Consulter
le journal
La course contre la montre pour construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France
Microsoft prêt à investir jusqu’à 10 milliards de dollars dans OpenAI, spécialiste de l’intelligence artificielle « générative »
Nucléaire : « Accélérer les lois, le mot d’ordre est lancé »
« Tirer parti de l’interconnexion des crises pour maximiser l’impact des solutions collectives »
Pourquoi les prix de l’électricité s’envolent (et ne devraient pas redescendre)
Ukraine : l’Union européenne dénonce un « crime de guerre » russe à Dnipro
Les images du crash d’un avion au Népal
Le résumé vidéo de 2022 en sept minutes
Au Pérou, stopper la spirale de la violence
Réforme des retraites : « Si les syndicats et la gauche jouent groupés, c’est que Marine Le Pen est dans toutes les têtes »
Consolider la crédibilité du Haut Conseil pour le climat
Gönül Tol, de l’Institut du Moyen-Orient : « Erdogan veut une fois de plus utiliser la Syrie pour atteindre ses objectifs nationaux »
« Babylon » : il était une fois Hollywood, capitale du péché
Lauren Groff, écrivaine : « L’amour des livres a remplacé, en un sens, celui de Dieu »
« Kamala Harris, une ambition américaine »… et une énigme, sur Arte
« Venise révélée » : déambuler dans la Sérénissime depuis Paris, et se faire pigeonner comme un touriste
Fashion week : Milan révise ses classiques
Une tielle vaut mieux que deux tu l’auras : nos cinq meilleures adresses à Sète
La tielle sétoise : la recette de Jean Brunelin
Les Françaises et les Français sont les champions de la fécondité au niveau européen
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
La libération de la parole des femmes a permis des prises de conscience et quelques avancées législatives dans les deux pays d’Asie de l’Est. Mais les pesanteurs conservatrices en limitent les effets dans des sociétés très patriarcales.
Temps de Lecture 4 min.
Article réservé aux abonnés
Sans manifestations massives ni prises de position spectaculaires, et malgré les résistances d’un pouvoir dominé par les conservateurs, le mouvement #metoo a fait son chemin au Japon. En témoignent les excuses formulées, le 29 septembre, par le chef d’état-major des Forces d’autodéfense (FAD, l’armée nippone) pour l’agression de Rina Gonoi quand elle était militaire.
Après avoir dénoncé ses trois agresseurs, Mme Gonoi avait vu son affaire de harcèlement, survenue devant une dizaine de témoins, rejetée par le parquet début 2022, faute de preuves. L’ex-militaire a alors choisi de la médiatiser sur YouTube. « Je ne peux pas rester assise à penser aux femmes des FAD ayant subi la même chose », a-t-elle expliqué. L’initiative a convaincu 146 militaires de lui adresser leurs témoignages d’agressions.
#metoo,
les cinq ans
d’une révolution
Tous les articles
de notre édition spéciale
Depuis les débuts de #metoo au Japon, les expositions publiques des agressions se sont multipliées et ont fini par faire bouger des institutions policière ou judiciaire jusque-là peu à l’écoute des victimes. La journaliste Shiori Ito a obtenu en 2022 la condamnation au civil de Noriyuki Yamaguchi, ancien journaliste de la chaîne TBS, pour avoir l’avoir violée en 2015 dans une chambre d’hôtel. En 2018, Junichi Fukuda, haut fonctionnaire du ministère des finances, a dû démissionner après que sa victime, journaliste de TV Asahi, a révélé avoir été harcelée dans la presse.
Mais ces cas ne sont que des frémissements dans un pays classé 116e sur 146 en matière d’égalités hommes-femmes en 2022 par le Forum économique mondial, et où la dénonciation publique n’est pas sans conséquence. En 2020, la politicienne Shoko Arai a été exclue du conseil municipal de Kusatsu (centre) pour avoir révélé que le maire, Nobutada Kuroiwa, l’avait agressée.
Les fortes résistances expliquent la mue de #metoo en #wetoo (« nous aussi »), qui se voulait mieux adapté à la société nippone en suscitant des manifestations de solidarité pour les victimes. L’évolution s’est accompagnée de mobilisations, comme celles du groupe Flower Demo, une association de femmes, qui manifeste régulièrement contre le harcèlement.
Quelques rares avancées législatives ont accompagné le mouvement, notamment l’adoption en 2022 de lois sur le suivi des enseignants condamnés pour agression sexuelle et contre l’exploitation des jeunes adultes dans des contenus pornographiques. En revanche, la législation sur le viol reste très critiquée. Révisé en 2017 pour la première fois depuis 1907, le code pénal a porté de trois à cinq ans la peine minimale de prison pour de tels actes. Mais le texte continue d’exiger que les victimes prouvent leur incapacité à résister. En 2019, un homme est sorti libre du tribunal alors même qu’il avait été reconnu coupable d’avoir violé sa fille quand elle était adolescente. Sa victime n’avait pas pu prouver qu’elle avait fait tout son possible pour échapper aux viols.
Il vous reste 52.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Accédez à tous les contenus du Monde en illimité.
Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante.
Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde