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Suite à l’automatisation croissante des investissements médias, l’adaptation de l’expérience d’e-commerce devient vitale. Surfant sur la vague, la jeune pousse Dataïads lance le premier baromètre de la post-clic experience et analyse le web français.
Dans la famille de l’e-commerce, le tonton «levier d’acquisition» est en train de faire sa mue. Les grandes plateformes accélèrent pour mieux optimiser et surtout automatiser les outils publicitaires et le search. Ainsi Google Shopping a-t-il opéré une grande révolution dans sa plateforme marketing, automatisant et personnalisant tout seul, via ses outils d’intelligence artificielle, les budgets médias des annonceurs. Et Meta est en passe de prendre le pas. Cela change le métier en réduisant les opportunités d’optimisation du média. Les équipes perdent en contrôle. «C’est ce qui fait que les agences se remettent à revoir leur proposition de valeur sur le search, se situant davantage en amont pour mieux orchestrer les flux de données à intégrer dans les outils des plateformes», indique Raphaël Grandemange. Avec ses deux associés, Benjamin Cozon et Thibault de Broissia, cet ancien de Webedia a eu l’idée de développer Dataïads. Lancée en septembre 2021, la start-up a effectué sa première levée de 1,5 million d’euros en février 2022. «Il y a toujours eu un mur de Berlin entre les équipes médias et les équipes dédiées aux sites web. Les premières ont peu de leviers pour optimiser le parcours sur le site. Les secondes, si elles bénéficient de beaucoup de données et d’intelligence marketing, ont peu les moyens d’augmenter le taux de conversion en fonction de l’origine des leviers d’acquisition», observe Raphaël Grandemange. Le but est donc d’optimiser le site e-commerce en fonction du média d’origine du consommateur, de le personnaliser : c’est ce qu’on appelle la post-clic expérience.
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Concrètement, Dataïads fonctionne comme un service en Saas pour l’annonceur. Il permet de créer une page e-commerce intermédiaire – hébergée par Dataïads – entre Google Shopping, par exemple, et le site e-commerce. L’utilisateur après sa recherche, arrive sur une page produit optimisée. «Elle est réalisée en fonction des comportements observés. Concrètement, cela améliore de 15% en moyenne le revenu par budget média investi (ROAS), et de 4% en moyenne le panier moyen. Car les recommandations de produits sont plus pertinentes», assure Raphaël Grandemange. Cela ouvre la voix également à une meilleure connaissance client in fine, pour mieux réoptimiser les investissements médias. La solution crée donc des ponts entre les équipes analytiques du site et les équipes média. À ce jour, Dataïads travaille avec une trentaine de clients dont les Galeries Lafayette, Conforama ou encore L’Occitane. «La solution nécessite un certain volume d’investissement sur Google Shopping pour être rentable», ajoute-t-il. Comptez 200 000 euros d’investissements par an comme un minimum. Mais l’objectif est de s’ouvrir à d’autres canaux d’acquisition, comme Meta, qui sera prochainement intégré. En se diversifiant, elle pourra ainsi s’ouvrir à des sites aux investissements médias plus proportionnés.
Selon Dataïads, à ce jour, seules 10% des entreprises qui personnalisent les campagnes médias personnalisent l’arrivée sur le site e-commerce. «Alors même que c’est la clef de la réussite ! Cela fait cinq ans qu’on parle de personnalisation, mais on n’est clairement pas à maturité dans ce domaine. Et cela crée une déperdition d’efficacité», déplore-t-il. Si on personnalise de plus en plus les campagnes médias, en travaillant les créations, adaptées aux profils et à la situation du client dans le funnel de vente, tout s’arrête d’un coup lorsqu’il arrive sur le site.
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Dataïads a réalisé le premier baromètre de la post-clic expérience. En partant du Top 100 E-commerce Nation en France, elle a observé les entreprises qui réalisaient des investissements sur Google Shopping. Puis en fonction de dix critères comme le temps de chargement, la différence d’UX entre la page sur le canal shopping vs la fiche produit classique, la quantité de produits similaires affichée, la présence de filtres, la personnalisation pour les visiteurs connus, etc. elle a réalisé un classement des meilleurs sites que Stratégies dévoile en exclusivité. Concrètement, le classement révèle le retard en la matière des enseignes vs les pure players: ces derniers ont une note 14,32% plus importante que les sites ayant également des magasins, et dépensent également 33,01% de plus. On note aussi le retard français en la matière: les sites étrangers ont une note 8,28% plus importante que les sites Français et dépensent en moyenne 24,68% de plus.
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