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Après le débat sur la baisse du reach Facebook, nous vous proposions récemment de donner votre avis sur l’intérêt des réseaux sociaux d’entreprise. Les deux intervenants, Anthony Poncier et Chob, ont partagé des avis au final assez proches, insistant sur le fait que les RSE peuvent être utiles mais qu’ils ne constituent pas la solution miracle aux problèmes des entreprises. Vous étiez d’ailleurs plutôt d’accord, puisque 81% d’entre vous jugent que les réseaux sociaux d’entreprise ont un intérêt.
Cette semaine, place au débat sur la curation ! C’est un vaste sujet : un concept adulé par certains, critiqué par d’autres. Pour en parler, nous avons fait appel à Jérôme Deiss, chargé d’édition numérique pour France Télévisions, et Tomate Joyeuse, qui anime un blog éponyme. Découvrez leur avis et n’hésitez pas à prendre part au débat ! Vous pouvez voter en un seul clic à la fin de l’article, découvrir les résultats et réagir en postant un commentaire.
« Véritable tendance, la curation est un sujet qui passionne les professionnels du web. Certains expliquent que cette pratique valorise l’expertise des acteurs, des internautes aux entreprises. D’autres comparent la curation au duplicate content et ne comprennent pourquoi on s’obstine à allonger le chemin vers l’information quand on partage des liens. Mais alors, qu’est-ce que la curation : du partage pertinent d’information ou un vol scandaleux des articles publiés par d’autres sur Internet ? L’action de rassembler des contenus crée-t-elle de la valeur ? Quid de la paternité des contenus? »
La curation de contenu se définit comme un processus rassemblant cinq phases : la définition d’un périmètre de recherche, l’agrégation puis le tri des sources de contenus, l’éditorialisation et enfin le partage. L’étape clé de la curation en est « l’éditorialisation ». C’est aussi ce qui la distingue du « duplicate content » et du social bookmarking.
La curation consiste à remettre le regard, et le geste humain au cœur du web : face à la masse toujours croissante d’information circulant sur internet, le curateur organise le contenu existant, en l’enrichissant (par des liens connexes, un point de vue…). En aucun cas il ne s’agit de copier/coller une partie, ou l’ensemble d’un article.
L’allongement du chemin vers la source ne peut constituer un reproche à la curation : combien de blogs, de plateforme de partage, de sites web, placent un interstitiel publicitaire obligeant l’internaute à attendre x secondes, ou à cliquer sur un lien pour accéder à la source du contenu ? C’est aussi méconnaître l’existence de certaines plateformes de curation qui permettent (nativement ou en version premium) d’utiliser le lien direct de la source lors du partage de la curation.
De plus, la curation agrège du contenu autour d’une thématique donnée, ce qui représente un double avantage pour le curateur : cette démarche le positionne comme « expert » sur une thématique et lui permet d’échanger plus facilement avec ses pairs.
Mais la curation ne peut vraiment devenir une vertu que si elle s’accompagne d’une éthique irréprochable. Il ne faut jamais oublier que l’on manipule le contenu d’autrui, ce qui implique de considérer l’honnêteté intellectuelle comme une valeur phare.
Beaucoup font de la curation dans une idée de partage, d’autres vont l’utiliser pour se faire (volontairement ou involontairement) une réputation, une expertise qu’ils n’ont pas, sur le travail (voire le labeur) de blogueurs qui n’en tirent aucun bénéfice. Comme le souligne Frédéric Martinet, à juste titre, dans son excellent article La curation c’est de la merde : « Les plateformes de curation favorisent le parasitisme économique ».
La curation se fait au détriment des droits d’auteurs et ne participe pas dans certains cas au référencement du blog.
Des curateurs vont partager directement un article de blog sur Scoop.it et le propulser automatiquement sur d’autres sites, ainsi le site de curation et le curateur sont mis en avant. Dois-je travailler gratuitement pour une entreprise ou des experts web qui utilisent beaucoup cet outil ? C’est pourquoi mon blog Tomate Joyeuse est protégé de tout scoop, ce qui n’a pas affecté son trafic.
Pinterest (premier site référent de mon blog) est différent : la description du pin est limitée. De plus, le blogueur peut ajouter des épingles enrichies ce qui facilite la reconnaissance visuelle de la paternité d’un article, car beaucoup ne partagent pas les pins correctement.
Toutefois des artistes ne voient pas d’un très bon œil cet outil de curation, comme le blog Creators Against Pinterest, Pinterest Out qui considère qu’ils détruisent leur gagne pain.
Vous avez la parole ! Prenez par au vote et n’hésitez pas à laisser un commentaire !
Bonjour,
J’avoue ne pas du tout comprendre la position de Tomate Joyeuse !!!
Déjà si on utilise un pseudo comme ça, comment les personnes intéressées peuvent elles lui porter un crédit de droit d’auteur ????
Pas forcément facile de mettre un lien sur linkedin en créditant « Dans cet article de Tomate Joyeuse… » !!! Désolée, mais dès le départ, ce n’est pas possible, ça ne fait vraiment pas sérieux.
D’autant plus que quand je partage un article sur Linkedin je mets aussi le lien vers le profil Linkedin de l’auteur !!! Deuxième impossibilité !
En fait, j’ai du mal à concevoir la position de réclamer la légitimité d’auteur (ce que je trouve TOUT à FAIT LEGITIME ET NORMAL en soi qu’on se comprenne bien) avec l’utilisation d’un PSEUDO; Pour moi, il y a déjà non sens et incohérence au départ.
Et puis, si on écrit mais sans vouloir que personne ne partage l’article, heu ben, là aussi, je ne comprends pas la démarche.
Si on ne veut rien partager avec personne on publie un livre papier mais on utilise même pas le web !
Partager un lien en expliquant pourquoi on le fait et en mettant l’auteur en avant est un acte généreux en soi et valorisant pour l’article et l’auteur… si il est impossible de comprendre cela, c’est qu’il ne faut pas même pas être sur les réseaux sociaux ….
Le débat est intéressant je vais juste me permettre de répondre à quelques arguments de TJ (Tomate Joyeuse).
« …blogueurs qui n’en tirent aucun bénéfice »
La curation pour un blogueur lorsqu’elle est bien faite peut-être un réel bénéfice :
1) Pour ses propres articles :
– Scoop.it (puisque tu nommes cette plateforme) colle parfaitement à l’algorithme de Google, représente une source de trafic important Juillet à Decembre 2013 pour mon blog : 23% des sessions sur mon blogs (source Google Analytics).
2) Pour les articles d’autrui :
Il faut ouvrir son esprit aux contenus des autres et les rediffuser à son audience quand on pense qu’ils sont pertinents, la valeur d’un contenu c’est aussi celle de la découverte.
3) Sur la définition de la curation
– Je ne suis pas d’accord avec la définition, de l’article de Fred (que j’apprécie) « La curation c’est de la merde » date de 2011 son constat de départ n’est pas la définition de la curation mais plutôt du social bookmarking je cite « …Curater (ou curer en fait… Je sais pas…) c’est quoi ? C’est s’abonner à des sources d’information, lire des blogs, des sites webs et sélectionner des passages, des contenus que l’on va agréger dans un même espace…. »
4) Le ROI des blogs…
« Dois-je travailler gratuitement pour une entreprise ou des experts web qui utilisent beaucoup cet outil ? »
Je ne sais pas si ton blog est la source principale de ton revenu, je me souviens que tu as écrit en commentaire sur ton blog « La curation ne paie pas les croquettes de mon chat » Ce n’est pas le but des plateformes de curation, le partage est l’ADN du Web sans celui-ci pourquoi être sur Internet ? C’est un peu être en mode Content-Selfie…
Bonjour,
Si la curation est bien réalisée, en ne reprenant qu’une partie de l’article (en gros, son titre et son chapô), elle s’assimile au droit de citation de la presse et donc, est tout à fait légale.
Je scoope beaucoup de presse et de photographes et aucun, depuis trois ans, ne s’est plaint de ce procédé. Au contraire, ils s’en félicitent car cela amène pas mal de trafic sur leurs sites.
Bonjour Martine,
Permettez moi de répondre à votre question.
Quel est le point commun entre Exbrayat et Liane de Pougy, aucun à priori … pas la même époque, pas la même histoire… et si… et pourtant le pseudonyme…Ne devrions nous pas nous offusquer que les plus célèbres cocottes de la Belle Epoque utilisaient des noms avec des particules ?
Choisir un pseudonyme est un choix… et le nom aussi. Mon pseudonyme que vous trouvez ridicule (je le conçois) est facilement mémorisable, les fautes d’orthographe sont théoriquement moins communes.. contrairement à mon nom et prénom.
Vous même vous n’utilisez pas votre identité complète pour commenter. C’est votre choix et je le respecte.
Ce n’est pas par ce que la porte de la maison est ouverte que nous devons tout prendre. Lorsque l’on cite un auteur que ce soit sur le web, ou ailleurs, on doit le faire dans certaines conditions.. d’après la loi.. et/ou d’après les règles que l’auteur a lui même établi.
Il n’y a qu’à aller dans les conditions d’utilisation de contenu de Blogger pour se rendre compte que le respect des droits d’auteur y trouve une place particulière.
Sachez que même en utilisant les licences Creatives Commons, le partage doit se faire sous certaines conditions.. tout n’est pas du domaine public…
Et sachez que Scoop it l’a très compris… c’est pour cela que mon blog est protégé.
J’ai le droit de défendre mon travail. Pour le citer, si vous l’utilisez vous pouvez aller visiter les mentions légales de mon blog. Blogger facile le droit de citation avec l’ajout d’un + à côté du nom du compte ou de la page Google+… Il y a d’autres outils pour citer un auteur que Linkdedin.
Lorsque des curateurs de Scoop it vont utiliser mon travail pour se faire une réputation professionnel.. sur mon travail. Vont-ils en retour me payer une menthe à l’eau ? J’en doute…
J’ai mis suffisamment de liens sur mon intervention dans cet article, pour m’expliquer. Comme vous avez pu le lire je suis assez nuancée sur la curation, qui dois je le rappeler n’est pas un réseau social.
Sur ce je vous souhaite une très belle journée,
Bonjour Vilette,
Vous vous trompez..
La curation repose sur des bases juridiques fragiles.. et concernant le droit de citation encore moins..
Lire l’article de Calimax : http://scinfolex.com/2011/04/10/vous-reprendrez-bien-un-peu-de-curation-a-la-sauce-juridique/
Bonne journée,
Re bonjour,
Les propos de Calimax sont intéressants il reprend l’article « La curation c’est de la merde » et donne sont point sur les propos de Fred
Je serais beaucoup plus nuancé que l’auteur de ce billet sur le fond, car je pense que les pratiques que l’on recouvrent par le terme de « curation » peuvent permettre de produire une réelle valeur ajoutée sur les contenus. De plus, il est certainement abusif de dire que TOUTES les pratiques de curation constituent des violations du droit d’auteur. J’ai essayé de montrer dans mon billet de la semaine dernière qu’à mon sens, c’était surtout les images qui soulevaient un problème juridique sérieux, mais pour les titres, les textes et les liens, il existe une assez large marge de manoeuvre pour la curation
Par ailleurs, d’un point de vue strictement juridique, est-il exact de dire que « La curation c’est prendre du contenu à un endroit et le mettre à un autre. Rien d’autre. » ou encore « L’acte de la curation est un acte à très très très faible valeur ajoutée ! La preuve s’il en est : il pourrait être totalement automatisée… ». Si je traduis juridiquement ces assertions, cela signifierait que les objets produits par le biais des services de curation ne pourraient jamais être qualifiés « d’originaux » (au sens où le droit d’auteur entend cette notion) et donc ne pourraient pas bénéficier du statut des « oeuvres de l’esprit
Ces affirmations sont à mon sens excessives. Le droit d’auteur reconnaît de longue date que les compilations, recueils ou anthologies peuvent constituer des oeuvres de l’esprit originales, portant « l’empreinte de la personnalité » de ceux qui les réalisent, et on peut imaginer qu’un tel raisonnement pourrait s’appliquer pour les produits de la curation (art. L.112-3 CPI)
Bonjour,
Tout d’abord je tenais à préciser ici que j’ai refusé de répondre à la sollicitation du Blog du Modérateur pour participer à ce billet pour la triple raison que l’espace de publication était trop court pour pouvoir défendre mon point de vue, que j’avais amplement dit ce que j’avais à dire, et enfin que crier aux assassins de taureau dans une arène pleine d’afficionados relève du suicide. Et je en suis ni suicidaire, ni masochiste.accessoirement. Comme je suis toutefois cité dans les commentaires par Jérôme et sans plus rentrer dans une polémique dont certains commentaires ci-dessus sont pourtant une invitation forte à céder aux sirène du troll, je vais toutefois repréciser certains points.
– Ce que je critiquais dans mon billet c’est la pratique de la curation low cost, comme seul outil d’affirmation de son expertise. Je pense être moi même curateur à mes heures sur LinkedIn, Facebook, Twitter et à chaque fois très respectueux des auteurs et des vecteurs, veillant toujours à pointer au plus près du contenu original appliquant à moi même des règles de respect de base vis à vis d’auteurs qui souvent partagent et publient gratuitement. Aujourd’hui respecter cela, sur un téléphone portable peut relever du défi (ou du masochisme, ce en quoi je ne me suis toujours pas transformé depuis le début de ce commentaire).
– Ce que je fustigeais également c’est les outils non respectueux qui génèrent des URLS qui offusquent le contenu final. Exemple, je scoop, je partage ce qu je scoope sur mon Twitter et sur mon Facebook et tout cela avec le titre d’un article original pointe vers mon « scoop » (qui n’est pas un scoop mais une vague citation du coup, le scoop, rappelons le, ayant comme sens communément accepté celui d’information originale, non vue ailleurs)
– Enfin Jérôme s’il est communément accepté que la compilation soit une création originale, soumise à la propriété intellectuelle, elle ne désengage pas toutefois le compilateur de s’acquitter de droits d’auteurs, redevances et autres joyeusetés monétisables. Dans le cas d’un article publié gratuitement et mis à disposition gratuitement, l’on pourrait espérer que le compilateur soit respectueux. Pour continuer Jérôme et sauf erreur de ma part tu te trompes lorsque tu affirmes que le curateur pourrait être considéré comme propriétaire. En effet à mon dernier check des CGU d’une plateforme de curation célèbre et active voire activiste, il est mentionné que toutes les idées exprimées par un auteur sur la plateforme en deviennent sa propriété
(« You agree that any and all User Ideas are non-confidential and non-proprietary and will and need not be treated as such. You are responsible and liable for any User Ideas. You agree that by submitting User Ideas to Scoop.it, including any concepts, know-how or ideas, you hereby grant Scoop.it a perpetual, worldwide, non-exclusive, royalty-free, sublicenseable and transferable license to use, reproduce, distribute, prepare derivative works of and display the User Ideas in connection with the Website and Scoop.it’s (and its successor’s) business, including without limitation, for promoting and redistributing part or all of the User Ideas (and derivative works thereof) in any media formats and through any media channels whether now known or hereafter developed, without payment or accounting to you or others. Scoop.it is not obligated to review, evaluate, publish, or use any User Idea ») Le récent cas « VieDeMerde » apporte par ailleurs un éclairage fort à propos à cette propriété de contenus compilés…
– Ma conclusion sera pour Martine qui connaît bien mal l’histoire de la littérature, et l’histoire tout court… Je l’invite donc à se plonger dans les pseudonymes d’artistes peintres, auteurs, compositeurs, acteurs. Je crois que bon nombre d’entre nous seraient même incapables de citer les noms réels de certains. Certains sont discutables dans leur choix sans doute… Corneille, Akhénaton, Gogol 1er, Sting, Garou, Papa Wemba et j’en passe. Ils sont nombreux. Tomate Joyeux après tout pourquoi pas non ???? Cela n’enlèvera jamais rien au fait que la personne qui a créé et imaginé un contenu en soit propriétaire et ait les mêmes droits vis à vis de son « oeuvre » Bref… Que ne faut-il s’imposer comme douloureuse lectures de commentaires qui me laissent à penser qu’à certaines séances de curation des séances de lecture seraient un palliatif à envisager.
Bref, c’est un débat sans fin, un troll que je viens probablement d’alimenter mais certainement car la défense ce ceux qui donnent de leur temps pour réfléchir, écrire, le tout gratuitement me tient plus à coeur que la défense des intérêts de sociétés privées exploitant à moindre frais des contenus qui ne leur appartiendra jamais et du temps de ceux qui le passent sur leurs outils alors que nombre d’entre eux profiteraient et grandiraient bien plus de lire, de réfléchir et d’exprimer leurs opinions, leurs idées, leur synthèse, leur vision.
Je laisse maintenant la place à Marc, ou à tout autre scoopeur (ou curateur se sentant vis par mes propos), nous expliquer à quel point ils sont dans le vrai et dans le droit.
Le débat sur la légalité des plateformes est intéressant, il ne va pas sans me rappeler le cas des plateformes de veilles qui procèdent exactement de la même manière mais font payer l’architecture logicielle et laissent au client le loisir de régler ses abonnements, ou pas…
Pour ma part, le travail d’un curateur ce n’est pas de maintenir un tableau de chasse d’articles sous forme de scoop.it. c’est plus la dimension humaine qui compte : l’envie de partager un savoir sur une connaissance du terrain.
J’apprécie les « curateurs » sur les réseaux qui partagent des liens, font des blogs rolls publient les articles documentés ou juste font des recommandations. Un curateur a la capacité de traduire et et synthétiser des conversations et flux d’informations pour leurs lecteurs.
Et au quotidien les scoop.it me rendent fou ! Trop de temps perdu lorsqu’un internaute, plutôt que de partager le lien directement, va passer par sa plateforme de curation… Merci, mais pensez que vous avez des lecteurs …
Définitivement, un scoop.it c’est plus une collection de timbres ou de papillons, ce n’est pas de la curation
Hello Fred,
Tu en a mis du temps à démarrer ^^ Je ne reprends que les liens de Tomate. Tu remarqueras que dans ma partie je ne pointe vers aucun contenu de mon blog.
Ce ne sont pas mes propos Fred, je cite l’article de Calimax (dont Tomate Joyeuse indique l’url de son blog dans son commentaire) qui est Juriste…
J’ai toujours mis en avant l’éthique de la curation surtout lorsqu’on manipule le contenu des autres (voir sur mon blog), je précise qu’il n’y a pas ou peu de curateurs en France mais des bookmarketeurs & Bookmarkeurs. La curation est chronophage, elle rentre difficilement dans les mentalités françaises.
Les problèmes soulevès ne viennent pas de l’outil mais de la personne qui utilise l’outil.
Nous sommes plus dans la culture du RT, de l’instantané, ingurgiter de l’information, le partage est ROI que dans l’éditorialisation de contenu ou de la mise en avant de contenu existant, comme savent le faire les américains (Robin Good) par exemple.
Mes amitiés Fred 🙂
Bonjour Jérome,
Excuse moi pour le retard de ma réponse. J’ai plus l’habitude de commenter sur les blogs Blogger, donc mon long pavé n’était pas passé.
En effet, j’avais mis des liens vers mon blog car j’avais développé mes propos en les argumentant et en citant mes sources. Mon blog n’est pas un blog professionnel, que j’ai 1000 ou 1 visite par jour, ne va pas changer grand chose à mon quotidien.
Si un professionnel du web, utilise mon travail pour son blog “aspirateur de contenu”, avec Scoopit (que tu décris dans ton billet très bien écrit, d’ailleurs) dans ” L’honnêteté intellectuelle, principe phare de la curation ?”
http://veille-digitale.com/lhonnetete-intellectuelle-principe-phare-de-la-curation/ )
pour se faire une expertise web… pour vendre par la suite des prestations… sans même écrire un article sur le sujet.. tss.. c’est trop facile..je ne suis ps d’accord.
Calimaq Silex a écrit de nombreux articles sur le droit d’auteur et la curation. En complément, j’encourage aussi à lire celui de Michèle Battisti du blog Paralipomenes : la curation au risque du droit.
http://www.paralipomenes.net/archives/7915
Très belle journée à toi 😉
Merci Blog du Moderateur de nourrir à nouveau ce débat 🙂
Grand plaisir de retrouver les habitués du sujet.
(ps: je suis Marc de Scoop.it).
De nombreux sujets s’entremêlent:
– juridique (permis ou pas?)
– éthique (bien ou pas?)
– technique et business (ça marche ou pas?)
– goût (j’aime ou pas?).
Je partage ici mes opinions sur chaque point, opinion nourrie de 3 ans de retour d’expérience avec 1.200.000 curateurs et une passion de longue date pour le sujet:
Juridique:
Sujet délicat: dépend de la géographie, du type de contenu, de l’année, etc. Internet change les choses (dans l’histoire de l’humanité le copyright est une invention récente et Internet influence le monde dans sa globalité, et rapidement). L’usage montre que tant qu’on respecte les auteurs (courte citation; citer les sources et y amener du trafic; supprimer s’ils le demanent) la situation est saine. Difficile d’asséner une vérité qui soit valable partout dans le monde, partout dans le temps et pour tous les contenus. Nous suivons ça de très prêt. Des questions similaires se posent sur Facebook, Twitter, Pinterest, vos blogs, etc. où tous les gens présents dans ce débat ont sans doute déjà partagé ou cité du contenu tiers. Et c’est bien.
Ethique:
Un stylo utilisé pour des propos haineux est un mauvais outil. Interdisons le stylo. Interdisons aussi HootSuite, TweetDeck et autres outils qui facilitent le partage de contenus tiers. Interdisons Pinterest qui n’invite même pas le curateur à prende le temps d’ajouter un insight. Ok, je trolle. Sérieusement, oui l’éthique est fondamentale. Un bon curateur fait l’effort d’ajouter une valeur, par sa veille, ses choix, l’organisation qu’il apporte et la perspective qu’il ajoute – et bien sûr il cite ses sources. C’est tout l’art de la curation! Bookmarking et partage à la volée, massif, n’ont aucun intérêt et ne sont PAS de la curation. La curation est un art différent de l’écriture, mais elle requiert effort et talent. D’où l’éthimologie (« soigner » via « commissaire d’exposition »).
Technique et Business:
La curation apporte du trafic (incidément qualifié par un être humain et pas par un robot de Google…) aux auteurs cités. Ca ne veut pas dire que tout le monde en ait besoin, cetes, mais c’est un fait avéré, qu’on aime ou pas (très nombreuses stats à cet effet).
Ensuite, le curateur qui fait un véritable travail de recherche et d’enrichissement gagne en effet en visibilité et réputation. Exact. Bénéfice-t-il du travail des auteurs qu’il cite? Oui, c’est vrai. Mais posons deux autres questions honnêtes:
(1) Les auteurs cités n’ont-ils pas eux aussi bénéficié de créations antérieures dont ils se sont inspiré (et auquelles, dans la vaste majorité des cas, ils ont eu accès gratuitement sur Internet?). Avons-nous tous ici rétribué nos inspirateurs? J’ai discuté avec des « créatifs » (écrivains, musiciens et mathématiciens par exemple), tous reconnaissent devoir beaucoup à leurs prédécésseurs… et sont heureux si leurs suiveurs peuvent bénéficier de leurs efforts. C’est la (bonne) nature de la connaissance.
(2) Le curateur renvoie une partie de la valeur aux auteurs qu’il cite en terme de visibilité et trafic. Certes, cette valeur est variable et difficilement quantifiable. Exact. Mais ne soyons pas dogmatiques ni exagérément comptables; une réalité statistique : depuis le lancement de Scoop.it, en gros 100 millions de contenus ont été curés. Nous avons reçu, de la part d’auteurs, à peu prêt 20 fois plus de demandes à être cité (car certains auteurs respectent le travail de certains curateurs et voudraient en faire partie!) que de demandes de suppressions. Intéressant non? Cela indique la valeur perçue, holistiquement, de la curation sur l’organisation des contenus. Bien sûr il y a des exceptions, mais c’est intéressant de connaitre la globalité.
Goût.
Débat impossible par essence. Mais j’invite les « anti » à considérer les points suivants, avec ouverture d’esprit:
– Platon était contre l’écriture…
– Les journalistes se sont violemment opposé aux premiers bloggeurs
– J’ai une véritable passion pour des sujets de niche sur lesquels je n’ai pas envie d’ajouter du bruit par mon écriture (car mon expertise est sur ces sujets, pas sur l’écriture elle-même) mais sur lesquels je suis ravi de citer les meilleurs auteurs et les mettre à disposition d’autrui… (ps: cas réel, et les auteurs cités m’ont remercier). Je n’aurais pas le droit d’en être le curateur?
– Que tous les anti s’interdisent de citer ou partager dès maintenant, sur les média sociaux comme sur leur blog. Voire même de s’inspirer d’autruis…
– Bonne continuation à tout le monde. Respect et ouverture. C’est très bien que le monde soit fait d’opinions différentes et qu’on ait le droit de les exprimer.
Bonjour,
j’ai des problèmes à publier mes commentaires sur ce blog on ne peut pas mettre des liens j’ai l’impression pas comme Blogger, et j’apprécie de citer mes sources avec des liens hypertextes.
Sur ce ce sera ma dernière intervention sur le sujet, car je ne veux ps répéter ce que j’avais déjà dit, il y a très longtemps et encore sur l’article.
j’avais déjà évoqué plus haut mon point de vue que je ne changerai pas.
si j’ai mis des liens dans mon interventions c’est qu’ils dirigent vers d’autres liens.
je cite toujours mes sources.
et je ne suis pas la seule à être contre Scoopit, que Frédéric, a considéré à juste titre comme du parasistime économique.
Bonne journée,
Merci à ce blog pour ces échanges.
Le concept de curation et l’utilité de la curation sont rarement assimilés d »emblée par ceux à qui je les présente souvent : des formateurs, des enseignants.
La curation est pourtant un outil très utile dans l’univers des apprentissages.
3 arguments difficiles à contester :
1. La « curation pour soi » : Un(e) enseignant/formateur a besoin de se tenir au courant sur ou plusieurs thèmes qui impactent directement ce qu’il enseigne, ce à quoi il forme. Organiser une veille sur le web devrait donc être une activité naturelle pour lui (c’est rarement le cas). Capitaliser cette veille, avec son avis sur l’info trouvée, lui sera évidemment très utile à un moment donné : c’est de la « curation pour soi ».
2. La curation pour les autres » : Partager cette veille avec des collègues enseignants/formateurs qui travaillent sur les thèmes proches ou avec ses élèves est une pratique productive : je partage mes résultats de veille commentés sur ce thème avec vous. Cela vous est utile, (…et vous pouvez me renvoyer l’ascenseur sur un autre thème)
3. La curation pour apprendre : Vous que j’aide à apprendre, je vous propose de prendre en chare en sous-groupe une « curation » sur tels ou tels thème. Vous construirez ainsi votre culture et vos connaissance, et nous capitaliserons de l’information utile, sélectionnée et commentée, sur ce sur quoi vous vous formez, sur ce que vous apprenez. Par surcroit, vous apprendrez à faire de la veille, à partager de l’information sur le web, à pratiquer une activité collaborative sur le web, à éditorialiser une information, etc. : tout bénéfice !
un aspect négatif de la curation ? Je n’en vois que deux : celui ce qui résulte d’une curation perverse, où l’information n’est choisie et partagée que pour gonfler son référencement personnel, celui qui résulte d’une curation vidée de son sens, où l’éditorialisation disparait et où on se se limite à indiquer le lien vers une page web.
@Tomate,
Le sujet de ce papier n’est pas Scoop.it (un outil), mais la curation (un procédé).
Scoop.it a ses fans (1.200.000 inscrits, 130.000.000 VU cumulés) et ses hateurs (ils ont le droit!), comme tout produit, c’est une question de goût et c’est la beauté de la diversité humaine. Pas de discussion là dessus.
Le point important pour le fond de cet article, et revenons-y par respect envers son auteur, c’est que vous, ainsi que Fred, reconnaissez faire de la curation (Pinterest et autres). Cela répond à la question de fond de cet article: la curation est légitime, utile et efficace; elle requiert savoir faire et éthique; et tout le monde en fait, d’une façon ou d’une autre. Des outils peuvent y aider, mais c’est un sujet annexe.
Débat délicat, toujours un plaisir d’échanger, avec tout le monde, sur ce sujet.
@Marc Rougier,
Bonjour,
J’ai longuement débattu avec vous sur la curation sur un autre blog. Je suis une fan de Pinterest, Et comme je vous l’ai déjà dit, à la différence, votre site ne limite pas la description de caractères contrairement à Pinterest ect… Je ne me répéterai pas.
Je ne pensais pas revenir sur ce topic, mais un événement récent m’y a amené. L’option Opt-out ne marche pas sur mon blog. Je pensais qu’il en était protégé ? J’espère qu’il le sera.
Allez pas vous mettre en place une balise comme Pinterest pour empêcher toute curation vers votre site ?
Bonne journée à vous
Bonjour Gilles,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre dernier paragraphe :
« un aspect négatif de la curation ? Je n’en vois que deux : celui ce qui résulte d’une curation perverse, où l’information n’est choisie et partagée que pour gonfler son référencement personnel, celui qui résulte d’une curation vidée de son sens, où l’éditorialisation disparait et où on se se limite à indiquer le lien vers une page web. ».
Il représente le pourquoi de la création de notre plateforme elCurator : donner du sens à la curation en forçant l’éditorialisation, et en plaçant la dimension SEO au second plan de cette dynamique.
Nous avons à ce jour la conviction que la Curation peut être un moteur de transmission du savoir y compris dans les entreprises.
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