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L’économiste et jésuite présente une théologie politique des communs. Mais cette somme issue d’une thèse est disqualifiée par des passages vraisemblablement plagiés.
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Livre. Le public connaît Gaël Giraud comme économiste, pourfendeur des excès du capitalisme et chantre d’une économie au service du vivant. En la matière, celui qui est membre de l’université de Georgetown, à Washington, est académiquement irréprochable : docteur en mathématiques appliquées à l’économie, ancien chef économiste de l’Agence française de développement (AFD), il est aussi directeur de recherche au CNRS. Gaël Giraud est également prêtre jésuite. Composer un monde en commun constitue son premier grand livre théologique, issu d’une thèse soutenue en 2020 à l’université jésuite du Centre Sèvres-Paris.
Somme de plus de 800 pages, cette « théologie politique de l’anthropocène » entend enraciner le concept de « commun » dans la Bible pour en faire le socle de la réponse à la « polycrise écologique » qui menace l’habitabilité de la Terre. Autrement dit, cette thèse n’est pas une thèse au sens d’une simple « avancée des connaissances » : il s’agit d’un travail qui hybride recherche et prédication. L’auteur le revendique, admettant en conclusion que la conversion à ses vues réclame un « acte de foi ». Là n’est pas la seule équivoque du livre.
Celui-ci devait paraître le 4 mars. Mais les éditions du Seuil ont annulé sa commercialisation une semaine avant, à la suite d’un article de L’Express identifiant plusieurs pages « pour tout ou partie recopiées » de sources non citées. L’éditeur a pudiquement invoqué un « travail de notes et de référencement (…) pas achevé », tandis que le Centre Sèvres a confirmé la thèse de Gaël Giraud mais retiré sa mention.
Cette seconde version, publiée à peine sept mois plus tard, reste accablante pour l’auteur et son éditeur. Le jour de sa sortie, L’Express signalait une poignée de nouveaux emprunts. Nous pourrions, à notre tour, y ajouter la page 596, copie quasi exacte d’un passage de Droit et révolution, de Harold J. Berman (première parution en 1983, Fayard, 2011).
Outre ces entorses déontologiques, la lecture est rendue pénible par les effets d’érudition constamment infligés au lecteur : inflation de termes grecs et latins ; collage parfois inintelligible de considérations savantes ; digressions frisant la « toutologie » – comme un surprenant passage à prétention clinique sur les pervers narcissiques. Ce brouillard argumentatif renforce l’impression d’un propos filandreux, dont l’ambition démesurée questionne. Car Gaël Giraud ne borne jamais sa recherche : il entasse les disciplines, les époques, les continents, posant tout à plat, sans mise en relief épistémologique.
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