En un peu plus de 20 ans, Google est devenu indispensable à nos recherches d’information quotidiennes. L’entreprise, entre-temps devenue Alphabet, a diversifié ses services pour devenir un leader de solutions en marketing digital, et sa puissance inquiète autant qu’elle fascine. La formule de l’algorithme de son moteur de recherche est autant protégée que celle du Coca-Cola. Malgré le secret qui l’entoure, qu’en savons-nous ? Est-il si méconnu ?
Les référenceurs SEO de l’agence Netinshape vous partagent leur expérience à ce sujet.
En 1998, Sergey Brin et Larry Page créent le moteur de recherche Google dans le cadre d’un projet d’études. L’explosion du web dans les années 2000 alimente la croissance de sa base d’indexation de pages et très vite, il offre aux internautes la possibilité d’effectuer des recherches quasiment infinies grâce à la pléthore de ses résultats de recherche. 
Les entreprises comprennent qu’il est devenu essentiel d’être visibles sur le web : une compétition s’installe pour occuper les premières places. Le Pagerank, ou évaluation d’une page selon sa popularité, devient le facteur principal de classement. Pour mettre un peu d’ordre, apparaissent des filtres limitant le spam et les contenus de faible valeur. Google rend progressivement la manipulation de son algorithme plus difficile.
Aujourd’hui, avec MUM et BERT, Google utilise l’IA pour rendre l’algorithme capable de comprendre un contexte et le langage naturel, et ainsi proposer les résultats les plus pertinents répondant à une intention précise de l’internaute.
Même si la connaissance de l’algorithme reste incomplète, des études et tests ont démontré que le référencement naturel tourne autour de 3 principaux piliers :
Le métier de référenceur, au sein d’une agence SEO, est donc de tester continuellement pour en tirer des enseignements. Il affine ainsi sa compréhension de l’algorithme et de son fonctionnement. Il fait ensuite profiter de ses connaissances aux entreprises pour qu’elles se positionnent le mieux possible dans les pages de résultats de recherche (SERP).
Les tests SEO nous éclairent sur le fonctionnement de l’algorithme : ils consistent à étudier les SERP, ou pages de résultats de recherche, avant et après le lancement de mises à jour. On détecte ensuite leur impact sur les sites, selon les catégories auxquelles ils appartiennent (secteur d’activité, site marchand ou vitrine…), l’objet de la mise à jour, s’ils pénalisent certaines pratiques… Les SERP sont parfois très volatiles d’un sujet, d’une période ou d’un secteur à l’autre. L’analyse d’un test SEO prend en compte ces facteurs spécifiques.
Tester permet aussi de déduire l’importance de certaines annonces pour prioriser ses actions et estimer si un changement influencera le SEO en profondeur. Google revient parfois aussi sur certaines de ses communications : il est donc important de tester pour vérifier les effets réels des annonces sur le référencement.
Google a effectué près de 5000 modifications de son algorithme en 2020 (source : Google), un chiffre en hausse depuis plusieurs années. Une certaine vigilance s’impose donc pour éviter de commettre certaines erreurs en matière de référencement.
Trois personnes de chez Google communiquent régulièrement auprès de la communauté SEO, notamment via des vidéos sur la chaîne Youtube Google Search Central. Ils agissent en tant que porte-paroles auprès de la communauté mondiale du SEO et leurs paroles sont décortiquées à la lueur de l’expérience des référenceurs, notamment en matière de tests, mais aussi parce que leur discours peut être interprété différemment. 
La communauté du SEO peut leur poser des questions spécifiques. Ils écoutent cette communauté pour comprendre les tendances à l’œuvre dans la recherche et faire évoluer le moteur. Ils communiquent également sur les bugs occasionnels de certains outils mis à disposition des utilisateurs comme la Search Console et leurs mises à jour. Certains d’entre eux ont un profil technique.
Google est régulièrement accusé d’abus de position dominante et de positions anticoncurrentielles, mais une récente affaire l’a poussé dans ses retranchements : un comparateur de prix, Foundem, s’est plaint de subir une dégradation très importante de ses positions dans les SERP tandis que Google poussait son propre comparateur Google Shopping, et que Foundem maintenait ses positions sur d’autres moteurs. Pour sa défense, Google a remis à la justice des documents confidentiels sur le fonctionnement de l’algorithme. Mais Foundem a demandé qu’ils soient lus par un expert indépendant, option refusée par Google qui a dû retirer ses documents pour protéger le secret.
Un autre défi se pose à la confidentialité de l’algorithme : la future réglementation européenne contenue dans le Digital Markets Act. Ses dispositions pourraient renforcer le contrôle pour lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des plateformes et les forcer à être plus transparentes. Ce qui exigerait de connaître le fonctionnement des algorithmes.
En conclusion, si la connaissance de l’algorithme est incomplète et une dose de secret reste nécessaire à la logique d’un classement, les référenceurs connaissent néanmoins les leviers à activer pour atteindre de bons résultats. La compétition sur le moteur reste possible, mais suppose de suivre son évolution pour pérenniser ses résultats en référencement naturel.
 
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