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À l’été 2021, Nikon a dévoilé deux objectifs macro (1:1) pour ses appareils photo hybrides à capteur 24×36 en monture Z. Après avoir testé le Nikkor Z MC 105mm f/2.8 VR S, voici son petit frère Nikkor Z MC 50mm f/2.8, plus compact.
Début 2022, le parc optique de Nikon pour ses hybrides en monture Z compte déjà 25 objectifs. Un bon niveau pour une gamme lancée en 2018. Afin de couvrir de plus en plus le champ de la photographie, la firme japonaise a lancé durant l’été 2021 deux objectifs destinés à la macrophotographie : le Nikkor Z MC 105mm f/2.8 VR S, auquel nous avons déjà consacré un test, et le Nikkor Z MC 50mm f/2.8, plus compact et accessible.
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Il n’y a donc pas de focale comparable pour hybrides Nikon, mais les adeptes de la marque au liseré jaune peuvent toujours se tourner vers l’AF-S Micro Nikkor 60mm f/2.8G ED, une focale pour reflex utilisable au moyen de la bague FTZ.
Une optique reprenant les codes des Nikkor Z
Cependant, si on cherche uniquement une longueur focale comparable, mais sans macro, la monture Z commence à profiter de quelques références. On retrouve ainsi les Nikkor Z 50mm f/1.8 S et Z 50mm f/1.2 S, ou encore l’extravagant Z 58mm f/0.95 S Noct. Des rivaux de taille pour notre Nikkor Z MC 50mm f/2.8 commercialisé à 679 €.
Une nomenclature sobre.
Le Nikkor Z MC 50mm f/2.8 est un objectif d’apparence très standard. Il mesure 6,6 cm de long pour un diamètre de 7,5 cm et un poids contenu de 260 g. D’un noir mat, l’optique adopte les codes classiques des objectifs pour hybrides Nikon. De loin, elle ressemble assez nettement au Nikkor Z 50mm f/1.8 S que l’on aurait raboté de quelques centimètres.
Assez compact.
L’objectif est sobre et arbore tout de même deux interrupteurs sur son flanc gauche. Le photographe dispose ainsi d’un commutateur entre mise au point automatique et manuelle. En dessous est également installé un sélecteur de plage de mise au point, complet ou de 16 à 30 cm. La bague de mise au point propose quant à elle une course suffisamment précise pour faire le point même sur des sujets très rapprochés.
Voici les deux commandes de l’objectif.
L’objectif est protégé contre les intempéries grâce à sa tropicalisation, ce qui est toujours pratique si on essaye de capturer des insectes dans un milieu humide. Notez que quand on passe en mode macro, une partie de l’optique “sort” du fût et l’objectif s’allonge alors de 3 cm pour faire le point.
L’objectif s’allonge lors des mises au point rapprochées.
Les tests dans notre laboratoire sont réalisés en partenariat avec Imatest. Logiciels, outils ou chartes, Imatest propose des solutions complètes et sur mesure pour analyser et évaluer la qualité des images.
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La notion de piqué est assez délicate à traiter. C’est ce que l’on peut assimiler à la “sensation de netteté” ou à la “précision” que l’on observe sur une image. Elle peut être très différente d’un objectif à un autre, d’une focale à une autre et d’une ouverture à une autre. Elle peut aussi varier entre le centre et les bords de l’image.
Le Nikon Nikkor Z MC 50mm f/2.8 propose un niveau de netteté maximal assez important. S’il se comporte différemment du 105 mm macro, il atteint par moments presque les mêmes altitudes que lui. On note d’ailleurs que le piqué maximum à partir de f/5,6 est très similaire à celui du 105 mm.
C’est finalement à la pleine ouverture f/2,8 que la différence est la plus marquée. Le 50 mm, sans être très mauvais, est nettement moins bon que son “grand frère”. De plus, on observe l’important manque d’homogénéité entre les coins et le centre du cliché dès f/2,8 et jusqu’à f/8. Pour une optique macro où l’on peut chercher à être le plus net possible sur l’ensemble de l’image, c’est un peu regrettable.
La meilleure qualité est atteinte entre f/4 et f/8. Pour davantage d’homogénéité, on privilégiera f/8, f/5,6 proposant le piqué maximal.
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Les aberrations géométriques apparaissent lorsque l’on s’éloigne des conditions de Gauss. En pratique, on rencontre souvent deux types de distorsions géométriques : les distorsions en coussinet et les distorsions en barillet. Une troisième distorsion dite en moustache “combine” les deux précédentes et s’avère plus difficile à corriger en postproduction. Certaines pratiques photographiques cherchent à réduire ces défauts, mais un effet très déformé peut être volontairement recherché pour un effet artistique. Il ne faut pas confondre la distorsion avec les déformations induites par la focale utilisée, qui va amplifier ou réduire les perspectives.
Des distorsions presque indécelables.
Point positif, le Nikkor Z MC 50mm f/2.8 délivre une image presque totalement dépourvue de distorsions.
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Les aberrations chromatiques sont différentes sortes de petites franges colorées indésirables qui apparaissent sur l’image, souvent dans sa périphérie ou dans les zones à fort contraste. Nous mesurons la présence des aberrations chromatiques de type latéral. L’apparition du phénomène sous sa forme violette peut aussi être due à un “débordement” d’électrons d’un pixel sur un autre sur certains capteurs, particulièrement lorsque les photosites sont de petite taille. Ces aberrations ne sont donc pas optiques.
Une excellente gestion des aberrations chromatiques.
Le travail des ingénieurs japonais a été exemplaire et les aberrations chromatiques sont ici indécelables.
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Le vignettage se traduit généralement par un assombrissement de la périphérie de l’image par rapport au centre. Il se mesure en IL (Indice de lumination) et indique la différence entre la quantité de lumière reçue par les bords et celle reçue au centre du capteur. Le vignettage se corrige facilement en postproduction, mais il est également très apprécié par certains photographes.
Un vignettage toujours assez marqué.
Le vignettage marqué est assez fréquent à pleine ouverture. Le “problème” ici est qu’il ne disparaît jamais vraiment et tend même à réapparaître passé f/5,6. Cela se corrige facilement au développement, mais c’est un désagrément à prendre en compte.
Il existe des grands classiques en photo et le 50 mm en fait indéniablement partie. Certes, il n’est pas très grand-angle, mais il pourra servir sans peine à la photographie du quotidien. Photos de rue ou de paysage restent ainsi à sa portée.
Un objectif polyvalent.
De plus, avec son rapport d’agrandissement 1:1, ce Nikkor Z MC 50mm f/2.8 est une optique qui ajoute la corde macrophotographique à son arc. En mise au point manuelle, on pourra aussi avoir recours au focus stacking pour augmenter la zone de netteté, souvent trop courte en macro. Il faudra ensuite fusionner les images obtenues avec un programme spécifique pour réaliser un cliché avec la profondeur de champ voulue.
Un 50 mm n’est pas un objectif forcément recommandé pour les portraits, étant un peu trop court. Il saura néanmoins dépanner sans sourciller. L’ouverture maximale f/2,8 étant assez lumineuse, elle permet de détacher le sujet de l’arrière-plan relativement facilement, même si les aficionados de cette discipline préféreront une focale fixe plus lumineuse.
Des bulles pas très rondes au centre.
Par ailleurs, si la gestion du bokeh n’est pas le point fort de ce 50 mm, avec des bulles pas vraiment rondes et certains défauts visibles, la prestation n’est pas mauvaise pour autant.
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La stabilisation sert à compenser les mouvements indésirables lors de la prise de vue afin de limiter le flou de bougé. La stabilisation optique se situe dans l’objectif, tandis que la stabilisation du capteur est intégrée dans le boîtier. Dans les deux cas, les mouvements sont détectés et compensés par un système mécanique. La stabilisation numérique est une correction effectuée par des algorithmes dans le boîtier ou en postproduction, généralement sur les vidéos. Ces différents systèmes peuvent être combinés pour plus d’efficacité.
Contrairement au Nikkor Z MC 105mm f/2.8 VR S qui dispose de la stabilisation optique, le 50 mm macro n’en est pas équipé. L’objectif est ainsi plus léger, mais pour bénéficier de la stabilisation il faudra se reposer sur le boîtier. Ce n’est pas un problème avec les hybrides 24×36 de la firme (Z5, Nikon Z6, Z6 II, Z7, Z7 II et Z9), qui sont tous dotés d’un capteur stabilisé.
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Ce sera plus compliqué avec les appareils à capteur APS-C, tels les Nikon Z50 ou Z fc qui ne bénéficient pas de cette fonctionnalité. Pour se faciliter la tâche, il faudra avoir recours à un trépied.
Si l’autofocus du Nikkor Z MC 50mm f/2.8 n’atteint pas la vivacité des meilleurs objectifs de la marque, comme le Nikkor Z 70-200mm f/2.8 VR S, il est assez aisé de faire le point, même en mode macro, à seulement 16 cm du sujet. Petit point négatif, le Nikkor Z MC 50mm f/2.8 fait un peu de bruit lors de la mise au point. Le déplacement d’une partie de l’optique vers l’extérieur entraîne en effet une émission sonore qui n’en fera pas la meilleure alliée des vidéastes.
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Pour les nikonistes qui ne voudraient pas trop grignoter leurs économies ni alourdir leur sac photo, ce Nikkor Z MC 50mm f/2.8 est un très bon choix. Léger, bien fini et présentant un autofocus précis, il propose de surcroît un piqué maximal élevé, dans les clous des meilleures optiques pour hybrides Nikon. On regrettera toujours un niveau de netteté un peu en retrait à la plus grande ouverture ou encore l’absence de stabilisation. Ceci étant, nous sommes en présence d’un objectif tout à fait performant qui saura trouver facilement sa place dans le parc optique des amateurs de macro.
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