et bêta-testeur de Werankbox, y voit une pratique black hat démocratisée : "Tant que ça ne touche qu'une minorité de sites et que ça ne contourne pas trop fortement le moteur, Google va laisser passer. Car on ne parle que de petits sites, cela n'a pas de grandes conséquences." Olivier Andrieu, fondateur d'Abondance, déplore, lui, ce genre de pratiques : "Ce type d'outil est finalement et hélas dans la lignée de ce qu'on voit de plus en plus dans la communauté SEO, où la triche est institutionnalisée au lieu de travailler sur la qualité des sites, du contenu, des aspects techniques, etc. Je ne peux que le regretter et j'espère que ce type de pratique sera détectée par Google et fortement pénalisée à terme."
Si la technique est effectivement du black hat, comme le suggère cet échange sur le forum de Growthhacking France,  Emmanuel De Vauxmoret, fondateur de l'agence de référencement Uplix et lui aussi bêta testeur de Werankbox nuance : "Bien sûr que c'est du black hat mais comme 95% de notre métier en fait. Quand tu achètes un lien, tu fais du black hat aussi. On cherche à manipuler Google de toute les façons, même s'il existe des manières plus douces que d'autres."
Autre interrogation : l'efficacité. Le cheval de bataille de Werankbox, c'est l'optimisation du CTR. Sauf que cet indicateur divise les référenceurs. Certains y voient un facteur de ranking tout aussi puissant que celui du temps passé sur le site, voire plus encore, d'autres que son impact est négligeable. Pour appuyer ses dires, Werankbox s'appuie sur trois études, dont une, réalisée par Rand Fishkin, créateur de Sparktoro et de l'outil SEO Moz, qui, malgré certains résultats allant en ce sens, prévient : "les résultats obtenus ne constituent pas une preuve suffisante"…
De son côté, Olivier Andrieu l'assure : "Je n'ai jamais vu de cas où le CTR impactait le référencement d'un site." En revanche, "sur Google Maps, cela peut avoir un intérêt, car tout est lié au local et la carte change en fonction du niveau d'intérêt des internautes", estime de son côté le consultant SEO Fabien Raquidel. Laurent Tulpan, quant à lui, estime que ce projet ne peut fonctionner que sur de petites requêtes : "Je suis conscient que ça ne peut marcher qu'avec des mots clés à faible concurrence. La manipulation du CTR a bien moins d'impact sur les rankings que d'autres facteurs, mais à KPI identiques, cela peut donner un coup de pouce pour des sites de niche."
Emmanuel de Vauxmoret, lui, estime que Werankbox a de l'avenir : "On m'a ouvert l'accès il y a deux semaines, j'ai lancé cinq projets utilisant Weranbox, et les cinq montent dans les Serp. Cela ne veut pas dire que ça marche, mais ça ne veut pas dire que ça ne marche pas non plus, il est trop tôt pour le dire."
Pour apporter une réponse à la question "Le CTR est il un facteur de ranking ?", Raphaël Doucet, consultant en référencement, vient de lancer une expérience que vous pouvez rejoindre sur Twitter.
[] Je vous en avais parlé il y a quelques jours, je vais (avec votre aide) réaliser un vrai test d'impact de CTR sur le ranking.
Pour participer, il faut juste votre mail sur https://t.co/Gs4pQZx0Bt
Autre aspect qui interpelle sur le projet Werankbox : la sécurité du dispositif. Selon le fondateur, Eddy Beghennou, l'OS mis au point n'est pas piratable : "Le point le plus risqué, c'est nous-même. Tout repose sur la confiance", explique-t-il. En effet, l'ensemble du réseau Werankbox est géré de manière centrale et si une mise à jour comprend un logiciel malveillant par exemple, toutes les Rankbox en seront impactées. C'est un sujet qui a fait réagir sur Twitter notamment.  
Niveau sécurité c'est un peu touchy non ? Si ton ip sert a autre chose ou visite des sites pas tres légaux par exemple … Non?
Selon Laurent Tulpan, "la box peut consulter la liste de tout le matériel chez moi, elle peut mener une attaque si elle se fait pirater. Même si on peut avoir confiance envers le fondateur, il n'est pas impossible qu'il se passe quelque chose." Pour gagner la confiance des clients actuels et futurs, Eddy Beghennou est prêt à jouer une nouvelle carte : "La seule solution pour qu'on nous fasse confiance, c'est de faire appel à un audit d'une société tierce de confiance, même s'il s'agit plus d'un argument marketing au final." D'ici là, à chacun de se faire son opinion… et de mesurer les risques.

La Rankbox est un petit boîtier comprenant un Raspberry Pi 4. Sa promesse ? Aider les référenceurs à optimiser leurs CTR (pour "Click Through Rate" ou "Taux de clics"), et in fine améliorer leur ranking. Comment ? "Toutes les box placées chez les…
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