“Total n’est pas seulement un profiteur de la crise : ses profits sont réalisés sur des vies humaines en fournissant le carburant aux avions russes”. Ce jeudi 1er septembre, en cherchant “Total” sur le moteur de recherche Google, c’est la description qu’on pouvait lire concernant le site officiel du fournisseur d’énergie. Une étrange découverte pour de nombreux utilisateurs de Twitter : “En tapant « Total » sur Google, on tombe sur ce résultat… un peu particulier”, s’étonnait alors l’une d’entre eux.
La phrase en question était tirée d’un tweet de la députée européenne La France Insoumise Manon Aubry, datant du 25 août dernier. Mais comment est-elle arrivée en description du site du pétrolier sur Google ? Alors qu’une utilisatrice de Twitter se réjouissait du tour joué à Total, évoquant un piratage, l’entreprise a pointé du doigt le moteur de recherche : “C’est juste Google qui a indexé un tweet nous mentionnant avec ces propos et qui a été considéré comme une page du site. Nous avons pris les mesures pour que cela ne se reproduise plus”.
En tapant « Total » sur Google, on tombe sur ce résultat… un peu particulier. pic.twitter.com/T9AAJndt7T
Il n’y a personne à féliciter. C’est juste Google qui a indexé un tweet nous mentionnant avec ces propos et qui a été considéré comme une page du site. Nous avons pris les mesures pour que cela ne se reproduise plus
Selon un expert en SEO consulté par Capital, la faille aurait pu venir de plusieurs sources : en premier lieu, il aurait pu s’agir d’un développeur de TotalEnergie qui aurait modifié la balise HTML du site web. Dans le deuxième cas de figure, celui avancé par le fournisseur d’énergie, c’est Google qui pourrait “sélectionner un bout de la page de Total qui correspond le mieux à la recherche de l’internaute”. En effet, TotalEnergies disposait auparavant d’un widget qui proposait d’accéder au compte Twitter de l’entreprise… qui avait alors cité le tweet de Manon Aubry.
Total n’est pas seulement un profiteur de la crise : ses profits sont réalisés sur des vies humaines en fournissant le carburant aux avions russes.
Comment accepter qu’une entreprise 🇫🇷 se rende ainsi complice de crimes de guerre ? C’est gravissime !pic.twitter.com/I3ESb5dUWL
S’agit-il alors d’une erreur de la part des robots de Google chargés de remonter les informations les plus pertinentes pour les internautes ? Assurément, à en croire Total, qui dénonce un “bug de référencement” dans les colonnes du Figaro. Une version confirmée par un porte-parole du service presse de l’entreprise qui assure que “non, TotalEnergies n’a absolument pas été hacké par un militant. Il s’agit d’un bug de référencement dû à la remontée d’un retweet sur notre site web”.
Interrogée par Capital, Manon Aubry s’étonne de l’affaire, tout en réitérant sa prise de position : “La prochaine fois, Total ne devrait pas hésiter à mettre en pratique mon tweet et arrêter définitivement toute complicité avec les crimes de guerre en Ukraine et défendre une taxation sur les profiteurs de la crise.”
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