Pour lutter contre le tourisme de masse qui fait de la traversée de la cité des Doges un parcours du combattant, les autorités mettent en place un système de caméras de surveillance et de traçage des téléphones portables.
Grâce à des capteurs optiques et à un système de localisation des smartphones, les données récoltées ont déjà permis aux autorités lors du Carnaval de Venise en 2020 de prendre des décisions pour anticiper et fluidifier le trafic, par la fermeture de certains passages et la mise en place de déviations.
Une expérience qui se poursuit aujourd’hui grâce à un centre de contrôle intelligent situé sur l’île de Tronchetto dans le nouveau quartier général de la municipalité. Elle abrite une salle de vidéosurveillance, où les images des visiteurs amassés sur la place Saint-Marc ou traversant le Pont du Rialto, sont diffusées en temps réel sous l’oeil vigilant des carabinieri. «Nous savons combien de personnes se trouvent dans chaque partie de la ville à tout moment par l’analyse des données de leur téléphone, glanées automatiquement», a déclaré Simone Venturini, responsable du tourisme et du développement économique, sur CNN.
Au-delà du contrôle de la fréquentation, le système est conçu pour recueillir l’âge, le sexe, le pays d’origine et la localisation des voyageurs avant leur arrivée.
De plus, l’été prochain, Venise prévoit d’installer un système de réservation afin de limiter l’affluence. Des tourniquets, installés aux principaux points d’entrée de la cité, récolteront une taxe, entre 3 et 10 euros selon la saison. «L’accès ne sera interdit à personne, mais ce sera plus compliqué pour ceux qui n’ont pas réservé. Nous souhaitons de cette façon garantir un meilleur mode de vie aux indigènes», explique Luigi Brugnaoro, maire de Venise, dans un journal italien.
Près de 30 millions de touristes débarquent chaque année dans Venise, envahissants ses 50’000 habitants, engorgeant les axes principaux et les ponts. De nombreux Vénitiens sont frustrés des vaporettos bondés et de devoir se rendre sur le continent pour acheter les articles essentiels, car les boutiques de souvenirs ont chassé les commerces s’adressant à la population locale.
Après l’interdiction de la traversée du grand canal par les paquebots de croisière géants le 1er août 2021 – célébrée le jour même par des cloches sonnant à toute volée dans la lagune, Venise s’engage à devenir un lieu de visite plus serein.
Sources : CNN / New York Times / Geo / B.Italie
De nationalité américaine et suisse, Emily Turrettini publie une revue de presse sur l’actualité Internet depuis 1996 et se passionne pour les nouvelles tendances.
I don’t blame them at all; makes total sense. Though not so crazy about their collecting age, gender, country of origin and location of travelers.
Beaucoup de villes devraient suivre cet exemple. Comme bien décrit, le tourisme de masse est une catastrophe à plusieurs titres.
La solution est certainement de faire payer les gens à l’entrée des villes. Cela aurait pour effet de limiter l’affluence (il suffit d’augmenter le prix d’entrée selon le nombre), de permettre le maintien d’une diversité d’activité, de financer l’entretien de la ville, tout en la rémunérant pour la beauté qu’elle offre au monde.
Toutes les villes anciennes “de caractère” souffrent de cette plaie. Regardez par exemple le centre de Lucerne, le Mont Saint-Michel ou bien Paris en été. Il y a vraiment de quoi faire.
Oui , je suis pour cette idée d’entrée payante
J’ai déjà vu Venise et à 82 ans je n’y reviendrai plus.
Par contre je regrette que l’on ait pas retenu mon idée ( En 1963 ! ) de donner la pilule à tout le monde, JE DIS : A TOUT LE MONDE ; alors qu’à son apparition on la réservait à une élite capable d’aller se la faire prescrire dans des cabinets médicaux
Anything to save this exquisite UNESCO World Heritage Site.
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